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Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs

Le Conseil des Suisses de l’étranger était réuni à Berne jeudi et vendredi et a adopté son manifeste électoral. Mais on constate une préoccupation montante: peu de Suisses de l’étranger participent aux élections.

Dans ma sélection, nous parlerons également de la Commission d’enquête sur l’Ukraine qui vient de livrer son rapport, de Credit Suisse et d’une des plus grandes sources d’eau potable du pays, dans le Haut-Valais, dont les droits pourraient être vendus à des investisseurs chinois.

Bonne lecture,

Le drapeau européen
Keystone Martin Ruetschi

Le Conseil des Suisses de l’étranger, qui est le Parlement de la Cinquième Suisse, était en session à Berne jeudi et vendredi. Son manifeste électoral met en évidence que sa préoccupation majeure est la libre circulation des personnes.

La libre circulation des personnes figure en bonne place dans son manifeste électoral, qui reflète les exigences de la diaspora suisse envers la politique nationale.

Mais les entretiens exploratoires de la négociatrice en chef suisse Livia Leu à Bruxelles n’ont guère évolué. Un espoir réside dans la venue durant deux jours cette semaine du Commissaire européen Maros Sefcovic. Le négociateur en chef de l’UE s’est montré optimiste quant à une reprise rapide des discussions.

La valse-hésitation entre Berne et Bruxelles inquiète toutefois les délégué-es des associations suisses à l’étranger, en particulier ceux qui résident dans les pays de l’UE.

Il n’a pas été question que de Bruxelles et du manifeste lors de la session. La participation faible de la diaspora s’est invitée aussi dans les discussions. Sur les 200’000 Suisses de l’étrangers inscrits sur les registres électoraux, seuls 25% font usage de leur droit de vote.


Le président de la commission d enquête sur l Ukraine
© Keystone / Martial Trezzini

A Genève, la Commission d’enquête indépendante des Nations Unies sur l’Ukraine a publié son rapport. Cette commission conclut que la Russie a commis des crimes de guerre, et peut-être des crimes contre l’humanité en Ukraine.

La Commission d’enquête sur l’Ukraine a été créée en mars 2022 par le Conseil des droits de l’homme, basé à Genève. Sa mission: enquêter sur les violations présumées des droits humains et du droit international humanitaire en Ukraine.

Cette commission vient de livrer son enquête. Et les faits sont accablants: sur la base des preuves recueillies, il ressort que les forces russes ont commis «un large éventail» de violations du droit international en Ukraine, mais également en Russie.

Bon nombre de ces violations sont des crimes de guerre. La commission, dirigée par le Norvégien Erik Møse, parle d’attaques contre des civils, d’actes de torture, de violences sexuelles et de déportations d’enfants.

Erik Møse va plus loin en évoquant aussi des faits qui pourraient constituer un crime contre l’humanité. Comme les attaques contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Les pratiques de torture pourraient entrer dans cette catégorie de crime également.

Un verre d eau
Keystone / Sandro Campardo

Le petit village haut-valaisan de Tourtemagne possède l’une des plus grandes sources d’eau potable de Suisse, celle de «Mühlackern». Mais selon Blick, les droits sur cette source seraient sur le point d’être vendus à des investisseurs étrangers.


Alors que l’été 2022 a été aride et que la sécheresse pourrait remettre ça cet été, à Tourtemagne dans le Haut-Valais on est prêt à vendre les droits sur la source d’eau potable de «Mühlackern».

Cette source, l’une des plus grandes du pays, est aux mains d’un entrepreneur local. La commune lui a vendu les droits il y a douze ans pour une durée de 99 ans. Et cet entrepreneur souhaite vendre ses droits.

On dit que les Chinois sont très intéressés. Avec un projet à 30 millions de francs pour une usine d’embouteillage. Pourquoi cet intérêt? L’eau de la source coule à travers le Cervin. Elle pourrait dès lors être vendue avec le logo de la célèbre montagne.

Credit Suisse
© Keystone / Urs Flueeler

La presse helvétique n’est pas tendre avec Credit Suisse et ses dirigeants. En résumé, les différents titres de Suisse rappellent que la banque aux deux voiles doit à présent retrouver la confiance perdue.


Oui, il était nécessaire que la Banque nationale suisse accorde un prêt de 50 milliards de francs à Credit Suisse, estime la presse helvétique. Mais la confiance est clairement rompue. Pour La Liberté, cette confiance «ne s’achète pas avec un titre côté en Bourse.»

Dans l’éditorial de l’Agefi, on peut notamment lire: «c’est un double échec: on n’a pas tiré les leçons de 2008: une banque trop grande pour faire faillite a de nouveau dû être sauvée. L’autre échec, c’est le dégât d’image pour la place financière suisse.»

Selon les titres alémaniques du groupe Tamedia, une politique plus stricte doit être mise en place. La Neue Zürcher Zeitung, elle, met en avant la série de «scandales et de situations embarrassantes» qui a fait plonger la confiance en la banque.

La NNZ pointe aussi du doigt le président du conseil d’administration et le directeur général de Credit Suisse. Tout comme Blick: «Se présenter clairement, faire preuve de leadership, prendre ses responsabilités: c’est le minimum que l’on attend d’eux.»

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