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école

Aujourd’hui en Suisse

Suisses du monde, bonjour,

L’école inclusive, dispositif qui vise à inclure dans des classes ordinaires des élèves à besoins spécifiques, avance à petits pas depuis un peu plus d’une décennie en Suisse.

Elle a toutefois créé des débats enflammés dans de nombreux cantons, notamment autour des ressources à disposition, et se heurte aux résistances de certains parents et membres du corps enseignant. Aujourd’hui, le Parti libéral radical relance le débat en tirant à boulets rouges sur ce concept.

Dans cette sélection, nous parlerons aussi du putsch d’une partie des assurances maladie et du taux de fécondité qui continue à baisser en Suisse.

Bonne lecture,

Burkart
Keystone / Anthony Anex

Le Parti libéral radical (PLR / droite) s’attaque à l’école inclusive. Son président Thierry Burkart demande son abolition pure et simple, dans une interview publiée dans les journaux du groupe Tamedia.

Thierry Burkart considère que l’école inclusive «est un échec». Le président du PLR estime que ce système désavantage les enfants rencontrant des difficultés d’apprentissage et entrave l’enseignement régulier. À ses yeux, les élèves performants sont ainsi négligés.

La suppression de l’école inclusive est l’une des nombreuses propositions que le PLR entend faire pour réformer l’école. Thierry Burkart présentera ce samedi à l’assemblée des délégués du parti un document sur «l’école obligatoire à bout de souffle», dans lequel il réclame un «retour à sa mission initiale».

Le président du PLR remet aussi en cause l’enseignement des langues étrangères. Selon lui, elles ne devraient pas figurer au programme avant le niveau secondaire. Il craint que la langue maternelle des enfants en pâtisse.

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assurance
Keystone / Christian Beutler

Coup de théâtre dans le monde des assurances maladie. 13 caisses, représentant plus de 90% du marché, ont décidé de quitter leurs deux faîtières pour créer une nouvelle association.

La quasi-totalité des acteurs de la branche de l’assurance maladie sera ainsi regroupée à l’avenir au sein d’une nouvelle organisation. Objectif: mettre fin au duopole formé par santésuisse et curafutura afin de mieux représenter les intérêts communs.

Avec leur nouvelle organisation, les assureurs maladie veulent s’engager ensemble pour un système de santé durable, finançable, de haute qualité et centré sur le patient. Ils souhaitent aussi promouvoir un dialogue constructif. L’adhésion à la nouvelle association est ouverte à d’autres caisses maladie.

Ce n’est pas totalement une surprise pour le président de la Fédération des patients, le sénateur socialiste Baptiste Hurni. Interrogé par 24heures, il souligne que les tensions entre les deux faîtières actuelles étaient connues. «Il faut être clair, pour les assurés, cela ne changera rien. Pour les primes non plus. Par contre, cela nous permettra au moins d’avoir enfin un seul interlocuteur avec qui parler», dit-il.

Il est possible que cette décision soit liée aux négociations sur les tarifs médicaux et à la réapparition de projets de caisse unique, considère le député PLR OIivier Feller, également dans les colonnes de 24heures. De son côté, la députée UDC Céline Amaudruz se dit inquiète: «Les faîtières ont un rôle de contrôle dans le domaine de la santé. J’espère que les assureurs feront tout ce qu’il faut pour qu’il n’y ait pas de problème à ce niveau-là.»

mère et fille
Keystone

Le nombre d’enfants par femme n’a jamais été aussi bas en Suisse, révèlent les statistiques publiées ce jeudi par l’Office fédéral de la statistique. Une tendance qui correspond à celle observée dans les pays voisins.

La Suisse a enregistré 80’000 naissances en 2023, soit 2,8% de moins qu’en 2022. Si cette diminution est moins importante que celle de l’année précédente, le nombre moyen d’enfants par femme régresse au niveau le plus bas jamais observé, soit à 1,33 enfant par femme. La diminution est largement plus importante chez les mères suisses que chez celles de nationalité étrangère.

Le constat est le même dans la plupart des autres pays. Les taux de fécondité les plus bas s’observent en Asie de l’Est (0,8 enfant par femme en Corée du Sud, 1,2 en Chine, 1,3 au Japon). Il n’y a plus qu’en Afrique subsaharienne que le taux de fécondité est encore élevé, même s’il y est aussi en baisse depuis trois décennies. La famille y reste une ressource et une valeur.

Des contraintes socio-économiques expliquent en partie la baisse du nombre des naissances, comme l’avait expliqué Tomas Sobotka, directeur adjoint de l’Institut de démographie de Vienne, à swissinfo.ch. Il citait notamment la cherté du logement ou des modes de garde, la précarité de l’emploi ou la stagnation des revenus. Le projet de devenir parents va aussi moins de soi qu’avant «dans ce monde que beaucoup de jeunes adultes jugent hostile», selon Tomas Sobotka.

Groupe de personnes avec le bras levés.
Christian Merz/Keystone

On en sait plus sur la manière dont les électrices et les électeurs ont voté lors des élections fédérales de l’an dernier. L’étude électorale suisse Selects publiée jeudi nous éclaire sur leur comportement de vote.

Les Suisses étaient principalement préoccupés par l’immigration et l’asile, la baisse du pouvoir d’achat et la hausse des primes de l’assurance maladie au moment de glisser leur bulletin dans l’urne, confirme l’étude. Cela a profité à l’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice) et au Parti socialiste (PS), sortis vainqueurs de ces élections.

Autre élément intéressant pour expliquer le succès de l’UDC: la droite a mieux su motiver sa base et la pousser à voter en 2023 par rapport à 2019 que la gauche, selon l’enquête. La participation électorale des personnes se situant sur la droite du spectre politique s’élève en effet à 55%, contre 49% en 2019. Cela a toutefois surtout profité à l’UDC, puisque le Parti libéral radical (PLR / droite) a perdu des plumes, concurrencé par le Centre.

Les partis écologistes n’ont, eux, pas réussi à fidéliser leur électorat conquis en 2019. Un bon quart des personnes qui avaient voté pour les Vert-e-s ont voté pour le PS. Le Parti Vert’libéral (PVL / centre) a lui particulièrement souffert du recul de la participation des jeunes. Les socialistes ont ainsi réussi à se poser en alternative aux Vert-e-s auprès des électrices et électeurs sensibles à l’environnement.

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