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Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

La Suisse se voit confier par l’Organisation des Nations unies (ONU) une mission épineuse, à savoir réunir dans les six mois autour d’une même table les parties aux Conventions de Genève, dont Israël. L’idée, non moins épineuse, est de discuter de la fin de l’occupation israélienne en Palestine d’ici un an.

En Suisse, une autre idée fait son chemin: celle de la collecte numérique de signatures pour les initiatives populaires.

Bonne lecture,

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KEYSTONE

La Suisse a été mandatée par l’Assemblée générale de l’ONU pour organiser dans les six mois à venir une réunion sur le conflit au Proche-Orient. Au vu des derniers événements au Liban, la situation se fait encore plus pressante.

La décision fait suite à une demande, en avril dernier, du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève. La Palestine avait ensuite pris l’initiative de proposer pour la première fois un projet de texte devant l’Assemblée générale. 

La requête la plus significative de la résolution porte sur la fin de l’occupation israélienne d’ici une année. Elle demande aussi l’organisation par l’Assemblée générale d’une conférence internationale sur l’application des résolutions onusiennes sur le conflit et de la solution à deux États.

Le projet de résolution de la Palestine a été approuvé par 124 voix, contre 14 oppositions et 43 abstentions, soit la majorité des deux tiers requise (à trois voix près). La Suisse s’est abstenue, estimant que le texte allait trop loin.

Toutefois, «la Suisse exécutera le mandat que la résolution lui confie», a affirmé devant les autres États l’ambassadrice suisse à l’ONU à New York Pascale Baeriswyl. Le droit international humanitaire (DIH) et la protection des civils doivent être honorés, a-t-elle ajouté.

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Keystone / Jean-Christophe Bott

Le récent scandale des fausses signatures récoltées pour des initiatives populaires pourrait accélérer la mise en place d’une collecte numérique. Mercredi, six partis ont déposé des motions au Parlement en ce sens.

Le conseiller national écologiste Gerhard Andrey a convaincu six partis – PS, Vert-e-s, PLR, Le Centre, PEV, Vert’libéraux – de déposer des motions en faveur de l’e-collecting, soit la récolte de signatures par voie électronique.

Il souhaite lancer un projet pilote dans le cadre duquel une partie des signatures en faveur d’une initiative ou d’un référendum pourraient être apposées électroniquement. Cela «simplifierait beaucoup le travail de vérification des communes», estime l’élu.

L’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice) ne voit pas la nécessité d’introduire l’e-collecting. «La politique, c’est quelque chose de physique. Les discussions qu’on a pendant les récoltes de signatures sont essentielles», avance pour sa part le conseiller national zurichois Gregor Rutz.

Jusqu’ici, le Parlement s’est toujours refusé à la récolte électronique par crainte qu’elle s’en trouve trop facilitée – et que les initiatives pleuvent – ou que la protection des données ne soit pas assurée. Mais la mise en place de la nouvelle identité électronique (e-ID), adoptée la semaine dernière, pourrait bien changer la donne.

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Keystone / Ennio Leanza

La Suisse compte désormais 9 millions de résidentes et résidents permanents. Le cap a été dépassé en juin, a annoncé jeudi l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Parmi la population résidente permanente, l’OFS a recensé 6’560’361 Suisses et 2’442’402 étrangers (27,1%). La tranche des 20-64 ans représente environ 5,4 millions de personnes, et on compte à peu près autant de jeunes (moins de 20 ans) que de séniors (plus de 65 ans).

Depuis le premier recensement en 1850 (2,4 millions de résidents), c’est la septième fois que la Suisse franchit un nouveau million. Il a fallu 12 ans pour que la population de la Suisse passe de huit à neuf millions (de 2012 à 2024), soit la même durée que pour passer de cinq à six millions (1955-1967).

La population résidente permanente a augmenté l’an dernier de 1,7% en Suisse pour s’établir à 8,96 millions de personnes. La population a augmenté en 2023 presque deux fois plus vite que l’année précédente. 

Cette forte augmentation s’explique en partie par la comptabilisation des Ukrainiennes et Ukrainiens bénéficiant du statut de protection S dans la population résidante permanente, après une année de résidence en Suisse. Sans ces personnes, la croissance aurait atteint 1,1%.

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Keystone / Gian Ehrenzeller

La saison de la chasse fait son grand retour, et avec elle le débat qui divise deux visions opposées de la nature. Et vous, qu’en pensez-vous?

La chasse est une tradition bien ancrée en Suisse, notamment dans les zones rurales et de montagne. Elle reste toutefois critiquée par de nombreuses associations de protection de la nature et de la faune sauvage. Et le loup cristallise tous les conflits.

Il semble que le Conseil fédéral souhaite passer d’une régulation réactive – il s’agit par exemple l’abattage de meutes de loups qui auraient attaqué des bêtes d’élevage – à une régulation proactive. Cela signifierait que les bêtes seraient tuées avant d’avoir causé des dégâts. Mais cette approche ne tient pas compte de l’importance de certaines espèces pour les écosystèmes, critiquent les milieux de défense des animaux.

D’autres pratiques sont bien moins controversées, notamment la chasse au sanglier. L’animal prolifère dans plusieurs régions du pays, surtout au Tessin. C’est pourquoi sa chasse y est même autorisée en juin et juillet.

Mais les milieux de la chasse se rendent également compte que leur pratique doit évoluer. Ainsi, des initiatives pour rendre la chasse plus durable voient le jour. Alors que, jusqu’à présent, seule la viande du gibier abattu était consommée, tandis que le reste finissait à la poubelle, une entreprise s’est mise à fabriquer des accessoires issus de la peau ou des sabots des animaux, comme des chaussures, des ceintures ou encore des boutons.

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Viola Amherd und Thomas Suessli
Keystone / Anthony Anex

La Suisse en image

La présidente de la Confédération, Viola Amherd, et le chef de l’armée, Thomas Suessli, se saluent juste avant le début de la session au Conseil national, jeudi 19 septembre.

Au terme d’un vif débat, les Chambres ont accordé 4 milliards de plus à l’armée pour les années 2025-2028. Ces dépenses supplémentaires seront financées par des compensations de 2 milliards dans la coopération internationale et 2 milliards dans d’autres postes.

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Modéré par: Katy Romy

Quelles mesures faut-il prendre pour préserver la biodiversité dans votre pays?

L’initiative sur la biodiversité: un texte trop extrême pour ses adversaires, indispensable pour ses partisanes et partisans.

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