Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses de l’étranger,
Il est très probable que vous connaissiez un ou une Suisse qui porte le nom de Rochat.
Cette grande famille vaudoise ne rivalise certes pas avec les Müller ou Meier, qui sont bien plus nombreux au sein de la Confédération. Toutefois, son histoire sort de l’ordinaire, puisque tous les Rochat descendent d’un seul et même ancêtre.
Il s’agit aussi d’une famille particulièrement unie, puisque plusieurs centaines de ses membres vont se retrouver samedi, dans le canton de Vaud.
Nous partons à leur rencontre dans cette lettre d’information.
Bonne lecture,
Face à l’effondrement de la demande, l’industrie horlogère suisse tire la sonnette d’alarme: elle appelle les autorités à agir sur le franc et à soutenir les exportations.
«L’industrie horlogère suisse traverse actuellement une situation délicate, marquée par une évolution très contrastée depuis le début de l’année», écrivent la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH) et la Convention patronale de l’industrie horlogère (CP), dans un communiqué publié mardi. Pour faire face au ralentissement de la demande et à la baisse des exportations, la FH et la CP réclament un franc moins fort.
De janvier à juillet, les exportations ont reculé à 15,15 milliards de francs ( soit -2,4%) par rapport à la même période de l’an passé. C’est surtout en Chine, le marché le plus important, que les dépenses pour des montres coûteuses sont reconsidérées ou reportées. Cela met toute la branche sous pression.
Les conséquences sont lourdes pour le tissu économique local: l’industrie horlogère helvétique compte près de 700 entreprises employant 65’000 personnes. Nombre d’entre elles ont déjà dû recourir au chômage partiel, prolonger les fermetures estivales et procéder à des licenciements.
- La dépêche de Keystone-ATS sur swissinfo.ch, en français
Pro Helvetia, la Fondation suisse pour la culture, doit pouvoir poursuivre ses activités à l’étranger avec le même budget. Le Conseil des États a décidé lundi de ne pas l’amputer de 6,5 millions de francs, comme le souhaitait le Conseil national.
Les députées et députés avaient décidé la semaine dernière d’enlever 6,5 millions de francs au budget de Pro Helvetia. Le Conseil national estimait que les activités en Russie de la fondation chargée de promouvoir la culture suisse a l’étranger étaient problématiques. Pourtant, Pro Helvetia avait indiqué qu’elle cesserait ses activités à Moscou d’ici la fin de l’année.
Le sénateurs et sénatrices n’ont cependant pas suivi leurs collègues du Conseil national. La Chambre haute a décidé de maintenir le budget de 187 millions prévu pour la fondation entre 2025 et 2028. Les activités à l’étranger de cette dernière s’en trouveraient compromises, a estimé la sénatrice socialiste Mathilde Crevoisier Crelier.
Au cours des débats, l’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice) a essayé de relativiser l’ampleur qu’aurait la coupe sur le budget de Pro Helvetia, sans succès. La ministre de la Culture Elisabeth Baume-Schneider a, quant à elle, précisé: «Ce ne serait effectivement pas la fin de la fondation, mais il ne faut pas non plus considérer ces montants comme anecdotiques».
- La nouvelle sur swissinfo.ch en français
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Les travailleurs saisonniers qui ont servi de bras à l’économie suisse jusqu’en 2002 vivaient dans la précarité. À Bienne, les baraquements situés au 30 Quai du bas témoignent de ces conditions difficiles.
«Nous avons d’un côté la villa luxueuse du patron, de l’autre les baraquements des ouvriers. Le contraste ne pourrait être plus frappant», explique l’historien Florian Eitel, qui a fait visiter les lieux à swissinfo.ch. Ces bâtiments, souvent situés loin des regards, sont l’ultime témoin du temps des saisonniers. Ailleurs, ils ont disparu.
«Les jours de neige, les travailleurs se levaient frigorifiés et s’habillaient de vêtements glacés», raconte Mariano Franzin, syndicaliste qui a écouté les plaintes des ouvriers dans les années 1980-1990. Les saisonniers n’osaient toutefois pas se plaindre auprès de leur patron ou du syndicat, car ils craignaient de ne pas obtenir le contrat pour la saison suivante.
La centaine d’ouvriers qui logeait dans ces baraquements devait se contenter de deux cabinets de toilettes à la turque. Avant l’installation d’une douche chaude au début des années 1990, ils devaient se débarrasser de la saleté au moyen d’un tuyau d’arrosage sur le chantier. Ces conditions de vie inhumaines n’empêchaient pas le patron de prélever cinquante à soixante francs sur le salaire mensuel des saisonniers pour l’hébergement.
- Le reportage à Bienne de mon collègue Luca Beti en français
Une réunion de famille un peu particulière aura lieu ce samedi dans le canton de Vaud. Plusieurs centaines de Rochat se retrouveront pour célébrer leur incroyable histoire. Parmi eux se trouvent des Suisses de l’étranger.
Rochat est l’un des noms de famille les plus répandus dans le canton de Vaud. 3150 personnes en Suisse s’appellent ainsi. Ce qui rend toutefois cette grande famille particulière est que tous les Rochat du pays sont issus d’une seule et même personne, Vinet Rochat. Ce dernier a quitté Rochejean (dans l’actuelle France) en 1480 pour s’installer avec sa famille à 15 kilomètres à pied dans la vallée de Joux parce qu’il n’y avait plus de place pour lui, cadet des deux fils de la famille, dans l’entreprise artisanale de ses parents.
Le couvent de l’Abbaye avait un intérêt économique à ce que Vinet Rochat s’installe à la vallée de Joux pour travailler le métal. Il a ainsi été autorisé à installer un four à pain chez lui, sans payer d’impôt pour cela. Ses descendants ont ensuite bénéficié du même privilège.
«L’esprit de famille est très particulier, tout le monde connaît l’histoire commune», explique Loïc Rochat, historien de la famille. Ainsi, plusieurs centaines de Rochat marcheront samedi sur le chemin que Vinet Rochat avait emprunté en 1480, dont des Brésiliens, des Américains et des Hollandais.
- L’articleLien externe sur la famille Rochat dans l’Aargauer Zeitung
Un visiteur effectue une visite en réalité virtuelle de la nouvelle exposition de l’ArcheoLab «Portail vers le passé», mardi à Pully (canton de Vaud). L’ArcheoLab est une institution culturelle qui met en valeur les vestiges d’une villa romaine et présente diverses thématiques liées à l’archéologie régionale.
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