![Analyse de prélèvements Covid](https://www.swissinfo.ch/content/wp-content/uploads/sites/13/2021/07/6e95d520c0af65ecf8d1975d5a5082f2-delta-data.jpg?ver=1c7821cc)
Aujourd’hui en Suisse
Bonjour chers expatriés,
On a ici comme une impression de déjà-vu. Après plusieurs semaines d’augmentation des cas de Covid, l’évolution des hospitalisations ressemble désormais elle aussi à s’y méprendre à une hausse exponentielle. Les chiffres restent bas, mais les autorités sont sur leurs gardes.
L’effet collatéral de l’attention portée à ce si médiatique virus est de faire passer au second plan d’autres maladies mortelles. À Genève, on s’inquiète ainsi d’une recrudescence des cas de malaria.
On verra aussi que la Suisse compte toujours plus de binationaux et que la sortie du nucléaire n’est pas actée pour tout le monde. Enfin, sachez que si vous vivez en Allemagne et avez subi des dégâts lors des intempéries, la communauté des Suisses de l’étranger peut vous aider.
Excellente lecture,
![Analyse de prélèvements Covid](https://www.swissinfo.ch/content/wp-content/uploads/sites/13/2021/07/6e95d520c0af65ecf8d1975d5a5082f2-delta-data.jpg?ver=1c7821cc)
Les hospitalisations liées à la Covid-19 affichent une nette augmentation. En une semaine, elles ont plus que doublé pour s’établir à 48. La progression exponentielle des infections se poursuit elle aussi (+80%).
Au total, 3795 cas ont été enregistrés dans la semaine du 12 au 18 juillet, contre 2055 la semaine précédente. La part du variant Delta s’élève désormais à 73% des infections enregistrées, selon les derniers chiffres de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Les 20-29 ans sont les plus touchés.
Le débat autour de la vaccination du personnel de santé, quant à lui, se poursuit. Dans une prise de position aujourd’hui, l’Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI) dit recommander la vaccination, mais refuser toute obligation ou stigmatisation.
Rendre la vaccination obligatoire pour le personnel infirmier serait contre-productif, selon l’association. Elle redoute que cela pousse encore plus de soignants à quitter la profession, après les efforts qu’ils et elles ont déjà consentis au plus fort de la pandémie.
- Coronavirus: la situation en Suisse – notre article mis à jour
- Le suiviLien externe de la pandémie sur RTSinfo.ch
- Forte hausse des infections et des hospitalisations – la dépêche ATS
- La Suisse devra-t-elle imposer la vaccination sans le dire? – l’article de watson.chLien externe
Plus
![vaccin contre la malaria en test](https://www.swissinfo.ch/content/wp-content/uploads/sites/13/2021/07/b7027cf50e62209ff2a5a41c0ae6c3fc-malaria-data.jpg?ver=e850aacf)
Le nombre de voyageurs a beau avoir drastiquement baissé cette année, les cas de paludisme, eux, affichent une augmentation inquiétante à Genève. Cette maladie parasitaire, transmise par les moustiques, peut être mortelle.
Il semblerait que les mesures de prévention contre la Covid-19 aient éclipsé les risques que font courir d’autres maladies. La RTS a par exemple recueilli le témoignage d’un homme qui a contracté cette affection après un voyage en zone à risque.
«Chaque année, je prends le médicament préventif (…) mais cette année a été un peu spéciale» en raison des conditions de voyage liées à la pandémie, a-t-il raconté à la chaîne romande. «Au moment où je me suis rendu compte que je pouvais partir, je suis parti à la hâte sans le prendre.»
«Il ne faut vraiment pas oublier qu’il n’y a pas que le Covid dans ce monde», a souligné Gilles Eperon, médecin adjoint au service de médecine tropicale des Hôpitaux universitaires genevois. Selon lui, la hausse des cas de malaria résultant de la pandémie pourrait durer encore deux à trois ans, avec d’importantes conséquences.
- Genève fait face à une recrudescence des cas de paludisme – le sujetLien externe du 19h30 de la RTS
- Covid et malaria, même combat – l’articleLien externe du Temps publié le 2 juillet
- Un Suisse explore une nouvelle piste pour combattre la malaria – notre article de juin 2020
- Le site officiel de conseils médicaux aux voyageurs safetravel.chLien externe
![](https://www.swissinfo.ch/content/wp-content/uploads/sites/13/2016/09/cba1438c0b69edc74ef5719b7cdc2c09-image_20160909phf9168-data.jpg?ver=9bda51bd)
La question de la sortie du nucléaire n’est pas tranchée pour tout le monde. La députée de droite conservatrice Magdalena Martullo-Blocher redonne un coup de pied dans la fourmilière dans une interview au journal alémanique Blick parue ce matin.
La Suisse doit prolonger la durée d’exploitation des centrales existantes, et même en construire une nouvelle, selon l’élue UDC. Elle estime que les énergies renouvelables ou les importations d’électricité ne permettront pas de combler le déficit en électricité.
La réaction des écologistes ne s’est pas fait attendre. Dans une prise de position, la députée verte Delphine Klopfenstein Broggini juge cette proposition «absurde». Elle rappelle aussi que la population a accepté la Stratégie énergétique 2050, qui prévoit notamment la mise hors service des centrales nucléaires suisses au terme de leur durée d’exploitation.
Quatre centrales nucléaires sont actuellement en activité en Suisse: Beznau I et II, Leibstadt et Gösgen. La centrale de Mühleberg a été mise hors service à la fin 2019. Les dates d’arrêts des autres réacteurs n’ont pas encore été fixées.
- L’interviewLien externe de Magdalena Martullo-Blocher dans le Blick
- Magdalena Martullo-Blocher veut une nouvelle centrale nucléaire – l’articleLien externe du Temps
- Dix ans après Fukushima, un avenir sans énergie nucléaire est-il possible? – notre article publié en mars
- Comment la Suisse démantèle sa première centrale nucléaire – notre article de juillet 2019
![Flood damage in Germany](https://www.swissinfo.ch/content/wp-content/uploads/sites/13/2021/07/182216675d00751102b7f9094d8f1990-462694043_highres-data.jpg?ver=2bd22212)
Si vous êtes suisse, vivez en Allemagne et avez subi des dégâts lors des intempéries de la semaine dernière, l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE) peut vous aider. L’OSE dispose d’un fonds de secours de 12’000 euros (environ 13’000 francs suisses) pour aider les Suisses touchés.
Les personnes concernées doivent prendre contact avec la vice-présidente de l’organisation, Sonja Lengning, d’ici à la mi-août, pour expliquer leur situation. L’OSE effectuera alors un virement de 300 euros directement sur le compte de la personne concernée.
Il est également possible de faire un don (voir ci-dessous). Fin 2020, 24’300 ressortissants suisses vivaient dans les Länder allemands de Hesse, de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, de Rhénanie-Palatinat et de Sarre, les plus durement frappés par la catastrophe.
Faire un don:
Compte: ASO Deutschland
Sujet: Unwetter Juli 2021
IBAN: DE09 4035 1060 0072 9039 17
BIC: WELADED1STF
- Les victimes suisses des inondations en Allemagne peuvent demander une aide d’urgence
- Un niveau de précipitations inédit depuis 70 ans en ce début d’été – l’article de RTSinfo.ch
![passeports de différents pays](https://www.swissinfo.ch/content/wp-content/uploads/sites/13/2021/07/518c5bea6bd50e44ff0a0bb70a5a72ac-passeports-data.jpg?ver=e850aacf)
Le nombre de binationaux continue à augmenter en Suisse. La double citoyenneté est passée de 14% à 19% entre 2011 et 2019.
Le phénomène est particulièrement marqué dans la capitale lémanique, souligne la Tribune de Genève. Selon une étude de l’Office genevois des statistiques, 46% de la population âgée d’au moins 15 ans y possède une autre nationalité en plus du passeport suisse. Et ces chiffres remontant à 2019, il est possible que la majorité ait déjà basculé, indique le journal.
Cela tient évidemment au pourcentage élevé d’étrangers à Genève – intéressés par la naturalisation au fur et à mesure de leur intégration. Mais les changements légaux depuis les années 1990 ont aussi été déterminants, et pas seulement en Suisse. En 1959, seuls 5 pays acceptaient la double nationalité, alors qu’aujourd’hui, c’est le cas de 75% des États.
«La binationalité n’est plus considérée comme un abandon du pays d’origine ou une trahison du pays d’accueil», explique dans l’article le sociologue Sandro Cattacin. Cela conduit à un «phénomène d’hybridation», encore favorisé par le fait qu’il est plus simple aujourd’hui de maintenir des liens avec son pays d’origine.
- À Genève, presque un Suisse sur deux est binational – l’articleLien externe de la Tribune de Genève (abonnés)
- Notre article sur la motion d’un élu de la droite conservatrice suisse voulant mettre fin à la double citoyenneté
- Une étude récente montre que l’envie de se faire naturaliser a progressé chez les résidents étrangers de Suisse
![En conformité avec les normes du JTI](https://www.swissinfo.ch/fre/wp-content/themes/swissinfo-theme/assets/jti-certification.png)
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative