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Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
Le suspense a pris fin. Avant sa pause estivale, le Conseil fédéral a enfin levé le voile sur le choix du nouvel avion de combat de la Confédération. Et la victoire revient à un pays qui ne regrette certainement pas d’avoir envoyé son plus haut représentant à Genève il y a deux semaines.
Bonne lecture!

And the winner is… F-35A! Le Conseil fédéral a annoncé mercredi vouloir acquérir 36 de ces avions de combat américains ainsi qu’un nouveau système de défense sol-air, américain lui aussi, appelé «patriot».
Le F-35A du fabricant américain Lockheed Martin remporte la victoire sur ses concurrents – un autre américain et deux européens. Selon le Département de la défense, il a obtenu le meilleur résultat pour trois des quatre critères d’évaluation principaux: l’efficacité, l’exploitation et la maintenance, la coopération et les affaires compensatoires.
L’aspect financier a également joué un rôle dans la décision du Conseil fédéral. D’après ce dernier, l’avion choisi obtient «de loin le meilleur résultat en termes de coûts». Il en va de même pour le nouveau système de défense sol-air «patriot» qui se distingue de la concurrence dans les quatre critères d’évaluation principaux.
A l’annonce des résultats, une coalition composée du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), du PS et des Verts a annoncé vouloir déposer une initiative contre cet achat. Le peuple suisse devrait donc se rendre une nouvelle fois aux urnes à ce sujet.
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
Mercredi, le Conseil fédéral a également informé de la manière dont il entend gérer la crise sanitaire dans les mois à venir. Sa stratégie prend en compte l’essor du variant Delta du virus.
«Heureusement que je me suis rasé ce matin!» ont été les premiers mots du ministre de la santé Alain Berset lorsque, souriant, il a ôté son masque avant d’ouvrir la conférence de presse. Le sérieux a cependant rapidement repris le dessus et le chef du département a énuméré quelles pistes le Conseil fédéral a fixées pour l’automne et l’hiver.
Le gouvernement a considéré trois scénarios et a finalement opté pour le médian, qui lui paraît le plus réaliste. Celui-ci envisage une augmentation du nombre de cas, pour plusieurs raisons: la saisonnalité du virus, les déplacements estivaux, la proportion de personnes non vaccinées ou encore l’apparition de variants plus infectieux.
Dans ce contexte, Alain Berset a donc rappelé l’importance de la vaccination et la possible réintroduction de certaines mesures de protection si la situation sanitaire l’exige à l’automne. Il a également précisé que la Suisse donnerait 4 des 5,4 millions de doses du vaccin AstraZeneca au programme COVAX, dont le but est d’assurer un accès équitable au vaccin à l’échelle mondiale.
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
Un accord de libre-échange a été négocié entre le Mercosur et les États membres de l’Association européenne de libre-échange (AELE). Profitable à la Suisse, il fait craindre aux pays d’Amérique latine un accroissement des disparités.
Le Mercosur, ce sont l’Argentine, le Brésil l’Uruguay et le Paraguay. L’AELE est quant à elle composée de la Suisse, l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein. Ces pays ont négocié un accord de libre-échange qui n’a cependant pas encore été ratifié. Et avant que cela ne se fasse, les voix de plusieurs experts sud-américains se font entendre pour exprimer leurs craintes.
Principal reproche: personne n’a eu accès au contenu de l’accord et les négociations n’ont pas été inclusives. Le second grief est d’ordre environnemental. Entre production d’éthanol, de viande et de soja à destination de l’Europe, l’accord augmenterait de 15% les émissions de gaz nocifs. Troisième point: les peuples autochtones se feraient exproprier afin que les grands propriétaires puissent produire plus.
Il existe un accord similaire entre le Mercosur et l’UE. Et pour l’instant, il n’a pas non plus été ratifié car l’UE se méfie de l’imprévisible gouvernement brésilien. En outre, la France refuse de le signer sans garantie d’une protection de la nature. Pour l’instant l’accord se trouve donc dans une forme de paralysie.
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En 2019 déjà, l’accord faisait l’objet de critiques: Les incendies en Amazonie mettent le feu à l’accord avec le Mercosur
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La liberté d’expression. Vaste concept, sur lequel nous avons du mal à nous mettre d’accord. Nous nous accordons cependant tous sur un point: elle n’a jamais été aussi mise à mal que ces dernières années. Mais pourquoi est-elle si importante au juste?
En Suisse, la liberté d’expression est protégée par l’État de droit. En principe, nul ne peut être empêché d’exprimer son opinion. Mais avec les réseaux sociaux, la tendance à l’autoritarisme dans le monde et maintenant avec la pandémie de coronavirus, ses limites deviennent de plus en plus floues, et, partout ou presque, elle est soumise à de fortes pressions.
Yanina Welp est chercheuse au Centre Albert Hirschamn sur la démocratie à Genève. Elle constate un déclin de la démocratie, aussi parmi des nations industrialisées du G20 comme l’Inde, le Brésil ou encore dans l’UE avec la Pologne et la Hongrie. La montée du populisme dans de nombreux pays est le signe de ce déclin. Plus récemment, la pandémie de coronavirus a fait surgir des questions sur les droits fondamentaux.
Pour qu’une démocratie vive, il est important que le plus de personnes possible participent au débat. Joignez-vous à celui que nous avons lancé et retrouvez tous nos articles sur la liberté d’expression ici. 👇
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En conformité avec les normes du JTI
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