Des perspectives suisses en 10 langues
L'avion du conseil fédéral

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

C’est un travail difficile, mais quelqu’un doit le faire et «je suis prêt». C’est ainsi que l’on pourrait résumer l’interview accordée à différents journaux par Markus Ritter, candidat du Centre pour succéder à Viola Amherd au gouvernement. 

S’il est élu, il pourra voyager avec style dans le nouvel avion du Conseil fédéral, le Bombardier Global 7500, dont nous parlerons dans cette sélection de l’actualité, car à l’aéroport de Belp, près de Berne, où il est censé être stationné, il n’y a pas encore de hangars assez grands.   

Notre sélection se poursuit avec une analyse de la NZZ selon laquelle l’accord conclu entre la Suisse et l’UE n’a pas toutes les qualités requises pour être approuvé par le peuple lors d’une votation. Enfin, nous présenterons les raisons pour lesquelles les riverains de la centrale nucléaire de Leibstadt veulent traîner le Département fédéral de l’environnement et de l’énergie en justice.

Bonne lecture!

Markus Ritter
Keystone / Gian Ehrenzeller

La succession de la ministre démissionnaire Viola Amherd est «difficile», reconnaît le conseiller national Markus Ritter, candidat du Centre au siège du gouvernement, dans une interview aux journaux du groupe Tamedia.

Après l’annonce de la démission, de nombreuses personnalités du Centre ont déclaré qu’elles ne brigueraient pas la succession. Pour le Saint-Gallois Markus Ritter, président de l’Union suisse des paysans, cela pourrait notamment être dû à la période compliquée que traverse le Département fédéral de la défense (DDPS) dirigé par Viola Amherd, qui est confronté à divers défis, comme les critiques de la Délégation des finances du Parlement, qui a récemment parlé de «situations préoccupantes».

Markus Ritter s’estime pourtant prêt, soulignant qu’il est habitué à «travailler 365 jours par an et à aider à la maison pendant son temps libre». C’est aussi la raison pour laquelle, selon lui, il y a un manque de candidats et candidates venant des zones urbaines.

Il serait «tout à fait faux» de dire que ce sont des paresseux, précise le candidat, «mais peut-être ont-ils une conception un peu différente et pensent-ils que 45 ou 50 heures par semaine suffisent. Je suis convaincu qu’au Conseil fédéral, il faut travailler 60, 70, 80 heures et être présent, il n’y a pas d’autre solution». 

Drapeaux suisse et européen
Keystone / Peter Klaunzer

Selon une analyse de la Neue Zürcher Zeitung (NZZ), l’accord conclu entre la Suisse et l’UE aurait du mal à passer le cap des urnes, sauf en cas de récession en Suisse. 

L’accord entre Berne et Bruxelles actualise les accords bilatéraux existants et en prévoit de nouveaux. L’enjeu pour la Suisse est l’accès au marché unique européen et la participation à des programmes de collaboration en matière de recherche tels qu’Horizon et Erasmus.

Le texte pourrait être soumis au peuple en 2027 ou 2028 (à moins que l’initiative anti-immigration de l’UDC «Pas de Suisse à 10 millions!» ne soit approuvée en premier). Selon la NZZ, les perspectives de succès ne sont pas encourageantes pour le paquet d’accords.

Les personnes qui s’y opposent le font avec conviction et bruyamment; celles qui le soutiennent, en revanche, le font avec tiédeur. A cela s’ajoute le fait que la majorité de la population suisse est désormais tellement habituée à bien se porter économiquement que les effets positifs à long terme de l’accès au marché unique ne semblent pas être des arguments efficaces en faveur d’un rapprochement avec l’UE, estime le quotidien zurichois. Le vent pourrait tourner en cas de récession en Suisse, mais personne ne l’espère.

Plus

Discussion
Modéré par: Katy Romy

Quelle est l’importance des accords bilatéraux entre la Suisse et l’Union européenne pour les Suisses résidant à l’étranger?

À vos yeux, quels sont les avantages ou les inconvénients des accords entre Berne et Bruxelles? Comment pourraient-ils influencer votre vie?

54 J'aime
17 Commentaires
Voir la discussion
Le nouveau jet du Conseil fédéral
Keystone / Peter Klaunzer

Le nouveau jet du Conseil fédéral est trop grand pour les hangars de l’aéroport de Belp, près de
Berne, où il devrait être stationné. Dans l’attente d’une nouvelle installation, il sera déplacé sur l’aérodrome militaire de Payerne. Mais tout cela a un coût.   

Le fait que Belp manque de place pour le nouveau Bombardier Global 7500 était connu et avait déjà été communiqué par l’Office fédéral de l’armement la semaine dernière, lors de la présentation de l’avion. Aujourd’hui, le Blick revient sur ce détail et critique les autorités fédérales pour les coûts supplémentaires engendrés, qui s’ajoutent aux 103 millions alloués au jet. 

Même les hangars militaires de l’aérodrome de Payerne ne sont pas assez grands, a indiqué une source anonyme au journal. Les autorités fédérales devront donc louer des espaces supplémentaires pendant deux ans, en attendant que le hangar soit achevé à Belp. Une fois qu’il sera construit, la location d’un espace plus grand sera plus coûteuse, précise le Blick.

Ce qui est le plus inquiétant dans cette histoire, lit-on, c’est que la situation économique tendue aurait dû théoriquement rendre impossible l’achat d’un nouveau jet. Le gouvernement a donc trouvé un «subterfuge financier» en ajoutant à la dernière minute les coûts de l’avion au budget 2023, sous la forme d’une dépense supplémentaire.

La centrale nucléaire de Leibstadt
Keystone / Gaetan Bally

Une quinzaine de personnes habitant près de la centrale nucléaire de Leibstatdt, dans le canton d’Argovie et en Allemagne voisine, ont déposé une plainte auprès du Tribunal administratif fédéral (TAF) contre l’exploitant de la centrale et le Département fédéral de l’environnement et de l’énergie (DETEC).

A leurs yeux, les conventions internationales signées par la Suisse, selon lesquelles les exploitants doivent réaliser une étude d’impact sur l’environnement (EIE) lorsqu’ils exploitent des centrales nucléaires à long terme, n’ont pas été respectées.

Mise en service en 1984, la centrale devait fonctionner pendant 40 ans. Il a ensuite été décidé de prolonger son exploitation jusqu’en 2044. La centrale est donc bel et bien entrée dans une phase d’exploitation à long terme.  En février de l’année dernière, des riverains s’étaient adressés au DETEC pour réclamer une EIE. Cette demande étant restée lettre morte, ils se sont donc tournés vers le TAF, accusant le DETEC de ne pas respecter la participation démocratique et de ne pas adhérer aux traités internationaux, peut-on lire dans un communiqué de presse publié ce mercredi par les organisations qui soutiennent les plaignants, dont Greenpeace et la fondation suisse pour l’énergie.   

Test des sirènes en Suisse
Keystone / Ennio Leanza

La Suisse en images

Les sirènes ont retenti dans toute la Suisse. Il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. Il s’agit en fait du test effectué chaque année le premier mercredi de février. 

Cette particularité helvétique peut toutefois surprendre et susciter une certaine inquiétude. Sauriez-vous quoi faire si l’alarme retentissait pour une véritable urgence? Découvrez-le dans l’article de mon collègue Thomas.

Texte traduit de l’italien à l’aide de DeepL/op 

Les plus lus
Cinquième Suisse

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision