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Couple gay en montagne

Aujourd’hui en Suisse

Chères et chers Suisses de Suisse et du monde,

Mariage pour tous: c’est comme si les jeux étaient faits. Le premier sondage gfs.bern pour la SSR donne un oui à 69%. La Suisse va ainsi rejoindre le peloton des pays d’Europe occidentale, et traduire dans la loi le large consensus social qui règne sur le sujet.

Nous parlerons également des forces spéciales suisses, dont quelques éléments sont engagés à Kaboul, des investissements problématiques de la BNS dans le pétrole et de l’accession d’un champion de la cause des Suisses de l’étranger à la tête de leur organisation.

Très bonne lecture et excellent week-end,

Couple gay en montagne
© Keystone / Christian Beutler

Le mariage pour tous version suisse est pratiquement acquis, avec plus de deux tiers d’opinions favorables selon le premier sondage en vue de la votation du 26 septembre. En revanche, l’initiative dite 99%, qui veut taxer plus lourdement les revenus des grandes fortunes, aura du mal à conserver sa maigre avance.


69% pour, 29% contre et seulement 2% d’indécis: on voit mal ce qui pourrait empêcher un plébiscite en faveur de l’introduction du mariage entre couples de même sexe. La Suisse rejoindrait ainsi la plupart des pays d’Europe occidentale, chez qui la question est réglée depuis longtemps. Selon le sondage, seuls les membres des églises chrétiennes libres et les sympathisants de l’UDC (droite conservatrice) sont majoritairement contre.

Avec 46% pour, 45% contre et encore 9% d’indécis, le sort de l’initiative 99% est en revanche nettement plus incertain. Sans surprise, le texte n’est soutenu massivement que par la gauche, alors que dans l’autre camp, on agite le risque pour les PME et la menace pour la reprise économique après la crise du coronavirus.

Armée suisse
Keystone / Karl Mathis

Une demi-douzaine de soldats des forces spéciales suisses sont à Kaboul. Leur mission: faciliter l’accès des 30 ressortissants helvétiques encore en Afghanistan, des employés afghans de la Confédération et de leurs familles à la zone de l’aéroport contrôlée par l’armée américaine – pour autant qu’ils parviennent à l’atteindre.


Le DRA 10, pour Détachement de Reconnaissance de l’Armée 10, n’est pas une unité secrète. Tout au plus une unité discrète. Créée en 2007, elle a assuré la sécurité de l’ambassade de Suisse en Libye à la fin des années 2000 puis en 2012. Il avait même été envisagé de faire appel à elle pour exfiltrer les deux otages retenus à Tripoli, mais le projet a été abandonné.

Dans les années 2010, il a été question de recourir au DRA 10 pour participer à l’opération internationale Atalante de protection des navires contre les pirates dans le golfe d’Aden. Le parlement a toutefois refusé de donner son feu vert. Lorsqu’il dirigeait le Département de la défense, l’UDC Ueli Maurer avait envisagé de ne plus autoriser le DRA 10 à intervenir à l’étranger. Il avait même songé à supprimer cette unité. Mais elle est toujours là.

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Discussion
Modéré par: Marc-André Miserez

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Quelle aide la Suisse doit-elle apporter aux Afghanes et aux Afghans qui parviendront à s’échapper de leur pays redevenu émirat islamique?

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Raffinerie de pétrole
Keystone / Gerald Herbert

Pour faire face à l’urgence climatique, il ne faut pas seulement cesser d’émettre du CO2, il faut aussi cesser d’investir dans les énergies fossiles. En Suisse, les investisseurs institutionnels que sont la Banque nationale (BNS) et les caisses de pension semblent avoir capté le message, mais tardent à agir.


Avec plus d’un milliard de francs, la BNS est le 23e actionnaire du groupe pétrolier texan ExxonMobil, classé parmi les 20 firmes responsables d’un tiers des émissions de CO2 mondiales depuis 1965. En revanche, la banque centrale helvétique dit renoncer à tout investissement dans le charbon, ainsi que dans les armes «condamnées sur le plan international» et dans les entreprises «qui violent massivement des droits humains fondamentaux».

S’agissant des caisses de pension, certaines ont pris des mesures pour réduire leur impact carbone. Mais comme la BNS, elles se réfugient derrière leur exigence de rentabilité, qui les oblige à avoir des portefeuilles d’actions diversifiés et ne les exposant pas à des risques excessifs.

Filippo Lombardi
Keystone / Anthony Anex

L’Organisation des Suisses de l’étranger a un nouveau président: Filippo Lombardi, qui fut son vice-président pendant des années. Le Tessinois est considéré comme le père de la Loi sur les Suisses de l’étranger, qu’il a largement fait accepter en 2014 par le parlement fédéral, où il a siégé durant 20 ans.


«Je défendrai courageusement et vigoureusement les intérêts de la Cinquième Suisse», a promis le nouvel élu au Conseil. «Nous avons gagné beaucoup de compréhension sur la scène fédérale, mais le chemin est encore long jusqu’à ce que nous soyons reconnus comme citoyens suisses avec tous leurs droits et leurs obligations», a ajouté ce champion de la cause des Suisses de l’étranger, qui a vécu lui-même six ans à Bruxelles.

À 65 ans, le successeur de Remo Gysin a plusieurs combats à mener, dont la mise en œuvre de la Loi sur les Suisses de l’étranger. «Il nous manque encore quelque chose et ce sera la tâche de cette nouvelle législature: offrir davantage de services et nous occuper nous-mêmes de notre réorganisation interne», a-t-il dit.

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