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Sierre

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Les intempéries meurtrières et dévastatrices du week-end continuent de préoccuper la presse suisse. Passée l’urgence, l’heure est à la remise en question.

Deux interrogations ressortent ce mardi. L’une est de savoir s’il aurait fallu mieux prévenir la population des vallées du danger imminent. L’autre est de savoir quels travaux permettront dans le futur de sécuriser la plaine du Rhône.

Bonne lecture,

Sierre
Keystone / Jean-Christophe Bott

Alors que les recherches se poursuivaient mardi pour trouver les cinq personnes disparues dans le Val Maggia tessinois, frappé par de violents orages ce week-end, l’heure des premières leçons a sonné.

Trois personnes – vraisemblablement en vacances – sont mortes dans une vallée reculée du Tessin et une quatrième dans un hôtel du Haut-Valais. Ces tragédies soulèvent une question: pourquoi la Suisse ne dispose-t-elle pas d’un système d’alarme capable d’envoyer des messages directement sur le téléphone portable des personnes se trouvant dans une zone de danger? Nos voisins allemands et italiens le font pourtant, de même que les Américains ou encore les Japonais.

Les journaux de Tamedia ont cherché une réponse. Selon l’Office fédéral de la protection de la population, ces autres pays en ont un «besoin plus urgent», car la Suisse dispose déjà d’un réseau de sirènes et de l’application Alertswiss, utilisée par quelque deux millions de personnes. Malgré tout, le «Cell Broadcast» pourrait finir par arriver en Suisse. Le gouvernement doit bientôt se prononcer sur la question alors qu’une élue fédérale demande son introduction depuis 2021.

En Valais, les «crues du siècle» du Rhône qui ont produit d’importantes inondations, notamment dans la région de Sierre, relancent le débat sur la «troisième correction» du fleuve. Il y a un mois, le conseiller d’État valaisan Franz Ruppen (UDC) annonçait que le projet – qui doit sécuriser la plaine face au risque de crues – serait révisé, car «disproportionné», selon une récente analyse mandatée par ce même gouvernement.

Une décision que dénoncent les voix critiques. Selon elles, les évènements du week-end passé démontrent la nécessité d’effectuer ces travaux, sans délai. Interrogé par la RTS, Franz Ruppen maintient que le projet doit être revu en prenant en compte les «différents intérêts». Il affirme qu’il ne s’agit «pas de stopper le projet, mais de l’accélérer».

Des personnes agées
Keystone / Christian Beutler

Bonne nouvelle pour la population suisse. Après plusieurs années de recul, l’espérance de vie bondit à nouveau dans le pays. Elle atteint un nouveau record.

En 2023, les femmes pouvaient espérer vivre 85,8 ans et les hommes 82,2 ans, d’après une analyse du Centre universitaire de médecine générale et de santé publique à Lausanne (Unisanté). C’est un nouveau record par rapport au précédent de 2019. L’espérance de vie des femmes atteignait alors 85,6 ans et celle des hommes 81,9 ans.

«L’absence d’épisodes grippaux ou de Covid-19 significatifs» a eu un impact positif sur l’espérance de vie, indique Unisanté. En 2020, la pandémie avait eu un effet négatif sur la tendance historiquement à la hausse de la longévité (85,1 ans pour les femmes et 81 ans pour les hommes). Les chiffres étaient toujours à la baisse en 2021 et 2022.

La question est désormais de savoir si la hausse va se poursuivre ou si la courbe de l’espérance de vie va s’aplanir, comme c’est le cas dans d’autres pays. Un autre chiffre clé se dessine: l’espérance de vie en bonne santé, qui est un indicateur essentiel «en lien avec les enjeux sociétaux et de santé publique». Selon les chiffres de la Confédération, celui-ci est aussi légèrement en hausse.

Arme nucléaire
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Une initiative populaire veut interdire les armes nucléaires en Suisse. Elle a été lancée mardi à Berne.

Porté par l’Alliance pour l’interdiction des armes nucléaires, qui regroupe partis politiques et ONG, le texte exige que la Suisse signe le Traité des Nations unies sur l’interdiction des armes nucléaires. Pour amener le sujet aux urnes, ses partisans et partisanes devront récolter 100’000 signatures d’ici au 2 janvier 2026.

À l’ONU, la Suisse avait joué un rôle clé lors des négociations portant sur ce traité. Mais elle avait finalement renoncé à le signer en 2018. Celui-ci prévoit une interdiction globale des armes nucléaires, de leur fabrication à leur usage.

À ce jour, 70 États ont ratifié cet accord. Mais aucune des puissances nucléaires ni la plupart de leurs alliés européens ou occidentaux ne l’ont fait. Le Conseil fédéral a décidé en mars de maintenir sa position, estimant qu’il n’est pas dans l’intérêt de la Suisse d’y adhérer. Le Parlement s’était pourtant prononcé en faveur d’une adhésion en 2018 déjà.

Cigarettes
Keystone / Gaetan Bally

La fumée recule en Suisse. Les chiffres de la Confédération publiés mardi le démontrent.

Un peu moins d’un quart (24%) des Suisses de plus de 15 ans fumaient en 2022, contre 27% lors de la dernière enquête datant de 2017. Une légère baisse qui suit une longue période de stabilité.

Et l’écart entre les genres s’estompe. Ainsi, si en 1992 37% des hommes et 24% des femmes fumaient, ces proportions étaient respectivement de 27% et 21% en 2022.

La baisse de consommation est particulièrement marquée chez les hommes jeunes (15-24 ans) et âgés (plus de 65 ans). Il y a en revanche plus de fumeuses de 65 ans et plus.

Le nombre de gros fumeurs a diminué de plus de la moitié en trente ans. Les personnes consommant plus de 20 cigarettes par jour passant de 41% à 18%.

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