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La fonction de conseiller des Suisses de l'étranger jouit d'une grande popularité: 150 candidats et candidates se présentent à l'élection directe du Conseil des Suisses de l'étranger dans les 14 circonscriptions électorales.

Aujourd’hui en Suisse

Chères et chers Suisses de l’étranger,

Saviez-vous que le 11 avril 1954 est considéré comme le jour le plus ennuyeux de l’histoire en matière d’actualité? Exactement 71 ans plus tard, plus personne ne parle d’ennui. 

Dès demain, les Suisses de plus de 40 pays pourront élire leurs représentants et représentantes au Conseil des Suisses de l’étranger. À condition bien sûr d’être majeur et inscrit auprès d’une représentation suisse – est-ce votre cas?

Bonne lecture!

La fonction de conseiller des Suisses de l'étranger jouit d'une grande popularité: 150 candidats et candidates se présentent à l'élection directe du Conseil des Suisses de l'étranger dans les 14 circonscriptions électorales.
Dès demain, les Suisses de plus de 40 pays pourront élire leurs représentants et représentantes au Conseil des Suisses de l’étranger. OSE, SwissCommunity / Adrian Moser

À partir de demain et jusqu’au 11 mai 2025, les Suissesses et les Suisses de l’étranger majeurs et inscrits auprès d’une représentation suisse pourront élire leurs représentants au Conseil des Suisses de l’étranger pour la législature 2025-2029, dans plus de 40 pays différents.

Pas moins de 150 candidats et candidates se présentent pour ce qu’on appelle le Parlement de la Cinquième Suisse, répartis sur 13 circonscriptions électorales. Parmi celles-ci figurent l’Allemagne, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Espagne et le Mexique, qui ont adopté l’élection directe. Un total de 47 sièges seront attribués par voie de vote électronique direct.

Cependant, certains pays et circonscriptions restent soumis à l’ancien système pour ces élections. C’est le cas, par exemple, de la France, où vit la plus grande diaspora suisse. Le Conseil des Suisses de l’étranger se compose de 140 délégués, dont 120 représentants élus parmi les Suisses de l’étranger, et 20 membres issus des secteurs politiques, économiques et culturels.

Le Conseil des Suisses de l’étranger défend les intérêts des Suisses de l’étranger. Il constitue la voix politique de cette communauté auprès du gouvernement suisse, du public et d’autres institutions. Il est également l’organe de discussion et de décision politique de l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE).

Une pile de dossiers
Les tribunaux espèrent que l’IA leur permettra d’accélérer la consultation des dossiers. KEYSTONE/DPA/Patrick Pleul

Qu’il s’agisse d’établir des procès-verbaux d’audiences ou de passer au crible des milliers d’images et de vidéos à la recherche de matériel pédopornographique, la justice suisse mise, pour certaines tâches, sur l’intelligence artificielle.

C’est le cas notamment du Tribunal pénal fédéral à Bellinzone. Dans le cadre d’un projet pilote, celui-ci utilise un logiciel pour retranscrire automatiquement les audiences et anonymiser les jugements.

L’IA entre également en scène dans la formation des policiers. Des chercheurs de la Haute École de Lucerne et de la Haute École zurichoise de sciences appliquées (ZHAW) ont mis au point un avatar permettant aux policiers et procureurs de s’exercer à l’interrogatoire d’enfants – un exercice particulièrement sensible dans les cas d’abus sexuels. Le programme simule un enfant, répond aux questions et réagit en conséquence. Si les fonctionnaires commettent des erreurs, aucun enfant réel n’en souffre. 

Les tribunaux et les cabinets d’avocats espèrent que l’utilisation de l’IA permettra de réduire leur charge de travail. Celle-ci pourrait aussi soulager les professionnels sur le plan psychologique: à l’avenir, les stagiaires ne devraient plus être contraints de visionner des milliers d’images à caractère pédopornographique. Un logiciel effectuera une première sélection automatisée, sur laquelle les autorités pourront ensuite poursuivre leur enquête.

Une personne travaille dans un laboratoire.
Les scientifiques suisses aux États-Unis envisagent-ils de quitter le pays? Keystone / Valentin Flauraud

Plusieurs chercheuses et chercheurs internationaux ont déjà pris la décision de quitter les États-Unis en raison du climat politique. Qu’en est-il des scientifiques suisses installés sur place?

Le Tages-Anzeiger a interrogé plusieurs professeures et professeurs suisses. Politologue à l’Université d’Alabama à Birmingham, Tina Kempin Reuter estime qu’une «ligne rouge» serait franchie si sa liberté de recherche et denseignement venait à être restreinte ou si elle ne pouvait plus défendre ses valeurs. «Actuellement, ma liberté académique n’est pas menacée», précise-t-elle. Mais l’idée de quitter les États-Unis reste présente à son esprit.

Pour le sociologue Andreas Wimmer, qui enseigne à la Columbia University de New York, la situation est complexe et peut évoluer très rapidement. Il constate un climat de peur, «où les gens nosent plus dire ce quils pensent».

Restons aux États-Unis, où le géant pharmaceutique Novartis prévoit d’investir 23 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années dans l’extension de ses capacités de production et de recherche. Le groupe veut notamment construire sept nouvelles installations et agrandir plusieurs sites existants, avec l’objectif de produire localement tous les médicaments destinés au marché américain.

Dans son communiqué, Novartis ne précise pas si la politique douanière de Washington a influencé cette décision. Mais selon Tobias Bossard, journaliste à la SRF, cet investissement s’inscrit depuis longtemps dans la stratégie du groupe. Il est possible qu’avec Donald Trump, cela prenne juste un peu plus d’ampleur, et que les choses aillent plus vite.»

Emmental
Un emmental doit aussi avoir de grands trous. Le Tribunal administratif fédéral a rendu aujourd’hui une décision de principe. KEYSTONE/HO/EMMENTALER/ STR

Rares sont les sujets qui suscitent autant d’émotion en Suisse… que les trous dans le fromage. Le Tribunal administratif fédéral vient d’autoriser les producteurs d’Emmental à utiliser de la poudre de fleurs de foin – pour faire de plus gros trous.

Autrefois, la poussière de foin se retrouvait naturellement dans le lait lors de la traite, ce qui contribuait à la formation des célèbres trous du fromage. Mais avec l’amélioration des normes d’hygiène, leur nombre et leur taille ont diminué. En Allemagne ou en France, certains producteurs ajoutent aujourd’hui délibérément de la poudre de fleurs de foin à leur lait – une forme de «contamination» maîtrisée. Jusqu’ici, une telle pratique était interdite aux producteurs suisses d’Emmental.

Elle sera désormais autorisée: l’organisation de la filière Emmentaler Switzerland a obtenu gain de cause devant la justice. Le Tribunal administratif fédéral reconnaît que si la poudre de fleurs de foin n’est pas un ingrédient traditionnel en soi, elle permet néanmoins de restaurer une caractéristique emblématique du fromage: de grands trous. Pour le tribunal, l’usage de cette poudre ne représente donc pas un risque d’industrialisation de la production.

Le jugement fait figure de décision de référence, mais il n’est pas encore définitif. L’Office fédéral de l’agriculture peut encore saisir le Tribunal fédéral pour trancher, une bonne fois pour toutes, la question des trous.

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