Des perspectives suisses en 10 langues
ubs

Aujourd’hui en Suisse

Chères Suissesses, chers Suisses de l’étranger,

Alors qu’une grande partie de la Suisse est en vacances au ski, voici quelques nouvelles de la plaine.

Un chercheur a découvert pour quel parti suisse voterait ChatGPT, tandis qu’UBS envisage de transférer son siège social à l’étranger. Un jugement retentissant a été rendu aujourd’hui à Berne et une étude montre comment des membres des communautés tibétaine et ouïghoure sont surveillés et persécutés par la Chine en Suisse.

Bonne lecture,

UBS
Keystone/Martin Ruetschi

Un durcissement des règles en matière de fonds propres pousse UBS à flirter avec l’étranger.

UBS va-t-elle transférer son siège social à l’étranger? À en croire la NZZ, ce scénario pourrait devenir réalité. Selon une enquête du journal alémanique, un départ ferait l’objet de discussions informelles.

Mais pourquoi une énorme entreprise comme l’UBS quitterait-elle la Suisse? En cause, une réglementation plus stricte que la banque pourrait ainsi contourner. Les prescriptions en matière de fonds propres pourraient être renforcées en Suisse. Si UBS devait à l’avenir couvrir entièrement ses participations à l’étranger avec des fonds propres, cela pourrait lui coûter jusqu’à 40 milliards de dollars. La pression pour trouver une solution à ce problème vient aussi des actionnaires, chez qui l’inquiétude règne, d’après la NZZ.

Délocaliser le siège social serait pour UBS une entreprise colossale, qui prendrait plusieurs années. Peu de destinations seraient envisageables pour l’implantation du nouveau siège. Il ne pourrait s’agir que d’une place financière en mesure de soutenir UBS en cas de crise. La NZZ évoque Londres ou Singapour comme destinations possibles.

Mais un départ aurait aussi des inconvénients, par exemple la perte du caractère suisse d’UBS, qui était jusqu’à présent un bon moyen d’attirer une clientèle fortunée.

Plus

Discussion
Modéré par: Kaoru Uda

Les États doivent-ils dépenser plus pour l’aide au développement ou les coupes sont-elles justifiées?

Bon nombre de pays – dont la Suisse – réduisent leurs budgets consacrés à la coopération internationale et à l’aide au développement. Selon vous, est-ce justifié?

5 Commentaires
Voir la discussion
Google Gemini
EPA/Etienne Laurent

L’IA étonnamment progressiste: on sait pour quels partis suisses voteraient ChatGPT et son concurrent chinois Deepseek.

Utilisez-vous les programmes d’intelligence artificielle (IA) comme ChatGPT ou son concurrent chinois Deepseek? Même s’il faut conserver une distance critique à leur égard, les chatbots ont réponse à tout.

Mais la politique n’est pas un sujet sur lequel ils s’expriment volontiers. Le chercheur Raphael Zeder a posé 200 fois les questions de Smartvote à ChatGPT et à trois autres modèles d’IA, rapporte aujourd’hui le Tages-Anzeiger. Smartvote est un outil qui détermine, sur la base des réponses, le parti suisse qui nous correspond le mieux.

Résultat: ChatGPT, Claude (du fabricant américain Anthropic) et Gemini (Google) voteraient pour le parti Vert’libéral, Deepseek plutôt pour le Parti socialiste. ChatGPT introduirait un troisième sexe et réglementerait davantage les banques, tandis que Deepseek assouplirait les critères de naturalisation et accorderait davantage de réductions de primes maladie. Claude, en revanche, s’est refusé avec véhémence à répondre aux questions sur les droits des couples homosexuels.

Les programmes d’IA n’ont évidemment pas d’opinion, leurs réponses se basent sur les jeux de données avec lesquels ils ont été entraînés. Plus les données utilisées pour les entraînements présentent des opinions progressistes, plus la probabilité que les modèles linguistiques présentent des opinions similaires augmente, explique Raphael Zeder.

tibetains
Keystone

«Nous t’observons. Nous savons ce que tu fais.» Voici comment la Chine procède pour surveiller et menacer les Ouïghours et les Tibétains en Suisse.

Nous vous avons déjà parlé dans cette lettre d’information de l’étude qui a analysé comment les membres des communautés tibétaine et ouïghoure font l’objet de surveillance et de menaces en Suisse. L’auteur de l’étude, Ralph Weber, détaille dans une nouvelle interview les procédés utilisés par la Chine.

Les personnes qui s’expriment politiquement en Suisse sont particulièrement prises pour cibles. Elles sont filmées ou photographiées à leur insu. En Chine, leurs proches sont convoqués au poste de police et ces enregistrements sont utilisés pour faire pression sur eux. Certaines personnes interrogées racontent avoir été suivies jusque chez elles. Elles font aussi état d’appels téléphoniques fréquents, à toute heure du jour ou de la nuit. Les personnes qui appellent prétendent appartenir aux autorités chinoises et disent des choses telles que: «Nous t’observons. Nous savons ce que tu fais.» Les lettres ou les e-mails de menace font également partie des moyens de répression utilisés par la Chine.

Ralph Weber exhorte la Suisse à prendre ses responsabilités et à agir contre ce phénomène, et pas seulement pour les délits officiels. Il mentionne le droit de manifester, qui est à chaque fois fortement limité lors des visites du chef d’État chinois Xi Jinping. «Dans une démocratie libérale, on doit pouvoir exprimer son opinion», déclare-t-il.

police
Keystone / Anthony Anex

Procès des motards à Berne: la police déploie un important dispositif de sécurité.

Le déploiement policier qui a lieu aujourd’hui dans la ville de Berne pourrait évoquer une visite d’État de haut niveau. Mais la raison est tout autre et tient à une audience qui se tenait à la Cour suprême de Berne: le procès des motards.

En mai 2019, cinq personnes avaient été blessées, dont deux grièvement, lors d’une rixe sanglante entre les gangs de motards ennemis Hells Angels et Bandidos. En 2022, les gangs rivaux s’étaient à nouveau livré à des bagarres à l’intérieur et autour du tribunal régional, forçant la police à faire usage de balles en caoutchouc et de canons à eau. Un motard avait alors été condamné à huit ans de prison, et plusieurs autres avaient écopé de peines de prison avec sursis. Six hommes avaient fait appel de la décision.

Les trois jours d’audience à la Cour suprême fin janvier se sont déroulés dans le calme, les gangs ayant été convoqués à des dates différentes. Cependant, ils ont dû se présenter tous les deux à l’énoncé du jugement. La Cour suprême a confirmé les condamnations du tribunal régional: quatre Bandidos et deux Hells Angels ont été condamnés à des peines de prison allant de six mois et demi à douze mois – en partie avec sursis – pour rixe. «Un État de droit ne doit pas tolérer les sociétés de l’ombre qui appliquent leurs propres lois», a déclaré la présidente du tribunal.

flotteurs sur bois
Keystone / Urs Flueeler

La photo du jour

Notre photo du jour illustre une tradition suisse vieille de plusieurs siècles: le transport du bois par flottage. Avant que les camions ne puissent traverser la Suisse sur des routes sûres, les troncs d’arbres étaient transportés par voie d’eau depuis les régions montagneuses reculées jusqu’aux villes et aux usines. Sur le lac d’Ägeri, dans le canton de Zoug, les flotteurs sur bois perpétuent aujourd’hui encore cet artisanat.

Traduit de l’allemand par Pauline Turuban avec DeepL/op

Les plus lus
Cinquième Suisse

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision