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Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

À mesure que le climat change, la Suisse se trouve de plus en plus exposée à des catastrophes naturelles. Une nouvelle illustration de ces phénomènes a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, lorsque de violents orages ont touché plusieurs cantons alémaniques, provoquant d’énormes dégâts, des évacuations et blessant des personnes.

La «coolcation» est un autre phénomène à attribuer aux températures qui grimpent. Les plus anglophones d’entre vous réussiront peut-être à deviner ce que signifie ce mot-valise. Les autres seront voués à lire ma sélection.

Bonne lecture,

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Keystone / Alessandro Della Valle

Dans la nuit de lundi à mardi, de fortes intempéries ont frappé l’Oberland bernois et la Suisse centrale. Les orages ont provoqué des dégâts matériels et humains.

La petite commune touristique de Brienz, dans l’Oberland bernois, a été particulièrement touchée. Une lave torrentielle a gravement endommagé des bâtiments et des infrastructures ferroviaires et a nécessité l’évacuation de 70 personnes. Deux d’entre elles ont été blessées. Les liaisons ferroviaires et lacustres en provenance et en direction de Brienz sont interrompues.

De violents orages ont aussi éclaté en Suisse centrale. Ils ont provoqué des éboulements qui ont bloqué des routes et fait chavirer et couler plusieurs bateaux. À l’aéroport de Zurich, vingt vols ont été détournés et des départs ont dû être différés. Dans l’ensemble du ciel suisse, plus de 70’000 éclairs ont été enregistrés par MétéoSuisse pendant les orages de lundi soir. 

Entre mi-juin et début juillet, des intempéries avaient provoqué la mort de plusieurs personnes et des dégâts considérables au Tessin, dans les Grisons et en Valais. Les systèmes d’alerte et les ouvrages de protection permettent d’éviter le pire, mais de plus en plus de voix réclament des solutions drastiques pour faire face au risque croissant de catastrophes naturelles.

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KEYSTONE

Un encaveur valaisan est accusé d’avoir vendu du vin espagnol sous l’appellation «AOC Valais». Ce scandale n’est pas sans rappeler l’affaire Dominique Giroud.

Dévoilé par le Ministère public du canton et révélé par le quotidien Le Nouvelliste, le système aurait consisté à vendre des centaines de milliers de litres de vin étranger sous l’appellation «AOC Valais». La fraude aurait généré près d’un million de francs de profit.

«Des factures établies pour des prestations en cave ou de mise en bouteille ont permis de dissimuler la livraison de plus de 730’000 litres de vins espagnols (à 1,31 franc le litre) et de près de 105’000 litres de vins schaffhousois (à 3 francs le litre) en provenance de deux sociétés alémaniques», précise l’acte d’accusation, cité par le quotidien valaisan.

Parmi les acheteurs principaux de ces vins contrefaits, on retrouve des poids lourds du commerce du vin en Suisse. Le viticulteur valaisan Dominique Giroud, qui avait défrayé la chronique il y a quelques années pour des faits similaires, n’est accusé de rien. Mais les noms de ses sociétés apparaissent à différentes étapes du système présumé frauduleux.

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Keystone / Alexandra Wey

En plein Festival du film de Locarno, le cinéma suisse aussi se met à s’interroger sur son rapport au harcèlement et aux violences sexistes.

Ces derniers mois, des témoignages ont été relayés en Suisse sur des cas de harcèlement dans les écoles d’art ou sur des plateaux de tournage. La parole se libère de plus en plus, notamment à la suite du mouvement #MeToo du cinéma français lancé par Judith Godrèche.

L’association SWAN (Swiss Women’s Audiovisual Network), qui promeut l’égalité dans l’audiovisuel, dénonce un tabou qui subsiste encore. Plusieurs mesures ont déjà été prises par la branche, comme l’instauration de la présence de coordinatrices d’intimité ou de personnes de confiance sur les tournages.

«Le problème, c’est qu’en l’état des choses, ces mesures ne suffisent pas. On a encore beaucoup de tabous et de barrières à briser», déclare la réalisatrice et productrice valaisanne Aylin Gökmen. Une charte est en cours d’élaboration, mais aucune date n’a encore été fixée pour sa mise en application. 

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KEYSTONE

La canicule provoque des changements dans nos modes de consommation et nos loisirs. La vente de certains produits grimpe en flèche tandis que les destinations de vacances évoluent.

Lorsque le mercure augmente, il n’est pas étonnant de voir les ventes de meubles de jardin, de bouteilles d’eau minérale ou de saucisses prendre le même chemin. Plus surprenant en revanche, les épisodes de forte chaleur donnent naissance à certains objets plus inattendus.

On citera l’exemple de petits coussinets refroidissants à glisser dans un soutien-gorge, d’une espèce d’éventail à clipper sur un téléphone ou du «facekini», une cagoule qui ne laisse entrevoir que les yeux, la bouche et le bout du nez et qui protège intégralement le visage des rayons UV. Ce produit ferait fureur en Chine, mais ne parvient pas à décoller en Suisse.

Plus sérieusement, la canicule a un impact sur nos loisirs. Ainsi, les températures élevées profitent aux lieux où il fait frais, comme les grottes. Les terrasses des cafés sont également fréquentées plus tardivement en raison de la chaleur. Enfin, les pays d’Europe du Nord séduisent de plus en plus. Finlande, Islande ou Écosse ont le vent en poupe. On parle désormais de «coolcation», mot-valise issu en anglais de «cool» (frais) et «vacation» (vacances).

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