BASF vend son activité brésilienne de peintures et se restructure
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Le numéro un mondial de la chimie BASF, qui fait face à des difficultés, a annoncé lundi la vente de son activité brésilienne de peintures de bâtiment pour 1,15 milliard de dollars (1,03 milliard en francs), dans le cadre de son plan de restructuration.
(Keystone-ATS) La vente au fabricant américain Sherwin-Williams implique la cession de deux sites industriels employant quelque 1000 salariés, indique un communiqué.
Le fournisseur de produits chimiques pour les secteurs de l’automobile, de l’agriculture et de la construction poursuit ainsi son recentrage sur quelques activités principales, après la vente d’une unité d’additifs alimentaires au géant du négoce agricole Louis Dreyfus Company (LDC) annoncée en décembre.
BASF « a l’intention d’approcher le marché afin d’explorer davantage les options stratégiques pour ses activités de revêtements restantes », ajoute le communiqué.
L’activité peinture, qui opère presque uniquement au Brésil, a généré l’an dernier un chiffre d’affaires d’environ 525 millions, garantit le groupe.
Comme d’autres groupes industriels allemands, BASF a été durement touché par la hausse des coûts de l’énergie à la suite de la guerre en Ukraine et par la baisse de la demande sur des marchés clés tels que la Chine.
Lourdes économies prévues
Le groupe subit les conséquences de l’affaiblissement des constructeurs automobiles, qui représentent 80% du chiffre d’affaires de son activité de revêtements.
Il a annoncé ces derniers mois plusieurs plans de réduction des coûts et de suppressions d’emplois, notamment sur son site historique de Ludwigshafen.
L’objectif est de réaliser 2,1 milliards d’économies annuelles d’ici fin 2026.
Un projet d’introduction partielle en Bourse de sa division solutions agricoles est déjà à l’étude.
Le groupe a fait état en janvier d’un résultat préliminaire inférieur à ses attentes. Son bénéfice d’exploitation, indicateur clé de performance du groupe, devrait s’élever à 7,9 milliards, en dessous de la fourchette prévue par le groupe, attendue précédemment entre 8 et 8,6 milliards.