Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses d’ici et d’ailleurs,
Le Conseil des droits de l’homme est en session à Genève, sans forcément faire les gros titres. Il est vrai que cela arrive trois fois l’an, sans que l’ordre (et le désordre) du monde n’en semblent profondément bouleversés. Pourtant, tout n’est pas à jeter dans les travaux de ce «machin» onusien. Même les ONG lui reconnaissent une utilité, pour documenter des crimes contre l’humanité qui auraient pu sans cela passer sous les radars.
Nous parlerons aussi de la 5e Suisse, avec une bonne et une mauvaise nouvelle, et de la vie dans l’univers. Non, on ne sait toujours pas s’il y en a ailleurs que sur Terre, mais on a une désormais méthode de plus pour la détecter.
Excellente lecture.
Le Conseil des droits de l’homme est en session à Genève – moitié en présentiel, moitié en virtuel – sur fond de tension entre les États-Unis et la Chine. L’occasion de se pencher sur la mécanique de cet organe des Nations unies et sur son fonctionnement, souvent sujet à critiques.
Le sort des Ouïghours du Xinjiang est devenu le cheval de bataille des Occidentaux contre Pékin. La ligne de fracture aujourd’hui n’est plus entre vision communiste et vision capitaliste du monde, mais plutôt entre démocratie et autocratie.
La Chine invoque le respect de sa souveraineté nationale et sa vision d’une démocratie contrôlée. L’idée a beaucoup de succès auprès de certains dirigeants en Afrique et en Asie, dont le souci est de rester au pouvoir le plus longtemps possible.
Mais malgré son bilan controversé, le Conseil est tout de même parvenu à publier nombre de rapports précieux sur des violations des droits humains dans le monde. Il a ainsi collecté des preuves de génocides et de crimes de guerre ou contre l’humanité, en Syrie, en Birmanie, ou au Sri Lanka, qui pourraient un jour servir devant la justice.
- L’article de ma collègue Julia Crawford
- Point fort – La Chine veut peser de tout son poids à l’ONU
- Point fort – Le visage renouvelé de la Genève internationale
Bonne nouvelle pour les Suisses de l’étranger: le vote électronique pourrait bien renaître en Suisse. La Confédération annonce qu’elle va tester le système de La Poste, avant de pouvoir autoriser certains cantons à reprendre leurs essais, qui avaient été stoppés après la découverte de failles de sécurité.
Le contrôle couvrira l’ensemble des processus, du développement du système à l’établissement des cartes de légitimation et au dépouillement des résultats. Le verdict fera partie des éléments dont le Conseil fédéral tiendra compte pour accorder une autorisation générale à un canton qui en ferait la demande.
La généralisation du vote électronique fait partie des revendications les plus pressantes des Suisses de l’étranger. Avec le système actuel d’envoi du matériel de vote par voie postale, les retards sont fréquents et privent de facto une partie des citoyennes et citoyens suisses établis à l’étranger de leur droit de vote.
- L’articleLien externe de RTS Info
- Quand les postes (mais pas seulement elles) privent une partie de la 5e Suisse du droit de vote – la grande enquête de mes collègues Jonas Glatthard et Balz Rigendinger – avril 2021
Si l’on parle de vaccin Covid par contre, les Suisses de l’étranger ont de quoi se faire du souci. Ils sont les oubliés de la vaccination, et Berne ne fera rien pour les aider. Pour près de 800’000 Suisses expatriés, les injections se feront ou ne se feront pas au bon vouloir de leur pays de résidence.
En Thaïlande, par exemple, 4% seulement de la population sont vaccinés à ce jour et les nationaux ont la priorité. Les expatriés suisses ont donc tenté de s’adresser à leur ambassade, qui a généreusement ouvert une «opportunité de vaccination» pour les Suisses de plus de 60 ans ou malades pour… vingt injections!
Malgré une intervention au Parlement, le Conseil fédéral ne déviera pas de sa ligne. Son argument: «Selon la loi, il revient aux Suisses de l’étranger de supporter eux-mêmes les risques découlant du fait que les soins médicaux ne sont pas garantis dans la même mesure partout dans le monde».
- L’articleLien externe du quotidien 24 heures (abonnés)
- Point fort – Les Suisses de l’étranger, des citoyens de seconde zone?
- Coronavirus: la situation en Suisse
Sommes-nous seuls dans l’univers? La question est éternelle, mais ce qui est nouveau, c’est que nous avons les moyens techniques pour espérer une réponse. Le fait de détecter la trace de la vie dans un rayon de lumière en est un. Une équipe dirigée depuis Berne vient de faire un pas dans cette direction.
Quand elle frappe un organisme vivant, la lumière n’en ressort pas indemne. Une petite partie de l’onde se met à tourner en spirale – selon la forme qu’on souvent les molécules organiques. Et nos appareils savent détecter cette polarisation spirale.
En huit ans de recherches, des scientifiques des Universités de Berne, de Leyde et de Delft (Pays-Bas), ont beaucoup amélioré la sensibilité du détecteur. Au point qu’il fonctionne désormais à partir d’un hélicoptère survolant le sol à 2000 mètres d’altitude et à 70 km/h.
Prochaine étape: installer l’appareil sur la Station spatiale internationale, pour scruter la Terre, avant de le pointer sur d’autres planètes – dans le système solaire et au-delà. Mais pour cela, il faudra attendre la prochaine génération de télescopes, avertissent les chercheurs.
- L’article de votre serviteur
- Point fort – Dans l’espace, la petite Suisse joue dans la cour des grands
- La vérité est forcément quelque part – de nos archives (août 2018), un point de situation sur la quête d’ET, encore par votre serviteur
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