Voici ce que vous devez savoir si vous désirez siéger au Conseil des Suisses de l’étranger

La législature actuelle du Conseil des Suisses de l'étranger, également connu sous le nom de Parlement des Suisses de l'étranger, touche à sa fin. Ainsi, les mois à venir seront placés sous le signe des nouvelles élections des conseillers et conseillères des Suisses de l'étranger pour la législature 2025-2029.
Le Conseil est composé de 140 membres. Il représente les intérêts des Suisses de l’étranger auprès des autorités et du public en Suisse. 120 de ses membres sont des Suisses de l’étranger qui représentent leur pays respectif. Deux de ces sièges sont attribués de manière fixe aux membres du Parlement des Jeunes Suisses de l’étranger (YPSA).
Introduire plus de démocratie
Lors des prochaines élections, 47 sièges seront attribués par un vote direct électronique dans 14 circonscriptions différentes au cours des mois d’avril et de mai – une première depuis le vote électronique de 2017 au Mexique et en Australie.
Le Conseil des Suisses de l’étranger défend les intérêts des citoyens suisses résidant à l’étranger. Il est la voix politique de cette communauté auprès du gouvernement suisse, de la population et d’autres institutions.
Ses principaux objectifs sont la défense du droit de vote et d’éligibilité de la diaspora, l’amélioration des services consulaires, la participation aux questions sociales et politiques ainsi que la promotion des liens culturels avec la Suisse.
Le Conseil des Suisses de l’étranger est également l’organe de discussion et de décision politique de l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE). Il se compose de 120 délégués désignés par les citoyens suisses vivant à l’étranger et de 20 membres «de l’intérieur», issus des milieux politiques, économiques et culturels.
Ainsi, près de 40% des sièges seront effectivement pourvus démocratiquement. «Une petite révolution», voilà comment swissinfo.ch décrivait cette décision l’été dernier.
En effet, jusqu’à présent, le Conseil était principalement composé de délégués, c’est-à-dire d’émissaires des quelque 660 clubs suisses qui ont vu le jour sur tous les continents lors de la grande vague d’émigration après 1880. Ces représentantes et représentants sont désignés indirectement par les associations ou les clubs et envoyés au Conseil.
Le souhait d’une réforme est venu de membres plus jeunes du Conseil, pour une raison simple: la génération actuelle de Suisses de l’étranger n’est plus guère active dans des clubs ou des associations suisses.
L’élection directe permet à toutes et tous les Suisses de l’étranger inscrits auprès de la représentation suisse de leur pays de résidence de participer au choix de la personne qui les représentera au Conseil de la Cinquième Suisse.

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Le Conseil des Suisses de l’étranger dit oui à des élections démocratiques
Précurseurs et traditionnalistes
Le groupe de travail qui voulait introduire un nouveau système électoral a réussi à convaincre de nombreux pays de soutenir son idée: les États-Unis, le Canada, l’Australie, l’Allemagne, le Portugal et la Turquie, pour n’en citer que quelques-uns.

Mais plsieurs pays et circonscriptions ont conservé l’ancien système pour les élections à venir. C’est le cas par exemple de la France, où vit la plus grande diaspora helvétique dans le monde.
L’Union des Associations Suisses de France (UASF), en tant qu’organisation faîtière de 56 associations suisses, élira par exemple ses délégué-es sur place, lors de son congrès annuel fin avril (que nous couvrirons).
Nombre de sièges adapté
La répartition des sièges a également été adaptée en vue de la prochaine législature. Elle est désormais calculée sur la base de la statistique des Suisses de l’étranger de la Confédération et garantit une répartition représentative des pays et des régions.
L’Europe (désormais 60 sièges) et l’Afrique (désormais 8 sièges) obtiennent chacune un siège supplémentaire pour la législature 2025-2029, tandis que l’Asie (désormais 14 sièges) et l’Amérique (désormais 30 sièges) perdent chacune un siège. L’Océanie conserve ses six sièges, tout comme les deux sièges du Parlement des jeunes Suisses de l’étranger.
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Qui peut devenir délégué ou déléguée des Suisses de l’étranger?
Pour être candidate ou candidat au Conseil, il faut être majeur, immatriculé auprès de la représentation suisse et maîtriser l’allemand ou le français. Pour l’élection directe, chaque Suisse peut se présenter s’il est domicilié dans l’un des pays suivants:
Ce sont là les «critères sine qua non», comme les a récemment qualifiés Carmen Trochsler, membre du comité de l’Organisation des Suisses de l’étranger, dans une interview.
Mais ces critères à eux seuls ne suffisent pas. On attend également de la personne qu’elle montre de l’intérêt et de l’engagement pour la communauté suisse dans le pays en question et qu’elle s’intéresse également aux processus politiques en Suisse, poursuit Carmen Trochsler.
«Il faut être prêt à remplir les tâches et les obligations d’un membre du Conseil», ajoute-t-elle. L’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE) a établi un cahier des charges à cet effet.
Celles et ceux qui peuvent s’identifier à la fonction ont encore jusqu’à mi-février pour postuler dans les pays où se déroulent les élections directes.
Relu et vérifié par Balz Rigendinger. Traduit de l’allemand à l’aide de DeepL par Emilie Ridard.

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