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Canon à neige

Aujourd’hui en Suisse

Amies et amis suisses du monde,

- «Où sont les neiges d’antan?»

- «Là-haut sur la montagne. Mais plus haut, toujours plus haut»

On le sait déjà: le réchauffement climatique fait monter lentement mais sûrement la limite pluie-neige et verdir nos montagnes. Ce que l’on découvre aujourd’hui à la faveur d’une étude très complète, portant sur quatre décennies, c’est que ce changement est visible depuis l’espace. Et il n’a rien de réjouissant. Car la neige et la glace constituent non seulement nos réserves d’eau douce, mais aussi un bouclier thermique contre les rayons du soleil…

Bon week-end de Pentecôte quand même – et n’oubliez pas vos parasols.

Montagne
Keystone / Simon Meier

Les Alpes virent du blanc au vert, et cela ça voit depuis l’espace. En cause bien sûr, le réchauffement climatique. Neige et glace fondent et la végétation monte de plus en plus, comme le montre l’étude la plus complète jamais réalisée sur le sujet, par les universités de Lausanne et de Bâle et publiée dans la prestigieuse revue Science.

Entre 1984 et 2021, la couverture végétale au-dessus de la limite des arbres a augmenté sur près de 80% de la zone alpine. Un changement «absolument massif» selon les auteurs de l’étude. Cette augmentation de la biomasse végétale est d’abord due à la montée de la limite pluie-neige et à l’allongement de la saison de croissance des plantes, résultant de la hausse des températures.

Au fil des ans, les Alpes vont donc devenir de moins en moins blanches et de plus en plus vertes, ce qui entraîne un cercle vicieux. En effet, des montagnes blanches réfléchissent la lumière du soleil, alors que des montagnes vertes l’absorbent. La conséquence sera donc une accélération du réchauffement.

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Discussion
Modéré par: Luigi Jorio

Quel rôle la Suisse doit-elle jouer dans la crise climatique?

Pour certains, elle est trop petite pour agir et faire la différence. Pour d’autres, il est trop riche pour ne rien faire. Qu’attendez-vous de la Suisse? Donnez votre avis!

57 Commentaires
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Paolo Berizzi
Michele Novaga

En Italie, 25 journalistes sont aujourd’hui sous protection policière permanente. Tous sont menacés par les mafias, sauf Paolo Berizzi, protégé pour des raisons politiques. Ce reporter du quotidien La Repubblica s’est spécialisé dans la dénonciation des activités des organisations néofascistes dans la Péninsule. Nous l’avons rencontré.

«Les fascismes ont refait surface ces dernières années en Italie, parce que nous les avons sous-estimés et normalisés», dénonce le journaliste. «Grâce à des conditions favorables à leur retour, des pulsions racistes, discriminatoires et nostalgiques ont resurgi, impliquant des parlementaires élus qui ont prêté serment à la Constitution italienne».

Paolo Berizzi ajoute que si c’était à refaire, il referait tout ce qu’il a fait. «Pour moi, le journalisme est citoyen ou il n’est pas: soit il sert à dénoncer les phénomènes qui minent la coexistence et notre vie quotidienne, soit il abdique sa fonction principale», explique-t-il.

Bikers
© Keystone / Stringer

De Belp à Genève, en passant par les rues de Berne, la Suisse découvre avec stupeur un début de guerre des gangs de motards. Les spécialistes de la sécurité sont perplexes. Est-ce que l’on va vers un conflit sanglant, comme l’ont connu certains pays d’Europe du Nord, ou vers des relations «normalisées» entre bandes rivales?

Au début étaient les Hell’s Angels. Première implantation du club hors des États-Unis, l’antenne zurichoise a fait la loi pendant plus de 40 ans. Puis sont venus les Bandidos, leur clan rival. La rixe de Belp, la fusillade de Genève et les affrontements entourant le procès en cours de 22 bikers à Berne ont jeté une lumière crue sur ce conflit de territoire.

En Suisse, on n’a pas l’habitude de voir ça. Pourtant, Europol comme les États-Unis ont inscrit ces groupements dans leur liste d’organisations criminelles, se livrant à toutes sortes de trafics, des armes aux stupéfiants. Mais en général, la plupart des groupes de bikers des pays alentour s’adonnent plutôt à des méfaits d’extorsion, visant les salons de tatouage, des moto-clubs plus petits et des manifestations de motards.

Réfugiées ukrainiennes
Sladusha

Les deux réfugiées ukrainiennes accueillies par notre ancienne collègue Gaby Ochsenbein découvrent les hauts lieux touristiques de la Suisse. Mais ce ne sont pas des touristes, la guerre est toujours présente dans leur quotidien, via les nouvelles du pays, pas toujours bonnes. Suite de leur journal de vie en exil.

Viktoriia et Polina Bilychenko ont bien profité de la gratuité des transports publics suisses jusqu’à fin mai pour les réfugiés en provenance d’Ukraine. Thoune, Neuchâtel, Saint-Gall, le Lac d’Oeschinen, Zermatt et le Cervin, cela leur a donné une bonne idée de la richesse et de la diversité des sites de leur pays d’adoption.

Mais tandis que Polina – la fille – progresse rapidement en allemand à l’école, elle et sa mère ont toujours la tête en Ukraine. Les nouvelles qui parviennent du pays sont parfois rassurantes, parfois tragiques. Ainsi, le frère de Viktoriia, volontaire pour l’armée, n’a pas été retenu. Par contre, la jeune femme a appris la mort d’un collègue proche dans les combats.

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