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Des personnes sont photographiees sur une remontee mecanique a l'occasion de la fin des vacances scolaires vaudoises ce samedi 17 fevrier 2024 sur le domaine skiable de la station de ski de de Villars-sur-Ollon. (KEYSTONE/Valentin Flauraud)

Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

Alors que les premières neiges tombent en Suisse, vous pensez peut-être au poudreux manteau blanc que vous pourrez bientôt ciseler de vos carres affûtées? Eh bien de son côté, l'industrie du tourisme de montagne envisage déjà des alternatives au moment où il faudra grimper à 3500 mètres d’altitude pour pouvoir skier.

Être emprisonné dans un château? Oui, cela existe encore, et cela se passe en Suisse. Mais nous sommes loin du conte de fées.

Bonne lecture,

La neige fond autours d'un pylone de remontee mecanique (telesiege) dans les Alpes Vaudoises lors d'une belle meteo de printemps ce dimanche 13 juin 2021 a Leysin.
KEYSTONE/Laurent Gillieron

Confrontés à la réalité du changement climatique, les professionnels du tourisme de montagne lancent une initiative pour garantir l’avenir des stations de ski. Le projet vise à guider les domaines skiables dans leur adaptation face au manque de neige.

Plusieurs acteurs du tourisme hivernal ont dévoilé le projet «Boussole neige», qui se veut une véritable «boîte à outils», selon Corinne Genoud, membre de la direction de Suisse Tourisme. L’idée principale est d’apporter des pistes, des stratégies ou des scénarios, dans lesquels les stations pourront puiser pour se renouveler. Les premières recommandations de «Boussole neige» sont attendues pour l’été prochain.

Le projet s’appuie sur des données météorologiques. Selon Adrien Michel, météorologue chez MétéoSuisse, la couverture neigeuse pourrait diminuer de 10% à 40% d’ici à 2050, en fonction de l’altitude. «L’isotherme de 0 degré, qui détermine la limite de la neige, a déjà grimpé de 300 à 400 mètres en 40 ans, et pourrait encore monter de 200 à 300 mètres d’ici aux prochaines décennies», précise-t-il.

Les professionnels de la montagne sont ainsi de plus en plus contraints de proposer des activités touristiques tout au long de l’année s’ils veulent survivre. Développement des sentiers de randonnée, création de nouvelles aires de jeu, augmentation de l’enneigement artificiel, voire abandon des pistes trop coûteuses à entretenir… les idées sont nombreuses. Certains évoquent même la possibilité de déplacer des domaines skiables vers des altitudes plus élevées.

Rear view of a network rack
Keystone / Gaetan Bally

La Suisse est vice-championne du monde du numérique, selon le classement international de la numérisation publié jeudi par l’International Institute for Management Development (IMD). Cette seconde place peut surprendre, tant le pays semble en retard sur certains aspects.

Déjà bien classée ces dernières années – elle a été cinquième en 2022 et 2023, la Suisse atteint donc la deuxième place sur 67 pays, juste derrière Singapour.

Pour José Caballero, économiste au Centre de compétitivité mondiale (WCC) de l’IMD, cette place résulte de la constance de la Suisse dans de nombreux domaines, notamment sa «gouvernance et l’infrastructure technologique. La capacité du pays à attirer des talents internationaux hautement qualifiés, ainsi que ses protections de la propriété intellectuelle de premier plan mondial et son cadre réglementaire efficace».

Pourtant, ni l’e-ID, ni le dossier électronique du patient n’ont encore vu le jour. Une étude publiée mercredi par le lobby du numérique Digitalswitzerland montre également une grande marge de progression possible dans le domaine de la cybersécurité des entreprises suisses.

Selon Olga Baranova, secrétaire générale de l’association CH++, qui promeut une numérisation raisonnée, les «mauvaises notes» de la Suisse concernent systématiquement les domaines liés à l’État: e-government, protection des données, compétences publiques en matière de cybersécurité, e-participation. C’est la raison pour laquelle l’association plaide pour la création d’un département des technologies au sein de l’administration fédérale.

Château de Porrentruy
KEYSTONE

Installée dans le château de la ville, la prison de Porrentruy fermera ses portes en 2026. Les conditions de détention y sont «inhumaines et dégradantes», selon un rapport de la Commission nationale de prévention de la torture (CNPT).

Une cour de promenade quasi inexistante, un manque de luminosité et d’aération dans les cellules: la prison de Porrentruy ne répond pas aux normes pénitentiaires. Et les 18 cellules ne peuvent pas être rénovées. «Aucune solution satisfaisante ne peut être envisagée dans un bâtiment historique de grande valeur patrimoniale», a indiqué mercredi la ministre jurassienne de l’Intérieur Nathalie Barthoulot lors de la présentation de la stratégie pénitentiaire 2026 du canton du Jura.

Le rattachement de la ville de Moutier – et de sa prison – au canton du Jura à partir du 1er janvier 2026 sonnera le glas des geôles historiques de Porrentruy. Les détenus y seront transférés, moyennant une augmentation du nombre de lits par cellule.

Le canton espère ainsi limiter le nombre de procédures découlant du rapport de la CNPT au printemps 2024. En effet, depuis sa publication, au moins huit détenus ont demandé à être indemnisés en raison de leurs mauvaises conditions de détention. Un a reçu une indemnité financière, un autre a vu sa peine réduite et six dossiers sont encore pendants.

L’augmentation du nombre de places ne suffira toutefois pas à combler les besoins. Le gouvernement jurassien envisage donc de construire un nouvel établissement, mais, au vu des finances, cela ne se fera probablement pas avant 2035.

Lindor chocolate balls
Keystone / Ennio Leanza

Le chocolatier suisse Lindt & Sprüngli a échoué dans sa tentative d’éviter une plainte collective aux États-Unis. Plus globalement, l’industrie du chocolat est sous pression.

Une association californienne de défense des consommatrices et consommateurs reproche à Lindt & Sprüngli de ne pas avoir déclaré que certains de ses produits au chocolat noir de la ligne «Excellence» contenaient des quantités de cadmium et de plomb malgré leur label premium. Or, en Californie, c’est obligatoire.

Mais, selon Rahel Zickler, responsable de la communication de l’entreprise suisse, «nos chocolats noirs sont inférieurs à la valeur limite et ne sont donc pas soumis à déclaration». Un tribunal de New York vient malgré tout de déclarer la plainte collective recevable. La décision sur le fond n’a pas encore été rendue.

Après la publication en début de semaine de l’autorisation de la plainte collective, le cours de l’action Lindt & Sprüngli s’est rapidement effondré, mais il s’est depuis largement rétabli.

Toutefois, l’association Chocosuisse, qui regroupe tous les fabricants industriels suisses de chocolat, est actuellement plus préoccupée par la forte hausse des prix du cacao que par la plainte aux États-Unis. Selon son directeur Roger Wehrli , «cela place l’ensemble de la branche devant de grands défis, et l’augmentation des coûts de production exerce une pression supplémentaire sur les prix».

Kuehe stehen im ersten Schnee
Keystone / Gian Ehrenzeller

La Suisse en image

Des vaches se tiennent dans un pré après la première chute de neige, jeudi 14 novembre 2024, à St Margrethenberg, près de Bad Ragaz, dans le canton des Grisons.

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