Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

On nous avait prévenu. Nous y voilà: la huitième vague de Covid est bel et bien là. Pour l’instant, les autorités ne jugent pas nécessaire de réactiver les mesures sanitaires. Mais pour combien de temps?

Autre pierre d’achoppement du moment: l’approvisionnement en électricité. Celui-ci se complique alors que l’Allemagne annonce une possible baisse de ses exportations.

Je vous parlerai aussi de la coupe du monde de football et de l’inventeur (suisse!) de la chaîne de vélo.

Bonne lecture,

Keystone / Urs Flueeler

La 8^e vague de Covid-19 frappe la Suisse. Le rebond des contaminations au Covid-19 confirmé par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) le montre.

Avec une augmentation des infections de 50% par rapport à la semaine dernière, la Suisse enregistre une rapide progression. Pour le quotidien 24heures, cela n’est pas une surprise. Il suffisait de regarder du côté de la France pour s’y attendre.

Cette forte propagation n’a pour l’instant pas l’air de surcharger les services médicaux, que ce soit en termes d’hospitalisations ou de soins intensifs. En revanche, la courbe des décès repart à la hausse. Cette nouvelle vague touche surtout les plus de 50 ans, et plus particulièrement les septuagénaires. Les enfants restent quant à eux relativement épargnés.

Pour l’instant, les cantons sont aux manettes. À eux de prendre des mesures contraignantes s’ils les jugent nécessaires (port du masque, isolements et quarantaines, fermeture des écoles…). La Confédération n’interviendra que si les cantons sont débordés ou qu’un nouveau variant se révèle particulièrement dangereux. 

• L’article de 24heures sur la 8^e vague de CovidLien externe (sur abonnement)
• Coronavirus: la situation en Suisse
• L’information de la RTS sur les campagnes de vaccinationLien externe dans les cantons de Vaud et Genève

© Keystone / Jean-christophe Bott

Un gestionnaire du réseau électrique outre-Rhin estime que l’Allemagne va réduire ses exportations d’électricité cet hiver. Les prévisions s’assombrissent de plus en plus pour la Suisse.

En hiver, la Suisse produit peu d’électricité et doit en importer, surtout de France puis d’Allemagne. Or cette dernière pourrait devoir réduire ses exportations d’électricité cet hiver afin d’éviter une panne de son propre réseau. Un arrêt temporaire pourrait même s’avérer nécessaire selon Amprion, le plus grand gestionnaire du réseau allemand.

Bien avant la guerre en Ukraine, qui a encore exacerbé le problème, la Commission fédéral de l’électricité (Elcom) avait mis en garde sur le risque de crise énergétique en Europe. La guerre a poussé la Suisse à prendre des mesures. Parmi elles, la construction d’une centrale à gaz, un renforcement du réseau et une campagne d’économie d’énergie.

Une étude en cours doit en outre déterminer, à l’aide de différents scénarios, les menaces sur l’approvisionnement en électricité et permettre de réagir en cas de souci. «Les nouvelles d’Allemagne montrent que ces préparatifs sont d’une importance essentielle pour éviter une situation de pénurie en Suisse ou du moins pour en limiter les effets», indique au journal Le Temps une porte-parole de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN).

• L’article du Temps sur les réductions des exportationsLien externe d’électricité depuis l’Allemagne (sur abonnement)
• Tous nos articles sur la crise énergétique en Suisse

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Plusieurs villes de Suisse romande boycottent la coupe de monde de football au Qatar. Elles n’installeront pas de zones munies d’écran géant pour regarder les matchs.

À l’instar de nombreuses grandes villes européennes, Lausanne a pris la décision de ne pas diffuser les matchs du mondial de football en public. La conseillère municipale de Lausanne en charge de la direction des sports et de la cohésion sociale Emilie Moeschler a obtenu une «réponse assez unanime» lorsqu’elle a amené sa proposition devant le Conseil municipal.

À Neuchâtel, la décision a été prise en 2021 déjà de ne pas organiser de fan zone, pour les raisons économiques, environnementales et humanitaires. À Fribourg et Sion la question ne s’est pas posée, puisqu’aucune demande n’a été déposée pour ce faire.

À Genève, en revanche, le torchon brûle. Le socialiste Pascal Holenweg a déposé une pétition au Conseil municipal pour empêcher la fan zone. Mais la mise en place de celle-ci a été accordée à l’agence Nepsa, un prestataire externe, qui s’étonne que, bien qu’elles soient «justes», les questions des groupes politiques «sortent si tard, parce que le Qatar a été choisi il y a 10 ans et la ville de Genève nous a choisi comme organisateur il y a 7 ans», dit son directeur Frédéric Hohl.

• La vue d’ensemble par la RTS des villes qui boycottentLien externe le mondial de football
• L’article du Temps sur la fan-zone à GenèveLien externe (sur abonnement)
• La dépêche ATS sur l’absence d’obligation de vaccination pour les visiteurs au Qatar

© Keystone / Gaetan Bally

En 1880, un Argovien a inventé la chaîne de vélo – une invention révolutionnaire qui n’a guère eu besoin d’être optimisée jusqu’à aujourd’hui.

Hans Renold est né en 1852 à Aarau, dans le canton d’Argovie. Après avoir fréquenté l’école primaire puis cantonale, ce passionné de travaux «qui requièrent beaucoup de précision» réalise son rêve en devenant ingénieur.

Ce fils de boulanger et d’aubergiste part ensuite s’installer à Paris, puis Londres, avant d’atterrir à Salford près de Manchester, où il rachète une usine textile. Moins d’un an plus tard, à 28 ans, il dépose un brevet pour une invention révolutionnaire: la «chaîne de Renold», plus généralement qualifiée de «chaîne de vélo».

Il se focalise alors entièrement sur la production de ces chaînes. Avec succès. De nos jours encore, les chaînes de vélo sont fabriquées de la même manière que la chaîne inventée par Hans Renold. Et l’entreprise qu’il a fondée existe toujours. Elle a son siège à Dübendorf, dans le canton de Zurich.

• Le Suisse visionnaire qui inventa la chaîne de vélo
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