Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses de l'étranger,
L'épopée des négociations entre Berne et Bruxelles est certainement le grand sujet de l'actualité ces jours-ci, le résultat final devant être présenté vendredi. Selon la SRF, ce n'est pas un grand accord qui sera soumis au Parlement, mais quatre paquets distincts.
L'un des points du dossier qui fait débat est la libre circulation des personnes, sur laquelle le président d'Économiesuisse s'est exprimé aujourd'hui dans une longue interview accordée à la NZZ .
Dans notre lettre d’information, nous parlerons ensuite de la plainte déposée auprès de la Confédération par la famille d'un homme tué lors d'un attentat islamiste en 2020, et terminerons par les dernières statistiques sur les familles et les relations de couple en Suisse.
Bonne lecture,
Le Conseil fédéral souhaite diviser en quatre parties le nouvel accord négocié avec l’UE afin de le soumettre au Parlement, puis au peuple.
Les négociations avec l’UE sont dans la dernière ligne droite et le gouvernement devrait dévoiler ce vendredi le résultat final des discussions sur les accords bilatéraux avec l’UE. La décision de séparer les accords en quatre paquets a été prise la semaine dernière, ont confirmé des sources proches du dossier à plusieurs journaux qui ont repris les informations révélées par SRF.
Les quatre parties seront soumises séparément à un référendum, et le peuple pourra se prononcer autant de fois que nécessaire: sur la libre circulation des personnes et des transports, le marché de l’électricité, la sécurité alimentaire et la santé. Le but de cette séparation semble être d’éviter de compromettre l’ensemble des négociations au Parlement en condamnant même les accords qui ne sont pas contestés par le législateur.
Cependant, la tactique du Conseil fédéral crée déjà des divisions au Palais fédéral. Pour la conseillère nationale Elisabeth Schneider-Schneiter (le Centre), il s’agit d’une bonne idée. «Le Parlement et le peuple doivent avoir la possibilité de voter sur ces différentes décisions», dit-elle, ajoutant qu’il est important que les points controversés soient traités séparément.
L’Union démocratique du centre (UDC, droite conservatrice) n’est pas de cet avis. «Le Conseil fédéral essaie de tout diviser en bouchées plus digestes. Ce n’est pas honnête», a critiqué le conseiller national Franz Grüter. Il estime que le gouvernement sait que le dossier de l’électricité suscitera des résistances, raison pour laquelle il veut diviser les accords.
- L’articleLien externe de la SRF
Plus
Le président d’Économiesuisse, l’organisation faîtière des entreprises suisses, s’est exprimé aujourd’hui sur les accords avec l’UE, et en particulier sur la partie relative à la libre circulation des personnes. La Confédération devrait pouvoir gérer de manière autonome l’immigration si elle «dépasse les limites du tolérable», a déclaré Christoph Mäder à la Neue Zürcher Zeitung.
«La Suisse bénéficie grandement de la libre circulation des personnes et nous voulons la maintenir», a déclaré Christoph Mäder. Selon lui, l’économie suisse continuera à dépendre de la main-d’œuvre qualifiée venant de l’étranger à l’avenir. «Mais l’immigration, comme nous l’avons vu ces dernières années, est trop importante», a-t-il souligné.
Le président d’Économiesuisse considère que la migration liée à l’asile est celle qui fait peur à la population. «La migration économique actuelle n’a pas grand-chose à voir avec les besoins du marché du travail ou avec l’objectif initial de l’asile», note-t-il. «Elle accroît la pression sur les ressources et influence le débat sur l’immigration», ajoute Christoph Mäder.
Aux yeux du président de la Fédération des entreprises suisses, il est nécessaire que les représentants des entreprises prennent au sérieux les préoccupations de la population. «Mais c’est un effort que l’économie ne peut pas faire seule. L’infrastructure n’est pas conçue pour accueillir autant de personnes».
- L’interview complèteLien externe dans la NZZ
Les parents et le frère d’un homme de 29 ans poignardé lors d’un attentat islamiste à Morges en 2020 ont demandé 200’000 francs de dédommagement à la Confédération, a révélé la RTS hier soir. La famille de la victime estime que si la procureure fédérale de l’époque avait fait son travail correctement, Joao serait encore en vie.
Peu avant le meurtre, le futur assassin était surveillé par le Ministère public de la Confédération. Il venait de sortir de prison et devait respecter certaines règles. L’ancienne procureure fédérale Juliette Noto lui avait dit que le «moindre écart» le ramènerait en prison.
L’homme n’a cependant pas respecté les règles. Par exemple, il devait se présenter au poste de police de Morges une fois par semaine, ce qu’il ne faisait pas. La procureure était au courant de ces manquements, mais n’a pris aucune sanction à son encontre. Le 12 septembre 2020, l’homme est entré dans un kebab et a poignardé à mort Joao en criant «Allah est grand».
«Par son inaction totalement incompréhensible […] la procureure fédérale Juliette Noto a commis une faute grave dans l’exercice de ses fonctions», écrit au nom de la famille l’avocat Dario Barbosa dans son courrier adressé au Département fédéral de finances. Les proches de la victime réclament une indemnité de 80’000 francs pour la mère, autant pour le père et 40’000 francs pour le frère.
- Plus de détailsLien externe dans l’article de la RTS
En Suisse, trois quarts des adultes sont en couple, et les hommes ont tendance à être plus satisfaits de leur relation que les femmes. Ce sont les informations qui ressortent de l’enquête quinquennale de l’Office fédéral de la statistique sur les familles et les générations.
Seuls 11% des personnes âgées de 25 ans et plus qui vivent en couple ne vivent pas avec leur partenaire, écrit l’OFS, citant des données se rapportant à 2023. La moitié des couples emménagent ensemble après un peu moins de deux ans.
Dans plus de la moitié des couples (57%), la différence d’âge entre partenaires ne dépasse pas trois ans. Près des deux tiers ont le même niveau de formation (64 %) et la majorité a la même nationalité (81 %), ajoute l’OFS.
Les trois quarts des personnes âgées de 25 ans et plus qui vivent en couple se déclarent très satisfaites de leur relation. Les hommes sont légèrement plus satisfaits que les femmes. Selon l’OFS, il n’y a pas de différence entre les couples de même sexe et les couples de sexe différent. Si un couple vit sous le même toit, la satisfaction est plus élevée. Elle est plus élevée dans le cas d’un ménage sans enfant.
La Suisse en images
Le matin, ces jours-ci, Berne peine à sortir de sa chape de brouillard. C’est donc avec beaucoup d’envie que je poste cette photo de touristes sur les pentes ensoleillées d’Arosa.
Traduit de l’italien avec l’aide de Deepl / Katy Romy
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative