Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, chers lecteurs d’ici et du monde,

Depuis un certain coup de filet en 2016, ce n’est plus un secret: la mafia calabraise lave une partie de son argent en Suisse. Une nouvelle opération policière vient de le rappeler et nous vous expliquons pourquoi ces criminels voient notre pays comme une relative oasis de tranquillité.

Nous parlerons aussi des progrès rapides des avions électriques et d’histoire suisse, en bande dessinée comme en cartes de géographies.

Excellente lecture,

Ce contenu a été publié sur 03 août 2020 - 17:00

4 minutes

Après un début dans la presse régionale (écrite et radio) en Romandie, j’ai rejoint en 2000 Radio Suisse Internationale, à l’époque de la transition dont est née swissinfo.ch. J’écris et je réalise de petites vidéos, principalement sur les sujets scientifiques.

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La Suisse, base arrière des mafias italiennes? Si les Napolitains et les Siciliens y sont relativement rares, la ‘Ndrangheta calabraise est bien implantée au Nord des Alpes, comme on vient de s’en rappeler à l’occasion d’une opération policière.

75 personnes arrêtées, des saisies pour plus de 170 millions de francs: l’action conjointe des polices italienne et suisse de fin juillet marquait l’aboutissement de longs mois d’enquêtes transnationales.

Toutefois, le bilan purement suisse de l’opération est maigre: une seule arrestation sur territoire helvétique. La faute à une législation lacunaire et aux sous effectifs chroniques des polices cantonales.

De plus, la peine maximale que risque un boss de la mafia jugé en Suisse est ridicule: 5 ans, alors qu’en Italie, c’est la perpétuité sans possibilité de libération anticipée.

L’article de ma collègue Madeleine Rossi
L’interview du procureur italien Nicola Gratteri, par mon collègue Michele Novaga

Quatre ans après Solar Impulse, voici déjà la génération suivante: le premier avion électrique au monde certifié par les autorités de l’aviation civile a effectué son vol inaugural en Suisse.

Fabriqué en Slovénie, ce petit biplace de 600 kg peut voler presque une heure à 180 km/h avant de recharger ses batteries. Il sera utilisé principalement comme avion-école pour les aspirants pilotes de l’aviation légère.

Ce vol inaugural au-dessus d’Ecuvillens, en Gruyère, marque une nouvelle étape dans le développement d’une aviation plus écologique. Il y a quatre ans, les Suisses Bertrand Piccard et André Borschberg bouclaient le premier tour du monde à bord de Solar Impulse, leur avion solaire.

L’articleLien externe de RTS Info
L’avion qui doit faire décoller les énergies propres – tiré de nos archives, un article de votre serviteur sur l’aventure de Solar Impulse

Extrait de bande dessinée — La fameuse affaire du Temple solaire vue à travers la BD. Editions Fleurs Bleues

L’histoire suisse en bandes dessinées, c’est tendance. Depuis quelques années, on voit fleurir les titres et les auteurs, couvrant toutes les périodes, de l’époque romaine aux événements actuels.

«La BD permet certainement de toucher des personnes qui n’auraient jamais ouvert un livre d’histoire», explique le responsable d’une librairie spécialisée fribourgeoise.

Le grand atout de la bande dessinée, c’est d’être populaire et accessible. «On s’aperçoit que c’est l’une des rares formes de littérature qui n’a pas été supplantée par Internet», constate un jeune auteur.

Cette manière d’aborder le passé permet de mêler grande et petite histoire. Une recette qui fait depuis toujours le succès des livres et des films historiques.

L’article de mon collègue Olivier Pauchard
Les grands jalons de l’histoire suisse, notre Point Fort

En 1496, le médecin Conrad Türst établit la première carte de la Confédération suisse, pour déterminer les horoscopes de ses patients. Zentralbibliothek Zürich

Et puisqu’on parle d’histoire, nous nous sommes penchés sur celle des cartes de la Suisse. Google Maps nous a habitués à voir le monde d’en haut directement sur notre smartphone, mais pendant des siècles, le représenter sur une carte était loin d’être une évidence.

Pendant longtemps, les cartes n’ont servi qu’aux princes et aux militaires. Il s’agissait de délimiter son territoire ou de prévoir le mouvement des armées. Pour le peuple, qui ne voyageait pas, la carte n’avait aucun intérêt.

Les première cartes étaient établies selon la perspective du cavalier. On y voyait le paysage en diagonale, et non pas comme si on le survolait de haut. Cette perspective aérienne n’apparaît qu’au 17^e siècle.

Comme la Suisse n’a pas eu de pouvoir central fort avant 1848, les cartes anciennes qui montrent l’ensemble du pays sont rares. Pendant des siècles, le travail de cartographie est resté l’affaire des cantons.