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glacier en train de fondre

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

On le savait déjà, les glaciers suisses souffrent du réchauffement climatique. Mais dans cette sélection de l’actualité du jour, vous pourrez constater que le phénomène s’accélère, au point que les glaciers pourraient bien avoir disparu d’ici la fin du siècle.

Sinon, vous pourrez également découvrir quelle est la vision chinoise des droits humains et les explications d’Antoine Gallimard sur la cherté des livres en Suisse.

Bonne lecture,

Placement d étiquettes de prix sur des livres
© Keystone / Gaetan Bally

Si les livres sont bien plus chers en Suisse qu’en France, c’est qu’il y a de bonnes raisons. Homme à la parole rare, Antoine Gallimard s’exprime dans le quotidien Le Temps de ce jeudi pour expliquer les raisons d’une différence de prix qui interroge. Figure du monde littéraire et éditorial en France, il est président des Éditions Gallimard et du groupe Madrigall, qui chapeaute une quinzaine de maisons d’édition prestigieuses, dont Flammarion.

Vous l’aurez certainement constaté par vous-même, le prix d’un même livre est généralement bien plus élevé en Suisse qu’en France. La différence de prix peut atteindre 40 à 50%. Une différence qui saute aux yeux, puisque l’on peut facilement comparer le prix suisse avec le prix en euros obligatoirement imprimé sur la 4e de couverture de tout ouvrage édité en France.

Dans l’interview accordé au Temps, Antoine Gallimard justifie cette différence par des coûts de la vie généralement plus élevés en Suisse qu’en France. Mais outre ce traditionnel argument, d’autres raisons propres au marché du livre expliquent ces prix plus élevés. Le stockage et la distribution des livres français passent par une société indépendante suisse établie à Fribourg. Cette solution permet de fournir plus rapidement les librairies, mais a bien sûr un coût qui se répercute sur le prix final de l’ouvrage. Il fait également remarquer que contrairement à la France, où le prix est déterminé par la maison d’édition, en Suisse, le prix de vente est fixé par les librairies.

Pour mémoire, le groupe Payot – leader de la librairie en Suisse romande – a déposé plainte contre Madrigall auprès de la Commission fédérale de la concurrence, qui a ouvert une enquête au début de l’année. Payot reproche à l’éditeur français d’empêcher les librairies romandes de se fournir directement en France pour obtenir de meilleurs prix. Près de 80% des livres vendus en Suisse romande proviennent de l’Hexagone.

  • L’intégralité de l’interview d’Antoine Gallimard à lireLien externe dans Le Temps (abonnement)
  • Des détailsLien externe sur la plainte de Payot sur le site de RTS Info
  • Émission radiophonique de la RTS qui expliqueLien externe comment le prix du livre est fixé en Suisse
glacier en train de fondre
Keystone / Francesca Agosta

«Fondre comme neige au soleil». Cette expression imagée prend tout son sens dans les montagnes suisses. Une étude publiée ce jeudi montre que la fonte de glaciers s’accélère de plus en plus. Ceux-ci ont encore perdu 4% de leur masse cette année, ce qui constitue le deuxième recul le plus important depuis le début des mesures.

Les années se succèdent et se ressemblent pour les glaciers suisses. Et elles sont mauvaises. La perte de 4% de 2023 fait suite à la perte record de 6% enregistrée l’année précédente. En d’autres termes, les glaciers ont donc reculé de 10% en seulement deux ans. Le phénomène s’explique par un double facteur: de faibles précipitations de neige en hiver et des chaleurs caniculaires en été.

Pour la Commission suisse pour l’observation de la cryosphère, qui œuvre au sein de l’Académie suisse des sciences, il s’agit d’une «accélération dramatique». En effet, en volume, cette perte de 10% sur deux ans correspond au total de la perte de masse observée entre 1960 et 1990.

Si des années aussi extrêmes devaient devenir la norme, il est très possible que les glaciers aient complètement disparu du paysage suisse d’ici la fin de ce siècle, avertit l’Académie suisse des sciences naturelles. Mais il reste un espoir. Une réduction drastique des gaz à effet de serre à l’échelle mondiale pourrait permettre de sauver un quart des glaciers helvétiques.

Illustration montrant la politique chinoise à l ONU en matière de droits de l homme
Helen James / swissinfo.ch

On parle généralement de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Cependant, la vision que l’on a des droits humains peut varier en fonction de la région du monde où l’on se trouve. Après la Déclaration islamique des droits de l’homme, élaborée au début des années 1980, c’est désormais la Chine qui veut promouvoir sa propre vision des droits humains.

Les efforts de la Chine pour diffuser de nouvelles normes se jouent notamment à Genève, dans les salles de réunion du Palais des Nations. C’est d’ailleurs dans cette ville, en février dernier, que Pékin a clairement affiché son ambition en la matière, à l’occasion de l’ouverture de la 52e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Aux yeux de la Chine, la Déclaration universelle des droits de l’homme est très marquée par les valeurs occidentales et ne prend pas en compte la tradition et la culture chinoises. La réalité est cependant un peu plus complexe, étant donné qu’un Chinois figurait parmi les cinq principaux auteurs de cette déclaration, qui contiendrait des éléments tirés de la philosophie chinoise ancienne.

Pour les spécialistes, il n’est pas évident de décrypter quelle est la conception alternative de la Chine en matière de droit de l’homme. Il semble surtout que Pékin tente de vider les concepts existants de leur substance. En tout cas, la Chine use de toute son influence pour éviter des décisions défavorables ou condamnant sa politique. Sa capacité à empêcher la tenue d’un débat au sujet de son traitement de la minorité ouïghoure au Conseil des droits de l’homme en est l’exemple le plus frappant.

  • L’enquête du correspondant de swissinfo.ch au siège genevois de l’ONU
Illustration du palais fédéral
swissinfo.ch

Les élections fédérales redessineront le visage du Parlement suisse. Mais pour les Suisses de l’étranger, l’une des grandes questions est de savoir dans quelle mesure le nouveau Parlement issu des urnes prendra en compte leurs revendications et préoccupations spécifiques.

Pour le savoir, swissinfo.ch a organisé un débat avec trois parlementaires qui s’engagent déjà en faveur de la Cinquième Suisse. Il s’agit du conseiller aux États Carlo Sommaruga (socialiste), le conseiller national Laurent Wehrli (libéral-radical) et du conseiller national Nicolas Walder (écologiste).

Même s’ils ont pour but commun de faire mieux entendre la voix de la Cinquième Suisse, les trois politiciens ne sont pas forcément toujours d’accord sur les moyens d’y parvenir. Par exemple, la nécessité de créer une représentation directe au Parlement pour les Suisses résidant à l’étranger ne fait pas l’unanimité. En revanche, tous concordent sur la nécessité d’établir le vote électronique et de reprendre rapidement les négociations avec l’Union européenne.   

  • Écoutez l’intégralité notre émission de débat Let’s Talk

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