Agression du maire de Thessalonique, extrême droite soupçonnée
(Keystone-ATS) Le maire de Thessalonique, la seconde ville de Grèce, était à l’hôpital dimanche après avoir été agressé la veille lors d’un rassemblement dans sa ville. Ses agresseurs seraient de présumés extrémistes de droite.
Yiannis Boutaris, 75 ans, a dû être extrait sous escorte de ce rassemblement à la mémoire du massacre de Grecs de la mer Noire en Turquie pendant et après la Première Guerre mondiale. La réunion a finalement dégénéré. « Ils me frappaient partout, coups de pieds, de poings, la totale », a-t-il dit dimanche à l’agence de presse nationale ANA.
Le maire, une figure controversée de la politique grecque, a déclaré avoir été victime d’une « agression méprisable ». Mais plus de peur que de mal. Il se porte « bien » physiquement, a-t-il confirmé.
Des images le montrent d’abord interpellé par des participants au rassemblement. Puis, alors qu’il commençait à partir, des gens lui ont lancé des objets et on voit un moment M. Boutaris tomber à terre. A la fin de cette agression, une poignée de gens ont essayé de briser les vitres de sa voiture alors qu’il quittait les lieux.
Les services du premier ministre grec Alexis Tsipras ont attribué l’incident à des « voyous d’extrême droite' ». M. Boutaris s’est souvent attiré les critiques d’extrémistes pour ses déclarations sur des questions sensibles comme la Macédoine, la Turquie et Israël. Il a ainsi un jour qualifié Kemal Atatürk, père de la Turquie moderne détesté par certains Grecs, de « grand dirigeant ».