Aujourd’hui en Suisse

Chères Suissesses et chers Suisses de l'étranger,

Brahms, Beethoven ou Vivaldi: ces jours-ci, les pendulaires qui arrivent à la gare de Berne ou qui en repartent sont accueillis au son de la musique classique - à moins que, comme moi, ils ne portent des écouteurs et ne soient honteusement inconscients de leur environnement.

Ces airs classiques sont diffusés pour une raison très helvétique: leur efficacité. Les Chemins de fer fédéraux suisses utilisent en effet ces morceaux de musique pour faire fuir les personnes qui se rassemblent et traînent parfois devant l'entrée de la gare, ce qui permet aux personnes pressées d'accéder plus facilement à leur train.

Dans cette sélection, nous aborderons également les projets de changements de la législation suisse dans le but de mieux soutenir les victimes de violence domestique, le retour de la Suisse au Conseil des droits de l'homme des Nations unies en 2025 et une famille suisse qui assiste au passage de l'ouragan Milton en Floride.

Bonne lecture,

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Les médias en continu et les réseaux sociaux regorgent de témoignages sur le puissant ouragan Milton, qui vient de frapper l’État américain de Floride. La famille Hoffmann, originaire de Suisse, est au cœur de l’action et vit la tempête depuis sa maison de vacances. 

Dès qu’ils ont appris que la tempête approchait, ils se sont demandé s’ils devaient rester ou partir. «Nous avons envisagé plusieurs possibilités. Et nous avons décidé à plusieurs reprises de rester sur place», explique Nadine Hoffmann.

Leur maison de vacances est située dans la zone d’évacuation C. Jusqu’à mardi matin, seules les personnes vivant dans les zones A et B devaient évacuer. Puis la nouvelle est tombée: les habitantes et habitants de la zone C devaient également quitter les lieux.

«Mais où devons-nous aller? Je préfère être dans cette maison pendant la tempête que dans une voiture. La maison est bien construite, les fenêtres sont à l’épreuve des ouragans», a déclaré Nadine Hoffmann à la SRF.

La famille fait de son mieux pour maintenir une certaine normalité, en particulier pour les enfants. «Je ne crains pas pour ma vie. Mais il y a un malaise face à l’inconnu», a déclaré la mère de famille avant l’arrivée de la tempête.

• L’article de la SRFLien externe (en allemand)

Keystone / Peter Schneider

En Suisse, plus de 19’000 cas de violences domestiques ont été enregistrés en 2023, et deux personnes meurent en moyenne chaque mois de ses suites – la plupart étant des femmes et des jeunes filles. Le Conseil fédéral souhaite aujourd’hui renforcer l’aide aux victimes.

Dans toute la Suisse, les victimes doivent avoir accès à des services médicaux et médico-légaux de qualité, a déclaré le ministre de la Justice, Beat Jans, lors d’une conférence de presse. C’est pourquoi le projet de loi prévoit que chaque canton mette en place des points de contact avec du personnel spécialisé, et que les blessures ou les traces d’infraction soient documentées par des médecins légistes.

L’objectif est de pouvoir documenter rapidement et efficacement les enquêtes sur un acte de violence et de fournir des preuves pour les poursuites ultérieures. Les coûts de cette documentation médico-légale sont essentiellement pris en charge par le canton, la victime n’ayant rien à débourser.

Le Conseil fédéral espère que ces mesures inciteront les victimes à porter plainte, car la nouvelle loi leur donne également plus de temps pour décider de le faire. «La révision pourrait donc avoir un effet positif sur le taux de dénonciation et augmenter le nombre de condamnations pénales», a précisé Beat Jans.

Selon un rapport du ministère de la Justice, une étude du Centre hospitalier universitaire de Lausanne a montré que 81% des patientes et patients concernés utilisaient les rapports sur leurs blessures comme preuves. La proposition du Conseil fédéral va maintenant être évaluée par les partis politiques, les associations et les cantons.

• L’article de la RSILien externe (en italien)

Keystone / Valentin Flauraud

Après une absence de cinq ans, la Suisse retournera au Conseil des droits de l’homme des Nations unies (ONU) à partir de janvier de l’année prochaine et jusqu’à la fin de l’année 2027.

L’Assemblée générale des Nations unies a réélu la Suisse au Conseil avec 175 voix sur 183. Depuis le dernier mandat de la Suisse en tant que l’un des 47 membres du Conseil, le pays a pu participer aux discussions mais n’a pas pu voter sur les projets de résolution.

Ces dernières années, la Suisse n’avait pas cherché à devenir membre du Conseil afin d’éviter toute confusion avec sa candidature à un siège au Conseil de sécurité de l’ONU à New York. Son mandat de deux ans au sein de l’organe le plus puissant de l’ONU expirera à la fin du mois de décembre.

Au cours de son mandat de trois ans au Conseil des droits de l’homme, la Suisse entend s’engager en faveur d’un organe fort. La Suisse souhaite notamment accroître la portée des droits de l’homme dans l’ensemble du système onusien, notamment en veillant à ce que la société civile puisse apporter sa contribution ou en soutenant un mécanisme mondial de surveillance et d’enquête en cas de violation grave de ces droits.

Cependant, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies est controversé, tant au niveau des votes que de sa composition, car les États qui violent eux-mêmes les droits de l’homme peuvent se protéger mutuellement lors des votes. 

• L’article de la RTSLien externe (en français)

Keystone / Alessandro Della Valle

Depuis le mois de mai, les personnes qui se rendent à Berne ou qui en reviennent sont accueillies par de la musique classique à l’entrée de la gare. Mais les airs de violon et de piano ne sont pas uniquement destinés à plaire aux amatrices et amateurs de musique classique.

Les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) utilisent ces mélodies dans le cadre d’un projet pilote dont le but est d’éloigner les personnes qui se rassemblent devant l’entrée de la gare, afin que les pendulaires puissent se précipiter plus facilement vers leur train.

Cinq mois après le lancement du projet pilote, les CFF suisses sont satisfaits des résultats et ont l’intention de continuer à utiliser la musique pour débloquer l’entrée. Mais comme le dit l’adage: «C’est le ton qui fait la musique». Ainsi, le type de musique le mieux adapté semble dépendre de l’heure de la journée. D’après les résultats du projet pilote, la musique d’ambiance semble être la plus efficace le matin, tandis que la musique classique a plus d’effet l’après-midi.

Pour établir la liste de lecture idéale, les CFF ont fait appel à une agence externe. Ils n’ont pas encore décidé si les usagères et usagers d’autres gares suisses entendront bientôt de la musique lorsqu’ils prendront leur train. Cette décision sera prise «en fonction de la situation».

Cette tactique n’est toutefois pas inédite: À Heerbrugg, dans le canton de Saint-Gall, des airs classiques sont diffusés par des haut-parleurs dans la gare, et dans les stations de métro de Munich, la musique d’ambiance vise à renforcer le sentiment de sécurité – apparemment avec succès.

• L’article de BlickLien externe (en allemand)

Keystone / Gian Ehrenzeller

La Suisse en image

C’est le moment de l’année où la discussion sur la place de la moutarde dans une «St Galler Bratwurst» (saucisse de veau de Saint-Gall) atteint son paroxysme: la 81e édition de l’Olma, le salon suisse de l’agriculture et de l’alimentation, a été officiellement lancée jeudi. Comme chaque année, un membre du Conseil fédéral a assisté à la cérémonie d’ouverture. La présidente de la Confédération Viola Amherd a eu cet honneur, qui s’est accompagné d’une séance de photos avec le porcelet Leonie.

Traduit de l’allemand par Emilie Ridard/db