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Aujourd’hui en Suisse
Chères Suissesses, chers Suisses de l’étranger,
À Berne, la session parlementaire de printemps débutera la semaine prochaine avec plusieurs sujets importants pour vous, notamment les rentes pour enfants. À Zurich, une page se tourne aujourd’hui: le grand magasin Jelmoli ferme ses portes après plus de 125 ans d’existence. Nous nous pencherons également sur les frais de scolarité en Suisse, que le Conseil fédéral souhaite doubler, ainsi que sur la frontière franco-suisse, où les émissions de CO2 sont particulièrement élevées.
Salutations de Berne,
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La session de printemps commence la semaine prochaine au Palais fédéral, avec l’élection au Conseil fédéral et plusieurs sujets intéressants pour les Suisses de l’étranger. Parmi eux, l’abolition des rentes pour enfants et une motion qui concerne les descendants et descendantes d’émigrés suisses en Amérique du Sud.
La session de printemps commence la semaine prochaine au Palais fédéral. L’intérêt principal de cette session sera certainement l’élection à la succession de la conseillère fédérale du Centre, Viola Amherd, le 12 mars.
Pour les Suisses de l’étranger, les rentes pour enfants sont un sujet brûlant. Le Conseil des États pourrait les abolir partout dans le monde. Une autre motion concerne les personnes descendant d’émigrés suisses en Argentine, en Uruguay ou au Brésil (des pays tiers), qui ont perdu leur nationalité helvétique. Le conseiller aux États socialiste Carlo Sommaruga souhaite qu’elles obtiennent un permis de séjour spécial afin de pouvoir travailler en Suisse.
La 13e rente AVS a été adoptée l’année dernière; le Parlement doit désormais s’accorder sur la manière de la financer. La politique de neutralité et d’éventuelles modifications du droit d’asile – avec des sessions spéciales sur l’asile dans les deux Chambres – seront également au menu.
- Lire l’article de notre correspondant au Palais fédéral Balz Rigendinger
- Lire notre article sur les descendants d’émigrés suisses en Argentine qui réclament le passeport suisse
Plus
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Les travailleuses et travailleurs frontaliers contribuent de manière significative aux émissions élevées de gaz à effet de serre dans les régions frontalières, car ils et elles prennent majoritairement la voiture pour aller travailler en Suisse.
Les frontalières et frontaliers sont importants pour l’économie suisse. Mais leurs déplacements quotidiens en Suisse ont aussi un effet négatif, comme le montre une nouvelle étude. Dans les régions frontalières, les émissions de gaz à effet de serre sont particulièrement élevées.
Ils et elles utilisent en effet principalement la voiture pour aller travailler en Suisse et parcourent ainsi beaucoup plus de kilomètres que la population d’autres régions. En 2021, les automobilistes des régions frontalières de la Suisse ont parcouru jusqu’à 14’500 kilomètres. Le plan de planification écologique du gouvernement français veut réduire de 600 kilomètres la distance annuelle parcourue par véhicule.
Pour réduire les émissions de CO2, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), qui a réalisé l’étude, propose de parcourir les trajets à pied ou à vélo, d’utiliser les transports publics ou le covoiturage, ou de passer aux véhicules électriques. Reste à savoir quelles mesures seraient possibles pour les frontaliers.
- L’article de France 3 Bourgogne-Franche-ComtéLien externe
- Le sujet de la RTSLien externe sur la face sombre de l’eldorado suisse pour les travailleurs français
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Le Conseil fédéral prévoit une augmentation massive des frais de scolarité dans les universités: dès 2027, les élèves suisses devront payer le double, et les étudiantes et étudiants étrangers encore davantage.
Pour faire des économies, le Conseil fédéral veut augmenter les frais de scolarité. Les étudiantes et étudiants suisses des 12 universités du pays paient actuellement en moyenne environ 1450 francs par an pour leurs études, un montant qui devrait être doublé à partir de 2027, selon un article de Watson. Pour les élèves de l’étranger, les frais de scolarité seront encore plus élevés et pourraient être multipliés par quatre.
Contrairement aux États-Unis, où les jeunes doivent contracter des prêts pour financer leurs études, les frais de scolarité en Suisse paraissent relativement bas. Mais la comparaison européenne réalisée par Watson montre qu’ils sont moins chers dans de nombreux autres pays.
En Scandinavie, en Autriche, en Écosse ou au Monténégro, il n’y a pas de frais de scolarité, et dans de nombreux autres pays, seuls des frais administratifs inférieurs à 100 euros sont demandés. Les universités les plus coûteuses se trouvent en Angleterre et au Pays de Galles, où une année d’études peut coûter près de 10’000 euros. En doublant les frais de scolarité, la Suisse deviendrait le quatrième pays le plus cher pour les études en Europe.
- L’article de WatsonLien externe (en allemand)
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Le magasin Jelmoli à Zurich a ouvert ses portes aujourd’hui pour la dernière fois. La fermeture du plus ancien grand magasin de Suisse en dit long sur les habitudes de consommation des Suisses.
Inauguré en 1899, le grand magasin Jelmoli à Zurich a fermé aujourd’hui. Ce temple du commerce de détail, riche de traditions, a perdu la bataille contre le commerce en ligne et le marché immobilier du centre-ville de Zurich. Swiss Prime Site, propriétaire du bâtiment et du magasin, a décidé de rénover l’édifice et de le louer à de nouveaux occupants.
À son ouverture, il y a plus de 125 ans, la clientèle avait été fascinée. «Jamais autant de nouvelles et belles choses n’avaient été rassemblées en un seul endroit», écrit le Tages-Anzeiger. Des produits de luxe devenaient accessibles à la classe moyenne.
Mais près d’un siècle plus tard, les centres commerciaux ont fait leur apparition en Suisse, offrant encore plus de produits, ainsi que des restaurants, des cinémas et des salons de coiffure. Par la suite, les achats se sont déplacés sur Internet, et les grands magasins suisses ont découvert le commerce en ligne trop tard, selon le Tages-Anzeiger.
L’ironie de l’histoire: les trois étages inférieurs du bâtiment Jelmoli accueilleront le grand magasin Manor. Ce dernier avait abandonné son site de la Bahnhofstrasse à Zurich en 2020, en raison de loyers trop élevés. Et le propriétaire de l’ancien bâtiment Manor est Swiss Prime Site.
- L’histoire de Jelmoli racontée par le Tages-AnzeigerLien externe (en allemand, sur abonnement)
- L’article de la RTSLien externe
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La photo du jour
Ce n’est ni de l’art, ni une grue qui expose ses panneaux photovoltaïques à un bain de soleil. Il s’agit de la démolition d’un bâtiment à Steffisburg, pour laquelle des panneaux solaires doivent être retirés.
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En conformité avec les normes du JTI
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