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photo du pape François

La semaine en Suisse

Chères et chers Suisses de l'étranger,

Bienvenue dans notre sélection des histoires les plus importantes et intéressantes des sept derniers jours en Suisse.

La mort du pape François, survenue le lundi de Pâques, a aussi ému la Suisse en cette courte semaine de travail. En Valais, la communication d’urgence après les fortes chutes de neige du week-end pascal a été défaillante. Le monde politique demande aujourd’hui des comptes.

Meilleures salutations de Berne,

dépouille du pape François
La dépouille du pape François a été exposée mercredi en la basilique Saint-Pierre, au Vatican. EPA / Andrew Medichini / Pool

Les catholiques du monde entier pleurent la disparition du pape François. L’Argentin est décédé le lundi de Pâques à l’âge de 88 ans, des suites d’un AVC. En Suisse aussi, l’émotion a été vive. Un cardinal helvétique joue par ailleurs un rôle central dans l’élection de son successeur.

D’ici environ deux semaines, un nouveau pape devrait être élu à Rome, lors du conclave, pour les quelque 1,4 milliard de fidèles catholiques. Tous les cardinaux du monde ont été appelés à se rendre au plus vite dans la capitale italienne.

Parmi eux, le Suisse Kurt Koch aurait une influence considérable, en tant que «grand électeur». Selon les publications de CH Media, les cardinaux de longue date figurent généralement aussi parmi les «papables», c’est-à-dire les favoris à la succession. Mais, bien sûr, le vote se déroule à huis clos.

D’ici là, le plus grand secret entoure les délibérations. Seule la fumée blanche s’échappant de la cheminée de la chapelle Sixtine annoncera au monde: «Habemus papam» (nous avons un nouveau pape). Reste à savoir si ce dernier saura remettre sur les rails une Église récemment ébranlée par des scandales d’abus et confrontée à une baisse constante de ses fidèles.

Le ministre de l’Économie Guy Parmelin et la ministre des Finances Karin Keller-Sutter à New York.
Le ministre de l’Économie Guy Parmelin et la ministre des Finances Karin Keller-Sutter à New York. X via Karin Keller-Sutter

La carotte et le bâton: c’est ainsi qu’on pourrait résumer l’attitude actuelle des États-Unis envers le reste du monde en matière de droits de douane. Après l’annonce de lourdes taxes douanières par Washington, il semble que la Suisse fasse désormais partie d’un groupe de 15 pays avec lesquels l’administration Trump souhaite entamer des négociations en priorité. Que s’est-il passé en coulisses?

«Mission zéro taxe», a titré la Neue Zürcher Zeitung. Le journal écrit qu’«une équipe de choc emmenée par Karin Keller-Sutter à Washington tente d’éviter les sanctions contre la Suisse». La présidente de la Confédération et le ministre de l’Économie, Guy Parmelin, se sont rendus en fin de semaine aux États-Unis, avec l’objectif d’atténuer la menace douanière brandie par l’administration américaine à l’encontre la Suisse.

Le but: faire annuler, ou au moins réduire, les droits de douane de 31% sur les importations suisses prévus par les nouvelles mesures américaines. Initialement, les deux ministres étaient à Washington pour participer aux réunions de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Mais jeudi, ils ont également pu rencontrer des représentants de haut niveau du gouvernement américain, dont le secrétaire au Trésor, Scott Bessent.

«Les États-Unis veulent trouver une solution avec la Suisse», a déclaré Karin Keller-Sutter à la radio SRF après les entretiens. Une déclaration d’intention devrait maintenant être élaborée, avant le lancement de véritables négociations. «Les autorités américaines ont clairement exprimé leur volonté de parvenir à un accord avec la Suisse.»

route enneigée barrée
L’accès à la route enneigée menant à Saas-Fee a été interdit pour tous les véhicules lors du Vendredi saint. Keystone / Jean-Christophe Bott

Le nom Polycom vous dit-il quelque chose? Pour ma part, je n’en avais pas entendu parler jusqu’à récemment. Ce système de communication numérique destiné aux autorités est censé garantir les échanges en cas de crise, lorsque les autres réseaux sont hors service. Mais lors des fortes chutes de neige du week-end pascal en Valais, Polycom n’a pas fonctionné correctement.

Dès le jeudi, plus rien ne fonctionnait dans certaines vallées valaisannes. Les accès vers Saas-Fee et Zermatt étaient bloqués, des chutes d’arbres avaient sectionné des lignes électriques. La population est restée sans électricité pendant plusieurs jours.

Par chance, la Suisse dispose du système de communication de crise Polycom, s’est-on dit en Valais. Mais le dispositif est lui aussi tombé en panne pendant au moins 24 heures, d’après le Tages-Anzeiger. «La cause serait un malheureux concours de circonstances», indique le journal.

Ce système est pourtant censé résister à une panne de courant durant 72 heures. Dès lors, la question se pose, au-delà du canton du Valais: pourquoi la Confédération et les cantons ont-ils investi plus d’un milliard de francs dans un système de communication de crise qui ne fonctionne pas en cas de crise? Le Conseil fédéral devra répondre lors de la prochaine session parlementaire.

Klaus et Hilde Schwab
Le fondateur du WEF, Klaus Schwab, et son épouse Hilde Schwab lors d’une conférence de presse à Davos, en janvier 2024. Keystone / Gian Ehrenzeller

Les mauvaises nouvelles concernant Klaus Schwab se sont enchaînées cette semaine, presque heure par heure. Il y a d’abord eu son retrait de la présidence du Forum économique mondial (WEF), puis des accusations de corruption, et enfin la révélation qu’une enquête avait été ouverte par l’Autorité fédérale de surveillance des fondations.

Le WEF est considéré comme LE grand rendez-vous annuel des puissants de ce monde. Chaque mois de janvier, ils et elles se retrouvent durant quelques jours dans la station grisonne de Davos, avec pour objectif annoncé de «faire progresser l’état du monde». Mais l’organisation est dans la tourmente depuis l’été dernier: son top management a d’abord été visé par des accusations de sexisme et de racisme.

Cette semaine, l’affaire a pris une nouvelle tournure: au lendemain de l’annonce du retrait de Klaus Schwab, le lundi de Pâques, des soupçons ont émergé selon lesquels lui et son épouse Hilde, cofondatrice du WEF, auraient utilisé des fonds de l’organisation à des fins personnelles. Klaus Schwab a immédiatement déposé une plainte pénale contre les personnes qui ont lancé l’alerte.

Enfin, le Tages-Anzeiger a révélé que l’Autorité fédérale de surveillance des fondations s’était déjà saisie du dossier. Le WEF est en effet juridiquement constitué comme une fondation à but non lucratif. Si les accusations visant son fondateur de 87 ans devaient se confirmer, «tous les pires clichés sur l’élite mondiale réunie chaque année à Davos seraient alors avérés», écrit SRF News.

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