Assurance-maladie: une majorité de l’UDC contre une hausse de 50 francs de la franchise
(Keystone-ATS) L’augmentation de la franchise de l’assurance-maladie de 50 francs est très compromise. Après l’annonce d’un référendum par la gauche ainsi que d’organisations de consommateurs et de retraités, une large majorité de l’UDC semble être désormais contre.
Le projet de loi, un amendement à la loi sur l’assurance-maladie proposé par le Conseil fédéral, sera soumis au vote final vendredi dans les deux chambres du Parlement. Il stipule que toutes les franchises pour adultes doivent être ajustées aux coûts des soins de la santé sur une base continue.
Le texte prévoit une hausse de 50 francs dès que les coûts bruts moyens des prestations par assuré auront dépassé treize fois la franchise ordinaire. La franchise la plus basse passerait ainsi de 300 à 350 francs et celle la plus haute de 2500 à 2550 francs. Le Conseil national a approuvé le projet de loi par 133 voix contre 53. Le camp rose-vert a voté contre. Le Conseil des Etats a approuvé la proposition par 26 voix contre 13.
Mercredi, le chef du groupe parlementaire UDC Thomas Aeschi (ZG) a indiqué à Keystone-ATS « être presque sûr que le non de son groupe conduira à l’échec du projet ». Il confirmait une information parue sur le site en ligne blick.ch.
Tous les acteurs concernés
M. Aeschi a expliqué qu’une vue d’ensemble était nécessaire pour freiner la hausse des coûts de la santé. « Tous les acteurs du secteur doivent apporter leur contribution », a-t-il dit, faisant aussi référence à un second paquet de maîtrise des coûts qui doit être annoncé par le conseiller fédéral Alain Berset d’ici la fin de l’année.
M. Aeschi a laissé ouverte la question de savoir si l’UDC continuerait à lutter contre une franchise plus élevée si elle était incluse dans cette réforme.
Le PS a déjà annoncé vouloir combattre le projet par référendum. Il a également lancé une initiative pour plafonner les primes à 10% du revenu disponible des ménages. La fondation alémanique de la protection des consommateurs (SKS) ainsi que l’Association suisse de défense et de détente des retraités (AVIVO) ont annoncé soutenir ce référendum.