Le Blick n'a l'intention ni de réagir à la demande de réparation de la Turquie, ni de s'excuser après sa Une de lundi. Le quotidien alémanique avait appelé, en allemand et en turc, à rejeter le référendum sur le renforcement des pouvoirs du président turc Recep Tayyip Erdogan.
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swissinfo.ch/sj avec les agences et la RTS (Téléjournal du 14.03.2017)
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Pour le rédacteur en chef du groupe Blick Christian Dorer, il n’est pas question de donner suite à la demande de réparation formulée par le ministère turc des affaires étrangères. «Evidemment pas, parce que chez nous, au contraire de la Turquie, nous avons la liberté d’expression. Et nous étions très polis dans cette lettre, très factuelle», a-t-il dit mardi à la Radio télévision suisse (RTS).
Recep Tayyip Erdogan a présenté lundi soir la Une du Blick à la télévision turque «En son haber», semblant s’en amuser. Il se réjouit du gros titre du journal, car les journaux suisses apprennent maintenant aussi le turc, a-t-il dit devant la caméra. Le journal appelle à dire «non» à la «dictature» de Recep Tayyip Erdogan. Comme il n’est pas un dictateur, il estime qu’il s’agissait en fait d’un appel à voter «oui» au référendum.
Le Blick ne s’attendait pas à une telle réaction, a indiqué Christian Dorer. «Nous avons été premièrement très étonnés, nous ne nous attendions pas à ça, mais nous sommes contents que même le président lise le Blick. C’est clair qu’il a des intentions. Il nous a critiqués et il essaie de dire dans son pays que ‘tout le monde est contre nous, et maintenant même la Suisse’».
Le ministère turc des affaires étrangères avait vivement réagi à la publication lundi. Dans un communiqué, il engageait le Blick à respecter les règles d’un «journalisme impartial» dans le cadre d’articles sur la Turquie, et attendait «que des mesures soient prises pour réparer les propos irrespectueux à l’égard de notre président».
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