Alcool: de moins en moins de personnes boivent quotidiennement
(Keystone-ATS) Quatre personnes sur cinq de 15 ans et plus boivent de l’alcool en Suisse. Cette proportion est stable depuis 1992. En revanche, les habitudes changent: la consommation quotidienne baisse et les bitures ponctuelles augmentent.
C’est ce qui ressort de la statistique de l’Office fédéral de la statistique (OFS) sur la consommation d’alcool en Suisse de 1992 à 2022, publiée mardi. Aujourd’hui, la grande majorité de la population (83%) boit de l’alcool, les hommes en plus grand nombre que les femmes (87% contre 79%).
Plus de la moitié de la population (55%) en consomme au moins une fois par semaine. Mais la consommation quotidienne d’alcool s’est réduite: elle est passée de 30% chez les hommes en 1992 à 12% en 2022. La consommation quotidienne augmente avec l’âge: parmi les personnes de 65 ans et plus, un homme sur trois et une femme sur sept boivent de l’alcool chaque jour.
Quatre pour cent de la population présente une consommation chronique à risque d’alcool, soit au moins deux verres standard d’une boisson alcoolisée pour les femmes en moyenne chaque jour ou au moins quatre pour les hommes. Ce risque a diminué depuis 1997, notamment chez les hommes (8% à 4%) et dans une moindre mesure chez les femmes (5% à 3%).
Ivresse ponctuelle en hausse
L’ivresse ponctuelle a en revanche augmenté depuis 2007. Cette augmentation est plus nette chez les femmes (6% à 11%) que chez les hommes (16% à 19%). Par ivresse ponctuelle, l’OFS fait référence à la consommation d’au moins quatre verres pour les femmes et cinq verres pour les hommes en une seule occasion. Ce phénomène touche en majorité les adolescents et les jeunes adultes.
Le vin est la boisson alcoolisée consommée par le plus grand nombre de personnes: 49% de la population en boit au moins une fois par semaine. La bière suit avec 38%, puis viennent les spiritueux (16%) et les alcopops (2%). Les hommes sont toujours nettement plus que les femmes à choisir la bière (55% contre 21%). Le vin par contre est consommé dans des proportions semblables entre les deux sexes (51% pour les hommes et 48% pour les femmes).