
Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
À la veille du réveillon du Nouvel An, le ministre suisse des Affaires étrangères Ignazio Cassis est sorti de son mutisme. Alors qu’il refusait toute demande d’interview dans la presse écrite depuis près d’une année, il a accordé un grand entretien aux journaux du groupe de presse Tamedia, que l’on peut découvrir aujourd’hui.
Entre les guerres en Ukraine, au Proche et au Moyen-Orient et les «flux migratoires qui provoquent de l’instabilité», Ignazio Cassis dresse un sombre tableau de la géopolitique internationale. Il estime toutefois qu’un cessez-le-feu pourrait être possible en 2025 en Ukraine.
Dans cette lettre d’information, nous évoquerons aussi le lien entre comportement de vote des Suisses et mortalité pendant la pandémie, ainsi que l’incroyable défi que se sont lancé quatre rameurs suisses.
Bonne lecture,

La Suisse ne prend pas assez en compte les menaces de la géopolitique mondiale, s’inquiète le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis. Dans les différents titres de Tamedia, il estime que la stabilité du pays passe par une relation stable avec l’Union européenne.
«Nous nous sommes habitués depuis des décennies à notre prospérité et à notre sécurité; elles relèvent presque du droit divin», constate Ignazio Cassis. Aux yeux du ministre des Affaires étrangères toutefois, le monde ne va pas bien. Il souligne notamment que la santé économique de l’Union européenne se détériore, que le commerce mondial recule et que les grandes puissances affirment sans complexe leurs prétentions au pouvoir, «si nécessaire par la force».
S’il considère que la Suisse s’en sort «relativement bien», Ignazio Cassis voit également «des symptômes arriver chez nous». Il cite notamment le débat sur le budget au Parlement, mais aussi la polarisation des opinions. «On est plus agressif dans la forme et dans les moyens. Je ne parle même pas des réseaux sociaux, devenus un exutoire et un amplificateur des frustrations d’une grande partie de la population», relève-t-il.
Dans ce contexte, poursuit le ministre du Parti libéral radical (PLR / droite), il est nécessaire pour la Suisse d’avoir «une relation stable, prévisible et sereine avec ses voisins». Dans cette perspective, il estime que le nouveau paquet d’accords avec l’Union européenne (UE), approuvé par le Conseil fédéral le 20 décembre, apportera cette stabilité.
- Lire l’interview complète d’Ignazio Cassis dans 24 heuresLien externe (payant)

Une étude fait le lien entre le comportement de vote pendant la pandémie de Covid-19 et la mortalité en Suisse, rapportent aujourd’hui les journaux de CH Media.
L’épidémiologiste Matthias Egger et son équipe ont analysé les données de la première votation sur la loi Covid de juin 2021, pour cette recherche publiée dans l’European Journal of Public Health. Cela leur a permis de déterminer que les communes où la proportion de «non» à la loi était élevée ont enregistré un nombre de décès supérieur à la moyenne pendant la pandémie.
Matthias Egger explique ce lien par un scepticisme à l’égard des mesures de protection dans ces communes. «Il est évident que les personnes qui ont voté non étaient fondamentalement sceptiques à l’égard des mesures de protection et les ont donc moins respectées», explique l’épidémiologiste.
Des études antérieures avaient déjà montré que des facteurs socio-économiques pouvaient influencer la probabilité de contracter le virus, tels que le niveau de formation, les conditions de logements ou la profession. L’Observatoire suisse de la santé (Obsan) a récemment publié un rapport à ce sujet.
- Lire l’article sur le site de WatsonLien externe (en allemand)

À la fin de l’année, certaines personnes prennent de bonnes résolutions. D’autres se lancent des défis un peu fous. C’est le cas de quatre Suisses qui comptent traverser plus de 4000 kilomètres d’océan à la rame et ceci pour la deuxième fois.
«Après la première course, nous avons dit: plus jamais», raconte Samuel Widmer. En 2022, son équipe de quatre a remporté haut la main l’«Atlantic Challenge», une course d’aviron à travers l’Océan Atlantique entre l’Espagne et les Caraïbes. Les quatre rameurs ont finalement décidé de récidiver en 2025. «Avec le temps, on oublie les mauvaises expériences et on garde les bonnes», explique Samuel Widmer à la radiotélévision suisse alémanique SRF.
L’équipe «Swiss Raw» participera dès la mi-juin à une course qui traverse cette fois l’océan Pacifique entre la Californie et Hawaï. Les sportifs seront ainsi plus de 60 jours en mer. «On rame deux heures, puis on a deux heures de ‘repos’. Pendant ce temps, on mange, on boit, on dort, on va aux toilettes, on nettoie et on répare le bateau. On met des pansements sur les blessures. On fait ça 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, jusqu’à ce qu’on revienne à terre», explique Samuel Widmer.
La course exige beaucoup des rameurs sur le plan physique. Ils consomment 6000 calories par jour. Malgré cela, Samuel Widmer a perdu 17 kilos la dernière fois. Le policier argovien de 30 ans a aussi dû surmonter le mal de mer. «Je me suis rendu compte qu’on pouvait vomir et ramer en même temps. Ce n’était pas génial, mais cela m’a donné une grande sécurité mentale. Après, je savais que j’en étais capable», confie-t-il.
- Lire l’articleLien externe de SRF (en allemand)

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