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Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses de l'étranger,
À l'approche de la fin de l'année, le mandat de la Suisse en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU arrive également à son terme. Aujourd'hui, l'ambassadrice de Suisse auprès de l'ONU à New York fait le point sur les réalisations de la Confédération au cours des deux dernières années.
Nous parlerons également d'une autre ambassadrice, Callista Gingrich, qui a été nommée par Donald Trump comme nouvelle représentante des États-Unis en Suisse.
Mais notre lettre d’information commence par le sujet le plus brûlant du moment, l'accord entre la Suisse et l'Union européenne présenté la semaine dernière. Depuis, les journaux suisses ne cessent de discuter des conséquences de cet accord et des perspectives qu’il ouvre.
Bonne lecture,
![Eu](https://www.swissinfo.ch/content/wp-content/uploads/sites/13/2024/12/640215885_highres.jpg?ver=cf9b689a)
La presse continue de discuter du contenu de l’accord conclu entre la Suisse et l’Union européenne et de ses conséquences politiques, économiques et académiques.
«C’est un beau cadeau de Noël», a déclaré Martin Vetterli, président sortant de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), au micro de la RTS. L’accord entre Berne et Bruxelles permettrait à la Suisse de participer à nouveau pleinement aux programmes d’éducation, de recherche et d’innovation de l’UE tels que Horizon Europe, Erasmus +, Euratom et d’autres.
Une clause stipule également que les frais de scolarité des étudiants européens et suisses seront mis à niveau. «C’est une bonne nouvelle», affirme Martin Vetterli, mais cela pourrait entraîner une augmentation générale des frais d’inscription dans les universités suisses, qui connaissent actuellement des difficultés financières.
L’accord conclu avec l’UE sur l’électricité pourrait également avoir un impact sur le porte-monnaie de la population suisse. Selon cet accord, les ménages suisses pourront à l’avenir choisir leur propre fournisseur d’électricité, alors qu’ils sont aujourd’hui obligés de s’approvisionner auprès du fournisseur parapublic de leur région.
La fin du monopole pourrait permettre de réaliser des économies grâce à une concurrence accrue. Cependant, tout le monde n’est pas convaincu que cela se produira. Actuellement, l’électricité est en moyenne plus chère dans l’UE qu’en Suisse.
Une question qui pourrait faire dérailler les accords entre le gouvernement fédéral et l’UE est la libre circulation des personnes, avec l’épée de Damoclès que constitue l’initiative de l’Union démocratique du centre (UDC, droite conservatrice) «Non à une Suisse à 10 millions d’habitants!».
Cette dernière menacerait la voie bilatérale avec Bruxelles. Le Centre veut donc présenter au peuple un contre-projet plus souple, qui respecte l’accord avec l’UE tout en préservant le marché du travail suisse. En cas d’immigration excessive, la Confédération et les cantons pourraient limiter le nombre de travailleurs étrangers par région ou par secteur économique.
- L’interview de VetterliLien externe et les conséquences de l’accord sur le marché de l’électricitéLien externe sur la RTS
- La propositionLien externe du Centre dans la NZZ (en allemand / payant)
![Callista](https://www.swissinfo.ch/content/wp-content/uploads/sites/13/2024/12/640442305_highres.jpg?ver=ed8ca602)
La nouvelle ambassadrice américaine en Suisse sera Callista Gingrich, ancienne représentante des États-Unis au Vatican lors de la première administration Trump.
«Je suis heureux d’annoncer que Callista Gingrich sera notre prochaine ambassadrice en Suisse», a écrit Donald Trump hier soir sur son réseau social Truth social.
Callista Gingrich a des opinions clairement conservatrices. La diplomate est mariée à Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants et fidèle allié de Donald Trump. Ensemble, ils président une société de production multimédia qui publie des films politiques et grand public, des documentaires et des livres axés sur l’histoire américaine et le caractère «exceptionnel» du pays.
Lors d’une convention du Parti républicain l’été dernier, rappelle le New York Times, Callista Gingrich a accusé le président Joe Biden de s’attaquer à la liberté religieuse et a au contraire félicité Trump d’amener à la Cour suprême des États-Unis des juges «engagés dans la protection de notre droit au culte donné par Dieu».
- La nouvelle de la nomination de Gingrich sur swissinfo.ch et New York TimesLien externe
![Pascale Baeriswyl](https://www.swissinfo.ch/content/wp-content/uploads/sites/13/2024/12/602052150_highres.jpg?ver=383ff8a0)
Le mandat de la Suisse en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU arrive
à son terme. L’agence Keystone-ATS a interrogé l’ambassadrice de l’ONU à New York Pascale Baeriswyl pour faire le point.
En deux ans, le gouvernement fédéral a participé à quelque 810 réunions de l’organe le plus puissant de l’ONU. Elle aura porté ou codirigé sept résultats concrets, dont quatre résolutions. Parmi celles-ci figurent deux textes sur l’humanitaire, l’une des thématiques sur lesquelles elle était attendue, dont un pour la protection du personnel humanitaire et onusien. Elle a aussi contribué au renouvellement de missions politiques.
«Nous avons essayé de gérer tout cela et nous avons réussi, et j’en suis fière, à unir le Conseil à plusieurs reprises», affirme à Keystone-ATS Pascale Baeriswyl. «Par exemple sur une déclaration de soutien à la FINUL, la Force de maintien de la paix des Nations Unies au Liban, après que plusieurs positions des Casques bleus aient essuyé des tirs.» L’ambassadrice ajoute que «les membres élus et les membres permanents ont apprécié le calme que la Suisse a apporté aux débats».
Dans le cadre du sommet sur l’Ukraine qui s’est tenu en juin dernier au Bürgenstock, en Suisse, la Confédération a été peu critiquée pour sa neutralité, rappelle l’ambassadrice, à l’exception des reproches formulés par la Russie. Moscou a d’ailleurs été la seule à décliner l’invitation faite aux membres du Conseil de se rendre à Genève. La Suisse, en revanche, s’est surtout attiré des critiques pour sa position sur le Proche-Orient: sa décision de s’abstenir sur la reconnaissance d’un État palestinien notamment aura été ciblée par plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG).
• L’interview de Keystone-ATS avec Pascale Baeriswyl, rapporté par le Corriere del TicinoLien externe (en italien)
![Rorschach](https://www.swissinfo.ch/content/wp-content/uploads/sites/13/2024/12/640441875_highres.jpg?ver=e40c3da1)
Photo du jour
La Badhütte de Rorschach, un établissement de bains publics construit sur pilotis sur la rive suisse du lac de Constance et vieux de 100 ans, a pris feu aux premières heures de la matinée.
Avec son restaurant, c’est une institution dans la ville du lac de Constance, un lieu de rencontre pour les jeunes et les moins jeunes. L’incendie «est une catastrophe pour Rorscharch et sa population», a déclaré le maire de la commune, Robert Raths.
Plus
Traduit de l’italien par Katy Romy
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