Aujourd’hui en Suisse
Bonjour, Suisses d’ici et d’ailleurs,
Les mesures de lutte contre la pandémie seront assouplies le 1er mars, mais les restaurants devront encore attendre. Les musées, les zoos et les installations sportives en plein air pourront rouvrir.
Le premier cas suisse de coronavirus a été annoncé il y a une année. Depuis, les drames humains se sont enchaînés et le personnel soignant ainsi que les collaborateurs des services funéraires sont sous pression. Le travail des pompes funèbres a toutefois tendance à être oublié.
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L’ensemble des magasins, les musées, les zoos, les salles de lecture des bibliothèques et les jardins botaniques pourront rouvrir leurs portes le 1er mars. Mais, malgré la pression, le gouvernement refuse d’aller plus loin pour l’instant.
«La situation épidémiologique reste très fragile, car les nouvelles souches du virus continuent à se développer», a mis en garde le ministre de l’Économie, Guy Parmelin. Le gouvernement a confirmé aujourd’hui sa volonté d’assouplir les règles par étapes dès le 1er mars.
Les installations sportives à l’air libre telles que les patinoires, les terrains de tennis ou de football et les stades d’athlétisme seront de nouveau accessibles. Les règles pour les rassemblements privés à l’extérieur seront assouplies. Jusqu’à quinze personnes pourront se rencontrer.
Les restaurants, les autres activités sportives et culturelles, les rassemblements à l’intérieur ainsi que le télétravail devront attendre jusqu’au 1er avril. Le gouvernement a toutefois décidé de réexaminer la situation le 12 mars, afin d’avancer éventuellement cette deuxième étape au 22 mars.
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Demain, cela fera exactement un an que le premier cas de coronavirus confirmé en laboratoire a été annoncé en Suisse. Il s’agissait d’un Tessinois dans la septantaine, infecté dix jours plus tôt à Milan.
La pandémie s’est rapidement propagée dans l’ensemble du pays, et le premier décès lié à la Covid-19 remonte au 5 mars 2020. Une femme de 74 ans, qui habitait dans le canton de Vaud. Aujourd’hui, 552’698 personnes ont été infectées en Suisse et 9256 sont décédées des suites du coronavirus.
Derrière les chiffres se cachent des drames humains ainsi que l’énorme effort des acteurs de la santé, mais aussi des opérateurs du secteur funéraire. Souvent oubliées, les pompes funèbres ont été depuis le début en première ligne, exposées au danger de contagion et appelées à intervenir à toute heure du jour et de la nuit, sept jours sur sept.
«C’est une question d’habitude. On ne remercie pas les pompes funèbres», explique calmement Philipp Messer, président de l’Association suisse des services funéraires. Nic Ulmi, auteur du livre «Au service du deuil», n’est pas surpris non plus: «Le travail de ces personnes tend constamment à être occulté. Il existe une espèce de tabou, comme une sorte de déni. En dehors des moments où leur présence est indispensable, les gens voudraient faire comme si ces professionnels n’existaient pas».
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L’initiative visant à interdire le port de la burqa et du niqab dans l’espace public pourrait être refusée par le peuple le 7 mars prochain. Le dernier sondage d’opinion révèle que les partisans du texte perdent du terrain.
Les intentions de vote des personnes interrogées par l’institut gfs.bern montrent que 49% soutiennent l’initiative pour l’interdiction de se dissimuler le visage dans l’espace public, 47% pensent la refuser et 4% sont encore indécises.
Les partisans du texte ont perdu l’avance qu’ils détenaient lors du premier sondage, fin janvier. 56% des sondés se déclaraient alors en faveur de l’interdiction de la burqa et du niqab. Les Suisses de l’étranger, en revanche, se disent toujours très favorables au texte: 58% envisagent de voter «oui», 41% «non» et 1% sont indécis.
Changement de tendance également concernant la loi sur l’identification électronique, aussi au programme de la votation du 7 mars. Alors que 52% des sondés se disaient encore favorables au projet il y a un mois, ils ne sont plus que 42%. Le troisième objet soumis au peuple, l’accord de libre-échange avec l’Indonésie, reçoit le soutien de 52% des personnes interrogées.
- Notre résumé du dernier sondage des intentions de vote en vue du scrutin du 7 mars
- L’opinion de la députée écologiste Greta Gysin contre l’initiative anti-burqa
- Les arguments du député Jean-Luc Addor en faveur de l’initiative.
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La Suisse n’a toujours pas trouvé la perle rare pour reprendre le poste de procureur général de la Confédération. L’élection est repoussée pour la deuxième fois.
Mis en cause notamment pour ses rencontres informelles avec le président de la FIFA Gianni Infantino, l’ancien procureur Michael Lauber a remis sa démission pour le 31 janvier dernier. Le poste a déjà été mis deux fois au concours et la commission judiciaire du Parlement a examiné de nombreuses candidatures.
Les deux Chambres auraient dû élire la future ou le futur procureur général de la Confédération le 17 mars prochain. Mais les trois nouveaux prétendants retenus à l’issue d’une première sélection le 10 février n’ont pas passé le cap de la deuxième ronde réalisée à l’issue d’une procédure d’évaluation externe.
Le processus de recrutement va donc être relancé une troisième fois. Depuis le 1er septembre, les affaires officielles du procureur général sont gérées par les deux anciens adjoints de Michael Lauber, Ruedi Montanari et Jacques Rayroud.
- Encore un tour pour rien dans la quête d’un procureur de la Confédération, l’articleLien externe de la RTS
- Un procureur extraordinaire a été nommé pour enquêter sur l’«affaire Lauber», notre entretien avec le journaliste du Monde Rémi Dupré
- Révélations: Des messageries piratées dévoilent des méthodes contestées entre procureurs suisses et brésiliens
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