![L ancien président brésilien Lula.](https://www.swissinfo.ch/content/wp-content/uploads/sites/13/2021/02/50a503ea825c9d44b7ab67756bc881fa-410770318_highres-data.jpg?ver=9723dea4)
Aujourd’hui en Suisse
Chers abonnés,
Voici quelques propositions de lecture sur l’identité numérique dont l’encadrement législatif fait l’objet de la prochaine votation fédérale. Une dangereuse prise de risque pour mon confrère Grégoire Barbey ; une solution miraculeuse pour des services consulaires orientés clients, selon Ignazio Cassis.
Le chef du Département des Affaires étrangères est également orienté client quand il commente sa récente visite en Algérie.
Bon week-end,
![L ancien président brésilien Lula.](https://www.swissinfo.ch/content/wp-content/uploads/sites/13/2021/02/50a503ea825c9d44b7ab67756bc881fa-410770318_highres-data.jpg?ver=9723dea4)
swissinfo.ch l’a révélé de jeudi. La justice suisse est mise en cause dans les suites judiciaires de l’affaire Odebrecht, une puissante entreprise de BTP brésilienne.
Face aux accusations de corruption à l’encontre de l’entreprise qui aurait inondé de pots-de-vin la plupart des pays d’Amérique latine, le Brésil avait déclenché l’opération anticorruption Lava Jato. Une vaste enquête judiciaire impliquant aussi la compagnie pétrolière Petrobras.
Héros alors de ce combat, le juge Sergio Moro avait condamné en 2018 l’ancien président Lula da Silva pour corruption. Ce qui facilita l’élection de Jair Bolsonaro à la présidence du Brésil.
Les défenseurs de Lula n’ont jamais cessé de contester la légalité du procès intenté contre l’ancien président Lula. Une procédure qui rebondit aujourd’hui avec la mise en cause de la collaboration des justices suisse et brésilienne via la messagerie Telegram. Ces communications informelles constitueraient une atteinte au droit, selon la défense de Lula da Silva.
- Des messageries piratées révèlent des méthodes contestées entre procureurs suisses et brésiliens (swissinfo.ch)
![Swiss passport](https://www.swissinfo.ch/content/wp-content/uploads/sites/13/2020/04/f5c33598ecb1172afa6e4bb5b66c1f4b-passport-data.jpg?ver=9dddf8bc)
Les Suisses votent le 7 mars prochain sur un projet de loi fixant les règles permettant l’établissement d’une identité numérique pour chaque citoyen. Un danger majeur, selon mon confrère Grégoire Barbey.
Dans une opinion publiée par swissinfo.ch, ce spécialiste des nouvelles technologies estime qu’il est hautement problématique de confier à des entreprises privées la capacité de gérer cette mise en forme de notre empreinte numérique.
Comme le rappelle Grégoire Barbey, les promoteurs de la nouvelle loi assurent qu’elle permettra de disposer d’une identité électronique (e-ID) reconnue par l’administration, permettant l’accès en ligne à ses services comme à d’autres.
Une option à haut risque, selon Grégoire Barbey: «Un seul identifiant pour des services qui n’ont rien à voir entre eux, c’est un seul moyen d’accès illicite à tout ce qui nous concerne. Il suffit à une personne mal intentionnée d’obtenir ce moyen d’accès unique pour s’approprier une identité et accéder à tous les services qui lui sont rattachés. Personne ne peut garantir de risque zéro face au vol d’identifiant, voire à sa perte.»
- La suite des arguments développés par Grégoire Barbey (swissinfo.ch)
- Identité numérique suisse: certains s’inquiètent pour la sécurité des données (swissinfo.ch)
- «La loi sur l’identité électronique est un modèle en termes de réglementation» (swissinfo.ch)
Ignazio Cassis, lui, est résolument favorable à l’identité numérique des citoyens. Ce qui faciliterait la mise en place du vote électronique pour les Suisses de l’étranger.
Dans une interview accordée à swissinfo.ch, le ministre suisse des Affaires étrangères déclare que «les Suisses de l’étranger ont une raison supplémentaire de voter en sa faveur, car ils veulent des services consulaires de qualité et orientés clients.»
Ignazio Cassis commente également la tournée africaine qu’il vient d’effectuer, en Algérie notamment: «L’Algérie joue un rôle fondamental dans la migration de l’Afrique de l’Ouest vers le Nord en matière de réduction de la migration, mais aussi de protection des personnes déplacées. Le fait qu’il n’y ait pas de problèmes beaucoup plus importants sur la route migratoire de l’Afrique de l’Ouest est également dû à ce pays. Nous avons pu exprimer cette reconnaissance que l’Algérie fait du bon travail.»
- Ignazio Cassis: «La Suisse doit savoir dans quelle direction elle veut aller dans le monde»
-
Les lignes directricesLien externe du gouvernement suisse en Afrique sub-saharienne
![church with responsible business flag](https://www.swissinfo.ch/content/wp-content/uploads/sites/13/2020/11/ad895fbd82deaf0e19ed2a82c5ff7d02-430451548_highres-data.jpg?ver=d55be1a4)
L’engagement des ONG suisses en faveur de l’initiative pour des multinationales responsables passe décidément mal. La directrice de la DDC condamne cette pratique dans une tribune publiée par Le Temps.
Refusé de justesse en novembre dernier, le projet de loi continue de faire des vagues. Les milieux économiques et une partie de la classe politique ont déjà dénoncé l’utilisation des deniers publics dans le financement de la campagne en faveur de l’initiative. Ils pointaient les contributions étatiques versées aux ONG suisses très engagées dans cette campagne.
C’est aujourd’hui le tour de la directrice de l’agence suisse de coopération (branche du DFAE) d’enfoncer le clou. «Dans le cadre de l’initiative pour des multinationales responsables, une erreur a été commise et des subsides de la Confédération ont été engagés à des fins de lobbying politique. Or, cela est interdit», admoneste Patricia Danzi.
Et la directrice d’insister: «Cet épisode a laissé la voie ouverte à une politisation du travail mené avec les ONG dans le domaine de la coopération internationale et a entaché ce travail. Cela est regrettable». Patricia Danzi assure que l’affaire n’aura pas de conséquences financières pour les ONG. Mais l’avertissement est clair pour celles qui veulent continuer de recevoir des fonds de la DDC.
- La mise au point de la DDC (Le Temps/abonnésLien externe)
- Divisée, la Suisse refuse de responsabiliser ses multinationales (swissinfo.ch)
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