Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
Si le printemps a officiellement commencé il y a bientôt un mois, ce 19 avril marquera sans nul doute le véritable printemps des cafés et restaurants – et de leurs client.e.s – en Suisse. Une saison qui signe aussi le renouveau du Grand Conseil neuchâtelois, désormais majoritairement féminin.
En revanche, pas de quoi se réjouir pour les Suisses de l’étranger. En cause, une proposition de l’UDC qui toucherait le droit à la double nationalité.
Bonne lecture!
Le Conseil fédéral l’avait annoncé la semaine dernière, c’est effectif depuis lundi matin: les terrasses des cafés et restaurants ont accueilli leurs premiers clients dès potron-minet.
Sur les réseaux sociaux, politiciens et anonymes s’en donnent à cœur joie. On ne compte plus le nombre de photos montrant une tasse de café jouxtant un journal et quelques croissants sur une table de bistrot.
Pour la grande majorité des professionnels et des clients, cette ouverture est un véritable souffle d’air. Certains établissements ont cependant choisi de rester fermés, car ouvrir pour quelques tables n’est pas forcément rentable et faire respecter le port du masque pas toujours évident, surtout en soirée.
Autres secteurs à se réjouir dans une certaine mesure: la culture et le sport. Cinémas, théâtres, musées et zoos peuvent de nouveau accueillir du public. Les activités sportives et de loisir (comme le chant choral) peuvent également reprendre, toutes à de strictes conditions.
- Coronavirus: le point complet sur la situation en Suisse
- Aperçu des mesuresLien externe en vigueur en Suisse (OFSP)
L’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice) du canton de Zoug demande une modification de la loi sur la nationalité suisse, afin qu’il ne soit plus possible de posséder une double nationalité. Ce faisant, elle s’est attiré les foudres des Suisses de l’étranger.
«J’y tiens à ma double nationalité que j’ai transmise à mes enfants et à mes petits-enfants. C’est ma culture, mon héritage affectif. Pas le droit de me couper en deux !» C’est l’un des nombreux cris du cœur que l’on peut lire sous l’information publiée sur Facebook par l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE).
En effet, celle-ci a révélé il y a quelques jours que l’UDC du canton de Zoug (Suisse centrale) a lancé une initiative dont le but serait d’interdire la double nationalité. Or, si elle aboutissait, elle toucherait de plein fouet les Suisses de l’étranger, dont les trois quarts possèdent plus d’une nationalité. Cela représente plus de 582’000 personnes.
L’OSE s’est clairement positionnée contre cette intention dans une prise de position officielle. Et les Suisses de l’étranger se rangeront derrière elle, à en croire les commentaires de ces derniers. Si nous étions à la télévision, vous n’entendriez que des «biiip».
- Lire la publicationLien externe Facebook de l’OSE
- Lire la prise de positionLien externe officielle de l’OSE (en allemand)
- En 2017 déjà, swissinfo.ch informait sur la problématique des attaques contre la double nationalité
- Consultez notre dossier complet sur les problématiques qui touchent les Suisses de l’étranger
Plus
Hier, les élections neuchâteloises ont vu les femmes prendre la majorité au Grand Conseil et la droite devenir majoritaire au Parlement.
La vague verte annoncée après les élections fédérales et communales n’aura donc pas eu lieu. En revanche, on peut presque parler de raz-de-marée féminin. Alors qu’elles n’étaient que 33% à siéger au Grand Conseil neuchâtelois en 2017, elles occuperont désormais 58 sièges sur les 100 disponibles.
Autre fait marquant, la droite redevient majoritaire. Le Parti libéral radical (PLR / centre droit) sort grand gagnant avec près de 30% des suffrages. Il est suivi par le Parti socialiste (PS / gauche) et Les Verts.
Pour rappel, les règles ont été changées pour ce scrutin. Les candidates et candidats au Grand Conseil étaient en effet élus par l’ensemble de la population neuchâteloise et plus seulement par celle de leur district. Chaque région disposait toutefois de sièges garantis afin d’être toujours représentée au Parlement. En outre, le nombre de députés a été réduit de 115 à 100.
- Pour tout savoir de ces électionsLien externe, consultez l’article de nos collègues de la RTS
- Lisez notre analyse sur la progression des femmes suisses en politique
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Berne, capitale du nombre de femmes dans les instances politiques
Si je vous dis neuvième art, savez-vous duquel il s’agit? On parle ici de bande dessinée. Une forme d’expression dont il n’est pas évident de vivre, mais de nouvelles subventions tentent d’y remédier.
Au printemps 2020, la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia a lancé un nouvel instrument de financement. Il récompense 10 artistes à hauteur de 20’000 francs. Une reconnaissance bienvenue pour un média qui navigue entre les genres artistiques, penchant tantôt du côté de la littérature, tantôt du côté des arts visuels.
Thomas Ott est l’un des auteurs de bande dessinée les plus connus en Suisse et l’un des lauréats de la contribution à la création de Pro Helvetia. Avant de la recevoir, cela faisait deux ans qu’il cherchait des financements pour un projet de 300 pages sur la découverte de soi. Fanny Vaucher, elle aussi lauréate, est une étoile montante de la BD suisse. Bourses comprises, elle révèle que son revenu mensuel est d’un peu plus de 2’000 francs par mois.
La contribution à la création de Pro Helvetia peut paraître élevée, mais rapportée au temps investi pour produire un album, l’artiste la considère plutôt comme «un encouragement et un soutien que comme un moyen de couvrir les coûts de réalisation».
- Rencontrez les deux artistes et leur travail grâce à l’article de mon collègue Thomas Kern
- Les BD traitant d’histoire suisse ont le vent en poupe
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Découvrez Zep, le papa de Titeuf
Un an s’est écoulé depuis que la pandémie de coronavirus a balayé la planète. Quelles stratégies avez-vous développées pour rendre la vie supportable malgré les restrictions et les inquiétudes?
Dites-nous comment vous vous occupez et restez heureux en cette période un peu folle. Envoyez une vidéo ou des photos accompagnées d’un message vocal à celine.stegmueller@swissinfo.ch. Votre histoire sera présentée dans un prochain épisode!
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