Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses d’ici et d’ailleurs,

La progression rapide du coronavirus dans tous les cantons suisses continue d’inquiéter experts, médecins, politiciens et journalistes. En une semaine, le nombre de nouveaux cas ainsi que les hospitalisations et les décès ont doublé. Les hôpitaux sont en état d’alerte et les soignants, déjà épuisés, tirent la sonnette d’alarme.

Nous vous parlons aussi d’un projet novateur qui vient d’être lancé en Suisse: la première centrale solaire flottante de haute altitude. Nous sommes allés sur place pour mieux comprendre le fonctionnement et le potentiel de cette innovation.

Bonne lecture,

Keystone / Laurent Gillieron

Le nombre de contaminations au coronavirus continue d’exploser en Suisse. Les nouveaux cas ont doublé ce week-end par rapport à la semaine précédente.

Durant les trois derniers jours, plus de 17’400 tests positifs ont été dénombrés en Suisse. 259 malades ont été admis à l’hôpital des suites du coronavirus et 37 personnes sont décédées. Sur les deux dernières semaines, le pays compte 654 nouvelles contaminations pour 100’000 habitants. Les cantons les plus touchés sont le Valais et Genève.

Les experts sont particulièrement inquiets, car les hospitalisations et les décès ont aussi doublé en une semaine. La Suisse est le pays européen où la progression du virus est la plus rapide. Le vaccin pour la grippe, recommandé cet hiver, est déjà épuisé dans le canton du Tessin.

Les hôpitaux du pays sont en état d’alerte et tentent de recruter un maximum de personnel, en appelant à la rescousse des collaborateurs à la retraite. Mais les soignants sont déjà épuisés et démotivés, alors qu’aucune amélioration de leurs conditions de travail ne se dessine, révèle l’émission de la Radio Télévision Suisse (RTS) Mise au point. Une part non négligeable du personnel des hôpitaux est en arrêt maladie pour surmenage ou dépression.

• Notre suivi de la pandémie, avec les dernières informations et des graphiques
• L’émission Mise au PointLien externe avec un reportage auprès des soignants
• Notre enquête sur les conditions de travail des infirmières en Suisse

Qui va gagner et perdre le plus d’argent avec la réforme de la fiscalité des entreprises? C’est cette question qui déchire les partis et les organisations suisses. Keystone / Martin Ruetschi

La pandémie provoque un boom dans un secteur réservé aux ultra-riches: l’achat de permis de résidence. Des millionnaires du monde entier cherchent à obtenir ce précieux sésame en Suisse.

Ces personnes sont prêtes à payer très cher pour avoir la possibilité d’échapper à l’épidémie ou aux infrastructures de santé défaillantes de leur pays: entre 146’000 et 420’000 francs, en fonction des cantons. Les cabinets de consultants spécialisés dans ce genre de business affirment être submergés par les demandes depuis l’apparition du coronavirus.

D’après une enquête de la RTS, 653 personnes ont bénéficié depuis 2008 de cette dérogation à la loi sur les étrangers. Elles ont donc pu acheter un permis de résidence en négociant un forfait fiscal annuel avec les cantons qui autorisent cette pratique. La majorité des bénéficiaires sont des Russes avec environ 30% des permis de résidence accordés. Les Turcs, les Chinois, les Ukrainiens et les citoyens des pays du Golfe sont aussi friands de cette possibilité offerte par la Suisse.

Des pratiques risquées, met en garde l’ONG Transparency International. Ces ultra-riches viennent souvent de pays avec une importante corruption et il est impossible de savoir d’où vient exactement l’argent qu’ils investissent en Suisse. «Indirectement, ces personnes achètent leurs permis de résidence. L’argent est-il le bon critère pour accorder des permis de séjour? Cela devrait être la relation avec le pays», relève Martin Hilti, directeur de la section suisse de Transparency International.

• L’enquête de la RTS sur l’achat de permis de résidence
• Notre article: Le coronavirus profite-t-il au crime économique?
• L’enquêteLien externe de Transparency International en 2018 sur les visas dorés pour l’Europe (en anglais)

swissinfo.ch

La Suisse abrite la première centrale solaire flottante de haute altitude. Le projet a démarré l’hiver dernier au Lac de barrage des Toules, en Valais.

Nous sommes allés sur place pour en savoir plus sur ces 1400 panneaux photovoltaïques et leur fonctionnement: 36 structures flottantes ancrées au fond du lac supportent la plateforme, permettant ainsi aux panneaux de s’élever lorsque l’eau gèle, ou de se poser au fond lorsque le lac est totalement vidé. La production actuelle est de plus de 800’000 kilowattheures (kWh) par an, soit l’équivalent de la consommation d’environ 220 ménages.

Le projet de Romande Energie, le premier fournisseur d’électricité de Suisse romande, a coûté 2,35 millions de francs. Plus cher qu’une installation au sol, mais pour une meilleure efficacité: les rayons sont plus intenses, ils sont réfléchis par la neige et l’eau. «Par rapport à une centrale de même taille située en plaine, nous produisons ici environ 50% d’électricité en plus», souligne Guillaume Fuchs, de Romande Energie.

Les centrales solaires flottantes sont en plein essor dans de nombreux pays. La plus grande se trouve en Chine. Selon les acteurs du secteur, les installations flottantes représentent l’avenir de l’énergie solaire, car l’eau refroidit les panneaux, ce qui augmente leur efficacité. Surtout, ils réduisent les conflits liés à l’utilisation des terres au détriment de l’agriculture ou de la construction.

• Notre reportage au Lac des Toules
• Une vidéo de la centrale solaire alpine
• Notre article sur une start-up suisse qui a développé une technologie photovoltaïque à très haut rendement

Air Zermatt

Un hélicoptère s’est écrasé hier soir à proximité du Breithorn, entre la Suisse et l’Italie. Un mort et un blessé sont à déplorer.

La carcasse de l’appareil a été retrouvée après plusieurs heures de recherches à Cervinia, côté italien. Les secouristes ont eu la surprise de découvrir un survivant, qui est parvenu à rester en vie durant plus de sept heures. En état de forte hypothermie, il a été héliporté à l’hôpital de Berne. L’autre occupant de l’appareil a été retrouvé sans vie.

D’après les premiers éléments de l’enquête, les deux hommes seraient des Italiens venus skier dimanche dans la station du Val d’Aoste. L’accident se serait produit en fin d’après-midi, lorsqu’ils ont voulu rentrer chez eux. Les recherches ont mobilisé des secouristes des deux côtés de la frontière, ainsi que deux hélicoptères suisses.

• Le sujet de la RTSLien externe sur ce crash
• La dépêche de l’Agence télégraphique suisse sur cet accident
• Lien vers le communiqué de presseLien externe d’Air Zermatt (en allemand)