
Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses de l’étranger,
Bonne nouvelle pour la protection du climat en Suisse: le Conseil de l’Europe a salué ce vendredi les progrès réalisés par la Suisse depuis sa condamnation pour inaction climatique.
Aujourd’hui, les médias suisses reviennent aussi sur les conséquences du gel de la contribution américaine à l’aide humanitaire. Nous terminerons cette lettre d’information avec une interview du directeur général de Swiss, qui évoque le chiffre d’affaires record de la compagnie d’aviation.
Bonne lecture,

La Suisse a progressé à la suite de sa condamnation pour inaction climatique par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), a reconnu le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe.
Les délégués expliquent, dans une décision écrite publiée vendredi, que certaines questions ont été résolues au niveau fédéral. Et de citer notamment l’entrée en vigueur le 1er janvier de la Loi sur le CO2 révisée, fixant des objectifs et des mesures climatiques jusqu’en 2030, ainsi que la loi relative à un approvisionnement en électricité sûr.
Le comité des ministres note aussi «avec intérêt» l’évaluation d’un premier budget carbone. Il salue également les nombreuses mesures prises ou en cours de préparation aux niveaux de la Confédération et des cantons pour atteindre les objectifs d’émissions de gaz à effet de serre.
Le 9 avril 2024, la CEDH avait condamné la Suisse pour inaction climatique, donnant raison à l’association Aînées pour le climat. C’était la première fois qu’un État était épinglé pour inaction climatique.
- Le sujetLien externe de la RTS

La Suisse a annoncé l’annulation de la Conférence sur le droit international humanitaire au Proche-Orient, qui devait se tenir à Genève vendredi.
Le nombre de participants était insuffisant. «Après avoir examiné l’état des enregistrements, le dépositaire arrive à la conclusion qu’il n’y a pas de masse critique suffisante dans les différentes régions pour soutenir le projet de déclaration finale», a annoncé la mission suisse à l’ONU à Genève.
En septembre dernier, la Suisse avait été mandatée par l’Assemblée générale des Nations unies pour organiser la conférence dans un délai de six mois. L’événement, auquel les 196 États étaient invités, visait à réaffirmer le droit international humanitaire.
Les tensions sont montées d’un cran dans les semaines précédant la réunion. Israël, qui a accusé la Suisse d’adopter une approche «révisionniste» susceptible d’imposer de nouvelles obligations juridiques, et les États-Unis ont décidé de boycotter l’événement. Selon les médias arabes, les Palestiniens se préparaient également à se retirer.
- Lire l’articleLien externe de la RTS

La suspension de l’aide américaine pendant 90 jours modifiera fondamentalement le paysage humanitaire, le développement et les relations multilatérales. C’est ce qu’affirme Patricia Danzi, directrice de la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC), dans une interview diffusée aujourd’hui.
Patricia Danzi décrit ce gel brutal comme «un véritable séisme». Avec un budget de 37,6 milliards de francs suisses, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) représente 42% de l’aide humanitaire mondiale. «Les sommes en jeu sont tout simplement énormes», dit-elle.
Bien que de nombreux partenaires aient déjà approché la DDC pour lui demander d’augmenter sa contribution afin de combler un peu le retrait américain, Patricia Danzi prévient que ni la Suisse ni d’autres acteurs ne peuvent remplacer entièrement les fonds manquants. Par conséquent, de nombreux projets en cours ou prévus devront être interrompus.
Patricia Danzi craint qu’une cessation aussi brutale de l’aide puisse coûter des vies. «Quand des distributions alimentaires ne se font pas, que des médicaments ne sont pas délivrés ou que des traitements médicaux ne peuvent être réalisés dans des moments de crise, il y a forcément des morts», prévient-elle.
S’il règne encore une période de grande incertitude, «car beaucoup de choses restent encore en suspens du côté des États-Unis», «la réforme» du monde de l’humanitaire sera «profonde», note la directrice de la DDC.
- La dépêche de l’agence Keystone-ATS
Plus

Jens Fehlinger, qui a pris les rênes de Swiss en octobre 2024, a déjà mené l’entreprise au deuxième meilleur résultat financier de son histoire. Dans une interview accordée à la radiotélévision publique alémanique SRF, il révèle la formule du succès de la compagnie aérienne.
SRF a demandé à Jens Fehlinger pourquoi la compagnie d’aviation, qui a réalisé un bénéfice de 684 millions de francs, a choisi de ne pas baisser les prix des billets. «Notre capacité d’investissement est cruciale. À partir de cette année, nous réalisons des investissements record dans de nouveaux avions et de nouveaux produits pour nos clients», explique-t-il.
Jens Fehlinger souligne également la forte demande de vols à destination et en provenance de la Suisse, qui se reflète dans les prix.
L’année dernière, seuls 65% des vols de Swiss sont arrivés à l’heure. Jens Fehlinger note qu’environ deux tiers des retards sont causés par des tiers. Cependant, il souligne que l’industrie aéronautique reste un système hautement complexe qui ne s’est pas encore stabilisé après la pandémie.
«Il manque des pièces détachées, les moteurs ne sont pas disponibles et l’espace aérien est surchargé en raison de la forte augmentation du nombre de passagers», explique-t-il.
- L’interview de SRFLien externe (en allemand)

La Suisse en images
Près de 400 femmes de toute la Suisse se sont réunies aujourd’hui au Parlement fédéral à Berne, à la veille de la Journée internationale des droits de la femme. Elles ont discuté du thème de cette année, «Femmes et sécurité».
La réunion était organisée par la députée du Parti libéral-radical (PLR / droite) Maja Riniker, que l’on voit prononcer un discours sur la photo du jour ci-dessus.

En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative