A Neuchâtel, des ordonnances muséales offrent aux patients un moment de bien-être culturel

Neuchâtel a pris plusieurs mesures pour la promotion de la santé. L'une d'elles est plutôt originale: les ordonnances muséales, prescrites par les médecins généralistes. La ville de Neuchâtel teste ce projet pilote depuis le mois de janvier.
A la caisse du Musée d’ethnographie à Neuchâtel, en guise de billet, certains visiteurs présentent depuis le mois de janvier une ordonnance médicale. L’ordonnance muséale est une prescription médicale qui permet de visiter un musée gratuitement. Ce dispositif est mis en place pour favoriser le bien-être physique et mental des patients. « Quand on est malade, on sort un peu moins souvent. Alors il y a des moments de ressourcement où la nature suffit, mais aussi des moments où l’on veut continuer à se cultiver. Et cela fait un bien fou, finalement », témoigne dans le 19h30 du 30 mars Claudia, une patiente en rémission bénéficiant d’une ordonnance muséale.
Cette démarche est nouvelle dans le canton de Neuchâtel et permet aux patientes et patients de visiter gratuitement un des quatre musées de la ville. Les autorités ont déjà mis à disposition cent ordonnances. « Cela montre aux gens qu’il n’y a pas que les médicaments et que l’on peut envisager la santé sous un autre point de vue », indique la doctoresse Elisabeth Flammer, médecin généraliste.
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Un programme qui existe depuis 2019 à Genève
A Genève, intégrer l’art et la culture dans le programme de soin des patients est une démarche qui existe depuis 2019. « C’est un bon moment pour stimuler sa créativité, pour se découvrir en tant que personne, découvrir les autres, et aussi voir que l’on peut penser sa vie différemment », précise le Dr. Frédéric Sittarame, médecin associé en cardiologie aux HUG. Le Musée Ariana, le Musée d’ethnographie de Genève, le Musée d’art et d’histoire de Genève et ArtHUG participent à ce projet pilote.
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La démarche vise à offrir un moment de bien-être culturel, de sortir les patients de l’isolement ou des restrictions liées à la maladie. A Neuchâtel, 10’000 francs ont été investis par le canton dans le projet-pilote. Par la suite, l’Etat investira 200’000 francs par an. Un bilan sera tiré fin 2026.

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