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Attaque à Grenoble: l’auteur était armé d’un fusil d’assaut

Keystone-SDA

L'auteur de l'attaque dans un bar de Grenoble, qui a fait une quinzaine de blessés mercredi soir, a utilisé une grenade à fragmentation, était cagoulé et armé d'un fusil d'assaut, a indiqué jeudi le parquet de Lyon.

(Keystone-ATS) L’assaillant, qui a pris la fuite à pied immédiatement après avoir jeté sa grenade, restait activement recherché jeudi soir, a ajouté le procureur Thierry Dran. Le pronostic vital de deux blessés restait engagé malgré une légère amélioration de leur état, a-t-il ajouté.

« Au regard de la gravité du préjudice subi et du mode opératoire », la Juridiction interrégionale spécialisée dans la criminalité organisée (JIRS) du parquet de Lyon s’est saisie de l’enquête. Les investigations se poursuivent sous les chefs notamment de « tentative de meurtre en bande organisée ».

« On imagine mal un type solitaire faire ça », a relevé M. Dran, en soulignant la « rareté » des attaques à la grenade. Mais à ce stade « toutes les pistes sont envisageables », a-t-il poursuivi. Les investigations incluent un gros travail de police scientifique pour retrouver l’origine des armes, et entendre tous les témoins

Calme revenu

Mercredi soir, de nombreux clients se trouvaient dans le bar associatif, l’Aksehir, dans le quartier populaire Village olympique à Grenoble, quand l’attaque est survenue. Une quinzaine de personnes ont été blessés dont six avaient été prises en charge en urgence absolue.

Jeudi, des agents étaient postés devant le bar, où le calme est revenu. Le ministre de la Santé Yannick Neuder, qui s’est rendu dans un hôpital de Grenoble où les blessés ont été admis, a évoqué un mode opératoire ressemblant quasiment à des « techniques de guerre ».

Le bar visé ne soulevait pas d’inquiétudes particulières. Karim, un agent municipal qui ne souhaite pas donner son nom, est un habitué des lieux, où il prend un café tous les matins quand il nettoie la place adjacente. « D’habitude, c’est propre, c’est calme. Il n’y a rien. On boit un café là, on discute », dit-il en faisant part de sa surprise. Mais « à Grenoble, tout est possible », ajoute-t-il, désabusé.

La ville connaît régulièrement des épisodes de violences, notamment par armes à feu, liés au trafic de drogues, les autorités ayant même évoqué l’été dernier une « guerre des gangs ». Le maire écologiste Eric Piolle, qui s’est rendu sur place mercredi soir avec le procureur et la préfète de l’Isère, s’est lui aussi dit « stupéfait » face à cet « acte d’une violence inouïe ».

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