Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, chers Suisses de l’étranger.

Ici à swissinfo.ch, nous sommes curieux de savoir comment la Cinquième Suisse a voté pour les votations de dimanche. Si vous avez quelques minutes à consacrer à notre sondage, n’hésitez pas! Vos réponses nous seront utiles pour décrypter les résultats.

Aujourd’hui nous vous parlons aussi des craintes suscitées par la nouvelle loi antiterroriste, de la manière dont les mesures anti-Covid sont perçues en Suisse, et des origines vaudoises de Siri, l’assistant vocal d’Apple.

Excellente lecture et bon week-end.

Des milliers de Suisses de l’étranger n’auraient pas reçu leur matériel de vote à temps. Keystone / Laurent Gillieron

Vous êtes Suisse de l’étranger? Dites-nous comment vous avez voté pour les votations de dimanche! La Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR), dont fait partie swissinfo.ch, mène ce week-end un sondage «sortie des urnes». Vous pouvez y prendre part en suivant ce lienLien externe.

Le questionnaire prend environ 10 minutes. Nous publierons les résultats lundi. La participation est anonyme, vos réponses seront traitées en toute confidentialité.

Beaucoup d’entre vous n’ont pas reçu leur matériel de vote, ou l’ont reçu trop tard. Nous le savons aussi, et nous y reviendrons.

• L’enquête sur les votations fédérales du 27 septembreLien externe
• Le coronavirus exacerbe la frustration: des milliers de Suisses de l’étranger ne peuvent pas voter
• Point fort – Cinq objets, un dimanche de votation et des enjeux internationaux

Un garde-frontière suisse à la douane de Bardonnex en décembre 2015, alors que la police recherche quatre hommes suspectés d’avoir voulu commettre un acte terroriste. Keystone

La Suisse vient d’adopter un nouveau train de mesures antiterroristes. Les deux Chambres du Parlement fédéral ont entériné vendredi un projet de loi qui vise à renforcer la lutte contre la menace terroriste et le crime organisé.

Et ce nouvel arsenal législatif est vivement critiqué. La lutte contre les groupes et les actions terroristes n’est pas contestée en elle-même, ce sont les atteintes de plus en plus fortes à l’État de droit qui inquiètent les défenseurs des droits et des libertés.

Une soixantaine de professeurs de droit pénal avaient d’ailleurs adressé une lettre ouverte aux parlementaires. Pour les pénalistes, la notion de «terroriste potentiel» figurant dans le texte est particulièrement problématique. «Extrêmement imprécise», elle «ne suppose la commission d’aucune infraction pénale» mais «seulement la présence d’indices».

Des experts de l’ONU en matière de droits humains avaient aussi alerté en début de mois. Pour eux, étendre la définition du terrorisme «à toute campagne non violente impliquant la propagation de la peur» «crée un dangereux précédent» qui «risque de servir de modèle aux gouvernements autoritaires.»

• La Suisse adopte des mesures antiterroristes contestées – l’article de mon collègue Frédéric Burnand
• Les risques de dérives d’un projet de loi antiterroriste – l’article de ma collègue Katy Romy
• Prévenir le coût démocratique de la politique antiterroriste – la tribune de Nadia Boehlen, porte-parole d’Amnesty International Suisse, dans Le TempsLien externe

Un masque de protection accroché à une paroi de plexiglas au Parlement, pendant la session d’automne. Keystone / Alessandro Della Valle

Près de 7 Suisses sur 10 sont favorables au port obligatoire du masque dans les lieux publics clos. Parmi le millier de personnes interrogées pour ce sondage, 67% estiment que des mesures sanitaires variables d’un canton à l’autre sèment la confusion et préfèreraient une uniformisation à l’échelle du pays. Mais la moitié disent faire confiance aux autorités. 

Autre enseignement de l’enquête: les personnes enthousiastes à l’idée de se faire vacciner contre la Covid-19 sont minoritaires. Seuls 4 sondés sur 10 déclarent qu’ils se laisseront vacciner dès que l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) mettra à disposition un vaccin. Et la même proportion soupçonne que le coronavirus a été développé dans un laboratoire.

L’OFSP a par ailleurs actualisé sa liste des régions et pays au retour desquels toute personne doit se mettre en quarantaine. La région Bretagne, en France, et la Ligurie, en Italie, font leur apparition. Plusieurs pays européens, dont la Belgique, le Portugal et l’Islande, rejoignent aussi la liste rouge.

Au plan épidémiologique, la hausse du nombre de nouveaux cas de Covid-19 donne des signes de ralentissement. La progression des nouvelles infections enregistrées la semaine dernière a été plus faible que celles enregistrées les semaines précédentes, note le site Heidi.news. Les hospitalisations et les décès ont aussi baissé. Au total, la Covid-19 a fait à ce jour 2041 victimes en Suisse.

• Les Suisses face au virus – les résultats du sondage dans Migros MagazineLien externe
• Le suivi au jour le jour de la pandémie en Suisse sur RTSinfo.chLien externe
• Etre jeune et en bonne santé ne protège pas forcément des formes sévères de Covid-19 – un article du Tages-Anzeiger résumé en français par Heidi.newsLien externe
• Léger ralentissement de l’épidémie de Covid-19 en Suisse – l’article de Heidi.newsLien externe (abonnés)
• La liste des zones rougesLien externe définies par l’OFSP

L’un des inventeurs de l’assistant vocal Siri est suisse. Keystone / Eric Risberg

Saviez-vous que l’on doit à un Suisse l’intelligence artificielle qui habite nos iPhones? Didier Guzzoni est l’un des inventeurs de l’assistant vocal d’Apple, Siri. L’ingénieur partage sa vie (en temps normal) entre le canton de Vaud et la Silicon Valley. Le Temps lui donne la parole aujourd’hui dans le cadre de son événement phare, le Forum des 100.

«N’ayons pas peur de l’intelligence artificielle»: tel est le message que le Vaudois veut faire passer. L’intelligence artificielle (IA) est déjà omniprésente dans notre vie quotidienne. Elle «nous assiste, mais ne nous remplace pas», insiste Didier Guzzoni. L’IA ne possède ni curiosité, ni créativité, ni conscience. En l’état, souligne-t-il, «nous avons affaire à (…) une IA limitée au champ d’action très étroit».

Ceci dit, l’ingénieur reconnaît que l’intelligence artificielle n’en est qu’à ses débuts et est appelée à évoluer. Selon lui, il faut dès lors «mettre en place tous les éléments pour l’utiliser dans le bien de tous et en sécurité. Il est nécessaire impliquer toute la société, pas seulement les scientifiques.»

• Didier Guzzoni, l’inventeur suisse de Siri: «N’ayons pas peur de l’intelligence artificielle» – l’article du TempsLien externe
• Didier Guzzoni, le Suisse qui a inventé Siri – l’article du TempsLien externe paru en février 2019 (pour les abonnés)
• La Suisse pourrait-elle devenir un leader de l’intelligence artificielle éthique?
• La Suisse, pays des géants pharmaceutiques, veut attirer les start-up de l’IA