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Avocats de Netanyahu confiants lors de l’audition pour « corruption »

La justice soupçonne M. Netanyahu d'abus de confiance, de corruption et de malversation dans trois affaires différentes (archives). KEYSTONE/AP/SEBASTIAN SCHEINER sda-ats

(Keystone-ATS) Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, engagé dans une lutte pour sa survie politique, faisait face mercredi à un double défi: une audition pour « corruption » et des pourparlers au point mort avec son rival Benny Gantz sur un gouvernement d’union.

Israël est plongé dans l’impasse politique depuis les législatives du 17 septembre, qui n’ont pas désigné de vainqueur clair et menacent le règne de M. Netanyahu, au pouvoir pendant 13 ans dont la dernière décennie sans discontinuer.

Ses avocats sont arrivés sans lui mercredi au ministère de la Justice à Jérusalem pour une audition qui doit en théorie s’étirer sur quatre jours et permettre au procureur général Avichaï Mandelblit de décider s’il inculpe le Premier ministre sortant.

« En me basant sur les données de l’enquête, et sur les éléments dont (nous) disposons, nous pensons qu’il y a des preuves solides qui vont faire changer le procureur d’avis », a déclaré son avocat Ram Caspi avant l’audition. La justice soupçonne M. Netanyahu d’abus de confiance, de corruption et de malversation dans trois affaires différentes, des allégations que ce dernier qualifie de « chasse aux sorcières ».

Le procureur devait entendre mercredi et jeudi les avocats de M. Netanyahu sur « l’affaire Bezeq », la plus sensible actuellement pour le Premier ministre. Dans ce dossier, il est soupçonné d’avoir accordé des faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des millions de dollars au patron de la société de télécoms Bezeq, en échange d’une couverture médiatique favorable de la part d’un des médias du groupe, le site Walla.

Pourparlers annulés

Toujours mercredi, les négociateurs du Likoud (droite) de M. Netanyahu et du parti centriste Kahol Lavan (« Bleu-blanc ») de son rival Benny Gantz avaient prévu de se rencontrer dans l’espoir de former un gouvernement d’union. Ces pourparlers devaient être suivis d’un tête-à-tête entre les deux rivaux. Mais, mardi soir, Bleu-blanc a annulé ces rencontres, estimant que les « conditions préalables » essentielles au dialogue n’avaient pas été réunies à ce stade.

Bleu-blanc estime que M. Netanyahu ne peut diriger un gouvernement tant que ses affaires avec la justice ne sont pas réglées, et qu’il ne peut représenter que le Likoud dans les pourparlers, pas l’ensemble des partis de droite et religieux.

Aucun des deux grands partis n’est parvenu à réunir une majorité de 61 sièges au Parlement, contraignant le président Reuven Rivlin à les départager en mandatant M. Netanyahu pour tenter de former le prochain gouvernement.

Un accord entre les deux partis permettrait de dépasser le seuil requis pour la majorité. Mais les discussions butent sur la question de savoir qui, de MM. Netanyahu ou Gantz, serait le premier à diriger un gouvernement d’union.

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