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Animal ou plante, à partir de 24 degrés, le bien-être s’effondre

D'ici la fin du siècle, 45 à 70% de la surface terrestre mondiale pourrait être affectée par des conditions climatiques dans lesquelles les êtres humains ne peuvent plus survivre sans assistance technique, comme la climatisation. Actuellement, ce chiffre est de 12%. KEYSTONE/FRANCESCA AGOSTA sda-ats

(Keystone-ATS) Qu’il s’agisse d’humains, d’autres espèces animales ou de cultures: la plupart se sentent le mieux entre 17 et 24 degrés. S’il fait plus chaud et plus humide, les vaches donnent moins de lait, les porcs prennent moins de poids et le blé ne pousse pas aussi bien.

« Nous avons étudié les températures préférées et nocives chez les humains, les bovins, les porcs, les volailles et les cultures agricoles et nous avons constaté qu’elles sont étonnamment similaires », explique Senthold Asseng, professeur d’agriculture numérique à l’Université technique de Munich. Selon l’étude, les températures idéales se situent entre 17 et 24 degrés.

En cas d’humidité élevée, le stress thermique léger pour les humains commence à environ 23 degrés et en cas de faible humidité à 27 degrés.

« Lorsque les gens sont exposés à des températures supérieures à 32 degrés avec une humidité extrêmement élevée ou à des températures supérieures à 45 degrés avec une humidité extrêmement faible pendant des périodes prolongées, cela peut être fatal », avertit M. Asseng.

Les épisodes de températures extrêmes, comme ceux qui se produisent actuellement au Canada et dans le Nord-Ouest américain, nécessitent un soutien technique obligatoire, comme la climatisation.

Moitié du monde inhabitable en 2100

Selon M. Asseng, d’ici la fin du siècle, 45 à 70% de la surface terrestre mondiale pourrait être affectée par des conditions climatiques dans lesquelles les êtres humains ne peuvent plus survivre sans assistance technique, comme la climatisation. Actuellement, ce chiffre est de 12%.

Cela signifie qu’à l’avenir, 44 à 75% de la population humaine sera soumise à un stress chronique dû à la chaleur. L’adaptation génétique aux changements climatiques prend de nombreuses générations pour les formes de vie supérieures, et le temps manque.

Moins de lait et d’œufs

Les bovins et les porcs ont des températures de confort similaires à celles des humains. Selon M. Asseng, le rendement laitier des vaches diminue de 10 à 20% à partir de 24 degrés humides ou 29 degrés secs.

Pour leur part, les poules aiment les températures un peu plus fraîches et se sentent plus à l’aise entre 15 et 20 degrés, mais elles peuvent aussi supporter des températures un peu plus élevées. Cependant, à partir de 37 degrés, c’est trop pour elles aussi et elles limitent leur activité de ponte.

Les cultures ont des préférences différentes: le blé, par exemple, aime la fraîcheur. Son rendement peut être augmenté en période chaude en semant plus tôt dans l’année, ce qui n’est pas recommandé pour le maïs, qui est sensible au gel, mais qui peut supporter plus de chaleur.

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