Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous qui nous lisez de partout,

La Suisse entame sa semaine un peu sonnée après des inondations dévastatrices survenues ce week-end au Tessin et en Valais, où le Rhône a connu une crue historique. Plusieurs personnes ont perdu la vie et les dégâts sont considérables. L’heure n’est toutefois pas encore au bilan, la situation n’étant pas encore revenue à la normale.

Je vous parle aussi dans cette sélection du vote de la communauté française de Suisse pour les législatives, de l’extension de la définition pénale du viol et de la disparition officielle de Credit Suisse.

Excellente lecture,

La présidente de la Confédération Viola Amherd s’est rendue en Valais et au Tessin, pour assurer les personnes touchées du soutien de Berne. Keystone / Jean-Christophe Bott

Les cantons du Valais et du Tessin ont été frappés par des intempéries dévastatrices ce week-end. Des inondations, causées par des pluies diluviennes dans la nuit de samedi à dimanche, ont entraîné des glissements de terrain qui ont fait quatre victimes et deux personnes portées disparues, selon les derniers bilans.

Au Tessin, les orages ont frappé le Val Maggia et ses vallées latérales. Trois personnes sont mortes et une autre est toujours portée disparue. Quatre cents personnes ont dû être évacuées vers des abris de protection civile. Les communications, l’électricité, l’eau potable ainsi que les routes étaient toujours coupées dans plusieurs hameaux lundi.

En Valais, particulièrement dans le Haut-Valais, le Rhône a débordé à plusieurs endroits. Le chef du Service cantonal des dangers naturels a parlé d’une «situation de crue extrême». Un homme est mort dans une lave torrentielle à Saas-Grund, une autre personne est portée disparue dans la région de Binn. Plusieurs centaines de personnes ont été évacuées. L’alerte a été levée, le Rhône ayant entamé sa décrue, mais la vigilance reste de mise.

Les secours étaient à l’œuvre partout dans les zones sinistrées ce lundi. La présidente de la Confédération Viola Amherd s’est rendue en Valais et au Tessin, pour assurer les personnes touchées du soutien de Berne. Des équipes spécialisées seront encore déployées dans les prochains jours pour aider la population et appuyer les autorités.

• Viola Amherd au chevet des zones sinistrées, routes encore coupées – ATS
• Le suivi des inondations sur RTSinfo.chLien externe
• «Nous savons que de telles catastrophes vont devenir de plus en plus fréquentes» – BlickLien externe
• Les crues en Valais font enfler le débat sur la révision de la troisième correction du Rhône – RTSLien externe
• Les inondations urbaines deviennent une priorité pour la Suisse – swissinfo.ch

Un peu moins de 64’000 Françaises et Français de Suisse et du Liechtenstein ont voté au premier tour des élections législatives anticipées le 30 juin. Keystone / Laurent Gillieron

Le député sortant Marc Ferracci, candidat du parti d’Emmanuel Macron Renaissance, est arrivé en tête dimanche du premier tour des législatives anticipées dans la 6^e circonscription des Françaises et Français de Suisse. Halima Delimi, du Nouveau Front populaire, se classe deuxième, tandis que la candidate du Rassemblement national (RN) Déborah Merceron se place en troisième position.

Proche du président français, Marc Ferracci a obtenu 25’590 voix, soit un peu plus de 40% des suffrages exprimés, selon le décompte officiel du ministère de l’Intérieur. Il y a deux ans, Marc Ferracci était arrivé en tête du premier tour avec 36% des voix et s’était facilement imposé.

Halima Delimi, également membre du Parti socialiste de la ville de Genève, a récolté 19’446 suffrages, correspondant à 30,8% des voix. La candidate du RN Déborah Merceron obtient pour sa part 14,5% des voix. Ce score représente 5,73% des électrices et électeurs inscrits, en deçà des 12,5% nécessaires pour participer au second tour.

Les sept autres candidates et candidats arrivent loin derrière. Un peu moins de 64’000 Françaises et Français de Suisse et du Liechtenstein ont voté dimanche, soit près de 40% des quelque 160’000 personnes inscrites sur les listes électorales. La Confédération accueille la plus grande communauté française hors de France.

• Le macroniste et député sortant Marc Ferracci en tête chez les Français de Suisse – ATSLien externe
• Ferracci et Delimi en tête en Suisse, et maintenant? – TamediaLien externe (sur abonnement)
• Pourquoi Emmanuel Macron n’a pas osé s’aventurer sur le terrain démocratique – swissinfo.ch
• Marc Ferracci: «Je ne cherche pas à être le conseiller de l’ombre d’Emmanuel Macron» – swissinfo.ch (juin 2022)

Une manifestation en mai 2019, dénonçant la définition pénale du viol qui prévalait alors. Keystone / Anthony Anex

Plusieurs changements s’opèrent en ce 1er juillet en Suisse. Le nouveau droit pénal en matière sexuelle, comprenant une nouvelle définition du viol sur le principe «non, c’est non», entre notamment en vigueur. Le cœur de la réforme est l’extension des infractions de viol et de contrainte sexuelle.

Jusqu’à présent, le viol était défini de façon restrictive. Seule la pénétration vaginale non consentie d’une femme par un homme était considérée comme tel, et la victime devait en outre avoir démontré une certaine résistance. Cette condition ne sera plus nécessaire et, désormais, toute pénétration non consentie, qu’elle soit orale, vaginale ou anale, effectuée sur un homme ou une femme, sera considérée comme un viol.

Une offensive pour soutenir les soins infirmiers entre également en vigueur ce lundi. Les autorités fédérales et cantonales vont débourser près d’un milliard de francs sur huit ans, à compter d’aujourd’hui, pour mettre en œuvre diverses mesures d’encouragement à la formation des infirmières et infirmiers.

Enfin, le prix des médicaments sur ordonnance change dès ce 1^er juillet. Il sera revu à la baisse pour les préparations originales, et à la hausse pour les génériques – qui resteront toutefois moins chers que les originaux. L’objectif est de rendre ces derniers moins rentables, afin d’inciter à donner des génériques.

• Prix des médicaments, définition du viol, soins infirmiers: ce qui change à partir du 1^er juillet – RTSinfo.chLien externe
• Nouvelle définition du viol: quels changements? – TamediaLien externe (sur abonnement)
• «Il suffit que la victime dise non et ne change pas d’avis pour que l’auteur commette un viol» – Le TempsLien externe (sur abonnement)
• Lorsque dire «non» au sexe ne suffit pas – swissinfo.ch (2021)
• Infirmières en Suisse, héroïnes stressées et sous-payées – swissinfo.ch (2020)

Le géant bancaire UBS a officialisé ce lundi la fusion de sa branche helvétique avec celle de feu Credit Suisse. Keystone / Jean-Christophe Bott

Credit Suisse a officiellement cessé d’exister. La banque a été radiée du Registre du commerce du canton de Zurich et n’existe plus en tant qu’entité juridique distincte. Le géant bancaire UBS a officialisé ce lundi la fusion de leurs branches helvétiques.

La clientèle de Credit Suisse dans le pays devient automatiquement celle d’UBS à compter d’aujourd’hui. La migration vers les plateformes et outils d’UBS se fera toutefois progressivement, majoritairement en 2025. Dans ce contexte, le directeur général de Credit Suisse (Suisse) André Helfenstein va quitter la banque, précise un communiqué d’UBS.

La fusion des entités suisses est une étape importante dans l’absorption par UBS de son ex-rivale. C’est un immense chantier, compte tenu de la taille des deux entreprises et de la rapidité avec laquelle l’opération a dû être réalisée pour éviter une faillite de Credit Suisse.

UBS avait accepté en mars 2023, sous la pression des autorités suisses, de racheter son ex-rivale pour éviter qu’elle ne sombre. Le rachat avait été bouclé dans l’urgence en juin 2023 pour stabiliser Credit Suisse.

• La fusion entre UBS et Credit Suisse est finalisée – ATS
• Qui est responsable de la chute de Credit Suisse? – swissinfo.ch