Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses du monde,

La Suisse sera-t-elle confrontée à une deuxième vague de Covid-19 plus rapidement que prévu? Le nombre de cas repart du moins à la hausse avec 137 nouvelles infections recensées ce mercredi, contre 62 mardi. Le gouvernement a ainsi décidé d’imposer le port du masque dans les transports publics dès lundi.

Bonne lecture,

Keystone / Salvatore Di Nolfi

Les Suisses auront l’obligation de porter un masque à partir de lundi dans les transports publics. Le gouvernement vient d’annoncer cette nouvelle mesure pour lutter contre la propagation du coronavirus.

Les voyageurs en provenance des pays à risque devront se mettre en quarantaine durant dix jours. Une liste de régions à risque sera tenue à jour par l’Office fédéral de la santé publique.

La pandémie de coronavirus reprend de l’ampleur en Suisse. L’Office fédéral de la santé publique a recensé mercredi 137 nouvelles infections à la Covid-19, contre 62 mardi. Un nouveau décès a aussi été annoncé, ce qui porte le nombre total de victimes à 1685.

• Notre article sur le suivi de la situation
• L’évolution de la pandémie en chiffres
• Notre article sur le port du masque

Un an après la grève des femmes du 14 juin 2019, les femmes sont à nouveau descendues dans la rue pour réclamer des changements. Keystone / Jean-christophe Bott

Depuis aujourd’hui, un nouvel outil légal permet de traquer les discriminations salariales que subissent encore les femmes. Les entreprises d’au moins 100 personnes ont un an pour analyser leurs salaires afin de s’assurer que collaboratrices et collaborateurs ne soient pas traités différemment.

«Il s’agit d’un petit pas vers l’égalité entre femmes et hommes, mais ça ne va pas suffire», estime Christine Sattiva Spring, avocate spécialiste en droit du travail. La loi a toutefois le mérite d’instaurer une certaine transparence et pourrait aider employeurs et employés à prendre conscience du problème.

La loi devrait-elle prévoir des sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale? Ce n’est pas forcément une solution, estime l’expert en droit du travail, qui préférerait voir la création d’un organisme qui puisse accompagner les plaignantes.

• Lire mon article sur le sujet, accompagné des graphiques de ma collègue Pauline Turuban
• Les critiques des syndicats à l’égard de la nouvelle loi
• Relire l’article: un an après la grève, les femmes ont marqué des points

Les expositions d’artistes artistes féminines – comme ici Miriam Cahn à Art Basel Hongkong en 2014 – sont plutôt l’exception que la règle. En 2019, Miriam Cahn sera au Kunstmuseum de Berne. Getty Images / Anthony Kwan

Dans l’art non plus, l’égalité n’est pas encore de mise. Les femmes créatrices sont souvent oubliées et très peu présentes dans les musées. Docteure en histoire de l’art, Marie Bagi ouvrira un lieu d’exposition dédié uniquement aux artistes femmes.

«Cela fait des siècles que la femme n’a pas sa place dans le monde de l’art, il était temps de rectifier le tir», explique celle qui a aussi réalisé une thèse sur le sujet. Ce n’est pas seulement un projet, mais cela répond à un réel besoin, estime Marie Bagi.

Pour l’instant virtuel, cet espace prendra place en automne dans un lieu d’exposition de 100 mètres carrés, à Paudex, près de Lausanne. Un peu petit pour Marie Bagi, qui rêve déjà qu’un jour un «vieux hangar à bateaux» retapé et redécoré puisse lui permettre d’exposer un maximum d’artistes et de créer un tournus dans les œuvres.

• Voir l’interviewLien externe de Marie Bagi dans le 12h45 de la Radio Télévision Suisse (RTS)
• Relire l’enquête de mes collègues Alexandra Kohler et Céline Stegmüller sur la présence féminine dans les musées
• «Les musées suisses doivent devenir plus féminins», l’interview de Fanni Fetzer, directrice du Kunstmuseum de Lucerne

Nicole Anliker, 37 ans, correspondante pour la NZZ en Amérique latine. Evgeny Makarov for NZZ

Originaire de Morat, dans le canton de Fribourg, Nicole Anliker est la correspondante de la Neue Zürcher Zeitung en Amérique latine. Ma collègue Emilie Ridard lui consacre le deuxième épisode de sa série sur les correspondants à l’étranger des médias suisses.

Dans certains pays du continent, le métier de journaliste peut s’avérer dangereux: «Une fois, lorsque j’étais au Venezuela, plusieurs correspondants ont été arrêtés par la police et ont disparu pendant plusieurs jours avant d’être finalement libérés.»

Nicole Anliker nous raconte sa rencontre avec un combattant des FARC en Colombie, qui purgeait une peine de prison pour d’horribles faits. «Il était persuadé d’être dans son bon droit, car, lorsqu’il était enfant, sa famille avait été assassinée sous ses yeux par une milice gouvernementale», relate-t-elle.

• Lire le portraitLien externe signé par ma collègue Emilie Ridard
• Le premier épisode de la série: le portrait de Raphaël GrandLien externe, correspondant du Temps aux États-Unis