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Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses du monde,
Vous êtes environ 50'000 à ne pas recevoir votre matériel de vote à temps pour participer au scrutin dans votre pays d’origine. Le problème est vieux, mais il n’a toujours pas été résolu. Notre grande enquête, publiée aujourd’hui, met en lumière une nouvelle piste. Et si on envoyait tout simplement les enveloppes avant? L'idée est certes simple, mais complexe à réaliser. Vous découvrirez pourquoi.
Bonne lecture,
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Pour que tous les Suisses de l’étranger reçoivent leur matériel de vote à temps, il suffirait de l’envoyer plus tôt, révèle notre enquête sur le sujet. Une solution qui vous paraît peut-être simpliste, mais en réalité elle est loin de l’être.
Vous êtes 50’000 expatriés intéressés à voter, mais privés de le faire, faute de recevoir votre enveloppe dans les délais. Le problème est aussi ancien que l’introduction du droit de vote par correspondance pour la Cinquième Suisse, en 1992. Cependant, la Confédération estime qu’elle n’est pas responsable de la qualité des services postaux étrangers, chargés d’acheminer le matériel de vote des expatriés.
En 2021, la seule solution reste l’envoi postal. Pour remédier au problème, l’Organisation des Suisses de l’étranger se bat pour l’introduction du vote électronique. Des efforts qui ont été stoppés en 2019, lorsque des failles de sécurité ont amené à l’arrêt des tous les essais de e-voting en cours.
Envoyer les enveloppes de vote plus tôt nécessiterait un changement de loi. La production de la fameuse brochure explicative freine l’envoi du matériel de vote. Toutefois, la législation ne permet pas d’envoyer les bulletins de vote sans cette dernière. Permettre à davantage de Suisses à l’étranger de voter vaudrait pourtant bien une modification de la loi…
- Lire l’enquête de mes collègues Balz Rigendinger et Jonas Glatthard
- Notre point fort – Les Suisses de l’étranger, des citoyens de seconde zone?
- Notre dernier article sur le vote électronique
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Il n’y a pas lieu de s’inquiéter du mystérieux variant suisse de la Covid-19, qui s’est invité dans les médias italiens ce week-end, selon l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
L’agence d’informations italienne Ansa a révélé vendredi l’existence d’un premier cas au Piémont du variant suisse du coronavirus. Il est appelé ainsi parce que c’est en Suisse qu’il a été observé le plus fréquemment. Ce variant a été détecté sur un homme de 57 ans originaire de Turin, qui avait déjà contracté le Covid-19 en novembre dernier et qui avait été testé positif.
«Il n’y a pas lieu d’agir maintenant», indique l’OFSP. Ce variant est déjà apparu en avril 2020 et ne s’est pas établi en Suisse ou ailleurs. On peut ainsi supposer qu’il n’est pas aussi contagieux.
Autre nouveauté sur le front du coronavirus: lecanton de Vaud est le premier à ouvrir dès lundi la vaccination contre la Covid-19 à toutes les personnes de plus de 18 ans. La décision a été rendue possible, notamment, grâce aux livraisons plus importantes des vaccins de Moderna et de Pfizer.
- Les derniers développements en lien avec la pandémie
- L’article de ma collègue Pauline Turuban sur la crise qui augmente le chômage
- Coronavirus: tous les chiffres
Plus
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Les négociations avec l’UE en vue d’un accord institutionnel doivent se poursuivre. La commission de politique extérieure a pris aujourd’hui position sur ce dossier, après la réunion de vendredi entre le président de la Confédération et la présidente de la Commission européenne.
Il faut continuer à avoir un espoir, l’enjeu est trop important pour la Suisse et son économie, a notamment estimé le député et membre de la commission de politique extérieure Laurent Wehrli. La majorité de la commission est persuadée qu’un accord est toujours possible et demande au gouvernement d’émettre des propositions pour les trois points qui restent à éclaircir.
Le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis a qualifié la rencontre de très intéressante et très bonne. Le gouvernement s’exprimera après avoir rencontré les membres de la commission de politique extérieure du Conseil des États en fin de journée, a-t-il précisé.
Le Conseil fédéral ne pourra pas signer l’accord sans solutions satisfaisantes sur les trois points en suspens que sont la protection des salaires, la directive européenne sur la citoyenneté et les aides d’État, a toutefois averti le président de la Confédération Guy Parmelin. Il a également reconnu que des solutions alternatives sont à l’étude, au cas où les négociations déboucheraient sur un échec définitif.
- Lire la dépêche de Keystone-ats
- L’article de ma collègue Sibilla Bondolfi sur les retombées économiques d’un échec de l’accord
- Notre point fort sur les relations Suisse-UE
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Un tableau iconique de la communauté gay est à nouveau visible au Tessin. Œuvre signée Elisàr von Kupffer (1872-1932), un artiste et philosophe allemand revendiquant son homosexualité, elle constitue la pièce maîtresse du légendaire complexe muséal du Monte Verità, au-dessus d’Ascona.
«Cette œuvre est complètement hors du temps», commente l’historien de l’art, David Streiff. En effet, le panorama de 26 mètres de long représente une Arcadie où se prélassent et s’enlacent 84 jeunes hommes libérés de tout vêtement, à une époque où l’homosexualité n’était pas acceptée.
L’artiste Elisàr von Kupffer est aujourd’hui considéré comme l’un des pionniers du mouvement Queer. «À l’époque, lui et son partenaire ont essayé de vivre au Tessin en tant que couple homosexuel créatif. C’était extraordinaire dans un canton catholique», souligne David Streiff.
Pour restaurer la fresque, David Streiff a lancé une collecte de fonds et obtenu un grand soutien de la communauté gay de Suisse, dont il fait lui-même partie.
- Lire l’article de mon collègue Gerhard Loeb
- L’articleLien externe de Libération sur le Clarisme, religion fondée par Elisàr von Kupffer
- Le siteLien externe Internet du musée
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