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La consommation privée dope la croissance

Les consommateurs ont retrouvé le moral. Keystone Archive

L'économie suisse connaît une phase de croissance comme elle n'en avait plus vue depuis cinq ans et demi, soutenue avant tout par la consommation privée.

Avec les excellents chiffres du 3e trimestre, la croissance du PIB sur l’ensemble de l’année 2005 devrait s’inscrire à 1,7%. C’est nettement mieux que les prévisions des économistes.

Au cours du 3e trimestre 2005, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 1,0% par rapport au trimestre précédent et de 2,3% par rapport au 3e trimestre 2004, annonce jeudi le Secrétariat d’Etat à l’économie (seco).

Dans un environnement économique mondial propice et un contexte monétaire qui reste relativement favorable, l’économie suisse devrait pouvoir poursuivre son expansion l’an prochain, estime le seco.

Il est toutefois nécessaire que l’embellie conjoncturelle constatée jusqu’ici provoque une augmentation des investissements dans les biens d’équipement et se répercute sur le marché de l’emploi.

Bon climat de consommation

Cette croissance au 3e trimestre a surtout été portée par la consommation privée. La croissance des dépenses s’est accélérée et a atteint 0,7%. Seules les dépenses affectées aux transports ont légèrement reculé. Après une forte progression au trimestre précédent, les investissements dans la construction et les exportations ont enregistré un recul «presque attendu», selon le seco.

A la suite d’un excellent 2e trimestre, les exportations de biens et de services ont continué de progresser, même si c’est de manière modeste (+0,1%). Les exportations de biens, après un 2e trimestre extrêmement dynamique (+8,1%), sont presque parvenues à maintenir leur niveau très élevé et n’ont que légèrement fléchi (-0,7%). Les exportations de services ont connu une forte croissance de 2,4%.

Révision à la hausse

Les économistes des banques et des instituts de prévisions conjoncturelles se félicitent de ces performances et revoient à la hausse leurs prévisions pour l’ensemble de l’année 2005.

Ainsi la croissance du PIB devrait atteindre 1,7% et non pas 1,3 ou 1,4% comme initialement prévu. Personne ne s’attend à un ralentissement durant le 4e trimestre. Au contraire, la baisse du prix du pétrole pourrait encore stimuler la consommation durant la période de Noël.

Les experts suisses sont ainsi plus optimistes que ceux de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Mardi, l’organisation basée à Paris estimait la croissance en Suisse pour 2005 à 1,25%.

Ses experts attiraient également une nouvelle fois l’attention de l’Etat sur le besoin de contrôler les dépenses publiques, «en particulier dans le social». Il faut «garantir un assainissement budgétaire durable», estime l’OCDE. Elle ajoute qu’il faut renforcer les réformes en cours visant à stimuler la concurrence.

swissinfo et les agences

– Au vu des chiffres du troisième trimestre, le seco revoit ses prévisions de croissance pour l’ensemble de l’année 2005, qui passent de 1,3 à 1,7%.

– A fin novembre, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoyait pour la Suisse une croissance de 1,25% en 2005.

– Cette fourchette est presque exactement celle dans laquelle s’inscrivent les prévision des trois principaux instituts conjoncturels suisses: 1,2% pour le BAK, 1,5% pour le Créa et 1,7% pour le KOF.

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