Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Au vu de la chaleur écrasante en Suisse, on oublierait vite que la rentrée scolaire approche à grands pas – les élèves du canton d’Argovie le savent, ils ont retrouvé leurs cahiers lundi – et elle s’annonce tendue. La faute au manque de personnel qualifié, avertissent les syndicats de l’enseignement suisses.
Bonne lecture,
La rentrée scolaire approche en Suisse, mais le personnel qualifié manque à l’appel. Les organisations faîtières de l’enseignement tirent la sonnette d’alarme et demandent plus de moyens humains et financiers.
Face à la pénurie d’enseignantes et d’enseignants, un nombre croissant de postes se voient attribués à des personnes non qualifiées. Dans le canton de Berne, dix pour cent du personnel enseignant dispose ainsi de qualifications insuffisantes, avertissent les syndicats de l’enseignement romands et alémaniques.
La situation varie toutefois selon les cantons. Si le canton de Zurich engage temporellement du personnel sans diplôme d’enseignement, le président du Syndicat des enseignants romands déclare que «la pénurie de personnel en vigueur au sein de la branche est cependant largement moins grave en Suisse romande», rapporte Le Temps.
C’est un problème, car le risque, estiment les syndicats, est qu’un effet boule de neige se produise. C’est-à-dire que le personnel non qualifié ajoute à la charge de travail des personnes qualifiées, avec pour conséquences: burnouts et démissions.
La solution: attirer davantage de monde dans les hautes écoles pédagogiques, martèlent les syndicats. Cela passe par des «opérations de séduction» du côté des centres de formations, et de meilleures conditions comme l’accompagnement en début de carrière et plus de flexibilité.
La Suisse a rapidement réussi à fournir une aide humanitaire aux civils en Ukraine. Un succès dû à une nouvelle approche combinant aide humanitaire et développement. Explications de ma collègue Geraldine Wong Sak Hoi.
Le modèle «double nexus» permet aux humanitaires d’agir plus efficacement quand une guerre éclate, en basant leur réponse sur les projets et réseaux préexistants de l’aide au développement. Cette approche a gagné en popularité ces dernières années auprès de nombreux acteurs de l’humanitaire. Le ministère suisse des Affaires étrangères (DFAE) prévoit même de fusionner ses services d’aide humanitaire et de développement à l’automne.
La Suisse a ainsi vite pu, avec le soutien logistique de Caritas Ukraine, partenaire local des acteurs du développement suisses, distribuer des fournitures aux hôpitaux ukrainiens. Les groupes locaux continuent aujourd’hui de fournir la majorité de l’aide en Ukraine alors que nombreuses agences d’aide internationales ont été confrontées à des retards dans les premières semaines de la guerre, analyse le cabinet de conseil Humanitarian Outcomes.
À ce jour, la Suisse a livré quelque 5000 tonnes de nourriture en Ukraine, 140 tonnes de matériel médical et 22 tonnes de tentes familiales. Le pays a débloqué 34,9 millions de francs pour son programme humanitaire en Ukraine. Des fonds ont aussi été octroyés aux pays voisins de l’Ukraine pour leur soutien aux réfugiés déplacés par la guerre.
- «Les défis de l’aide humanitaire en Ukraine» (Geraldine Wong Sak Hoi, swissinfo.ch)
Un sénateur français et un conseiller d’État genevois se lancent un bras de fer dans les médias. L’affaire porte sur le prix de l’essence et les tensions frontalières.
Loïc Hervé, un sénateur français, n’apprécie guère que des Suisses profitent de la ristourne sur le prix de l’essence financée par la France. «Il faut absolument qu’on aide en priorité les Français qui en ont le plus besoin. Il ne faut pas qu’on aide les riches, nos amis suisses, les touristes étrangers, il faut qu’on aide les Français qui bossent», a-t-il déclaré à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
Le commentaire fâche Mauro Poggia, conseiller d’État genevois, qui se demande en retour sur les réseaux sociaux s’il ne faudrait pas réduire les allocations familiales suisses des travailleurs frontaliers résidant en France. Interviewé par le Blick, Mauro Poggia exprime son mécontentement face à ce qu’il qualifie de «double discours» de la France sur le Grand Genève.
Il y a 175 ans jour pour jour circulait le «Spanisch-Brötli-Bahn», du nom d’une spécialité pâtissière d’Argovie, le premier train de Suisse. L’occasion pour la RTS de revenir sur l’histoire du rail en Suisse.
Si le pays est aujourd’hui connu pour ses trains (plutôt) ponctuels, le développement du rail ne s’y est pas fait sans accros. Le fédéralisme a notamment été un frein à son essor, les différents pôles économiques suisses ayant des intérêts et besoins parfois incompatibles.
La Suisse a même connu un certain retard en comparaison internationale. En Grande-Bretagne, par exemple, une première locomotive à vapeur a circulé dès 1802, soit 45 ans avant le «Spanisch-Brötli-Bahn». Des chemins de fer existaient déjà dans presque toute l’Europe lorsque la Suisse a inauguré ses premières lignes.
C’est grâce aux investissements privés, que le «boom ferroviaire» débute en Suisse en 1854. Mais les problèmes opérationnels et la faible rentabilité du secteur ouvrent toutefois la voie à une nationalisation des principaux axes en 1898, par votation populaire. Les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) verront le jour en 1902.
- «La Suisse fête le 175e anniversaire de son exploitation du rail»Lien externe (RTS)
- «5317 kilomètres en 175 ans: un voyage dans le temps à travers l’histoire des chemins de fer suisses»Lien externe (Une longue rétrospective magnifiquement ficelée en allemand par SRF)
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