Quels défis psychologiques avez-vous dû surmonter après avoir quitté la Suisse?
Malgré la joie de la nouveauté, l’émigration peut être psychiquement éprouvante – par exemple lorsque tout ne correspond pas aux attentes dans le nouveau pays d’origine, lorsque le nouveau travail ne se passe pas bien du premier coup ou lorsque l’intégration sociale s’avère plus compliquée que prévu.
Comment vous êtes-vous senti après votre émigration? Quels sont les défis psychologiques que vous avez rencontrés et comment les gérez-vous?
J’aimerais écrire un article sur ce thème et recueillir le point de vue de Suisses de l’étranger. Parlez-moi de vos expériences – vous pouvez aussi le faire en toute confidentialité par e-mail: claire.micallef@swissinfo.ch
Bonjour, j'ai de bonnes nouvelles. Je n'ai pas du tout eu à surmonter de difficultés. Cela s'explique notamment par le fait que j'ai beaucoup voyagé et travaillé à l'étranger. Et j'ai appris très tôt à m'adapter à d'autres habitudes et mentalités. Et cela s'est toujours bien passé.
C'est avec mon pays d'origine, la Suisse, que j'ai eu le plus de problèmes. Malgré ma naissance et mon lieu de résidence en Suisse, la Suisse m'a toujours été étrangère. A l'exception de la nature et des paysages magnifiques. L'Engadine est pour moi l'une des régions les plus grandioses de notre planète. Depuis toujours, lorsque nous prenions le train en direction du sud, j'étais soulagé, déjà au Tessin. Contrairement à l'étranger, la Suisse est une société très structurée : les corporations à Zurich, la Taig à Bâle, les Burger à Berne, etc.
Là où j'étais, ces différences sociales n'existaient pas. Il y avait surtout l'élite et, à côté, les citoyens. Là où je vis aujourd'hui, je peux me payer un appartement, l'acheter et y vivre 150 m2 avec une vue magnifique sur la mer et les îles. Je vois le soleil se lever et se coucher. Pour 95 % des Suisses, cela reste un rêve. Ici, en Asie du Sud-Est, aucun habitant ne m'a jamais dit ce que je devais faire, je ne me fais pas klaxonner par la population locale et on ne me fait pas non plus l'oiseau.
Dans une station balnéaire, ce qui n'existe pas ici....., on ne se fait pas taquiner par le maître-nageur. Les plages sont libres, les piscines aussi, et on part du principe que tout le monde se comporte bien. Avec mon vélo, j'ai le droit de tourner même si les voitures sont au rouge. Aucun policier ici ne me sifflerait et ne me donnerait une amende. Aux bains de Tiefenbrunnen à Zurich, je devais déjà payer 6 francs pour une petite bouteille de coca, ici 80 centimes, et ce n'est que grâce à l'abonnement de saison de Migros que l'on pouvait se payer l'entrée aux bains. C'est la raison pour laquelle ce Suisse qui, en tant qu'homme riche, pensait pouvoir importuner une femme à Pukhet, n'a pas été condamné par le tribunal mais par la population locale, qui l'a mis au ban de la société. J'ai dû attendre 2 ans pour recevoir mes remboursements d'impôts, les impôts de la ville de Zurich, ici je reçois MON argent en 3 semaines. Les gens ici sont très tolérants et ouverts. "Ne faites rien" sont des mots importants. Avant de quitter le pays, j'ai été verbalisé sur la Bahnhofstrasse avec mon vélo, car il était interdit de rouler sur ces 150 mètres. En revanche, des personnes âgées se font renverser et blesser en traversant la Bahnhofstrsse. La liste est interminable. Veuillez noter qu'émigrer de Suisse a été une libération psychologique et qu'il n'y avait rien, rien, absolument rien à surmonter. Beaucoup de Suisses confondent "prospérité" et "qualité de vie"... En Suisse, il y a trop de prospérité/d'argent pour quelques-uns, et trop peu de véritable qualité de vie pour beaucoup. Les Suisses vivent dans une bulle et ne savent pas du tout comment cela pourrait être, sans "je sais tout" et sans beaucoup d'argent.
Le "Schacher Seppli" le dit clairement
Je suis le Schacher Seppäli
Connu dans tout le pays
J'ai toujours été un peu plus jeune que la moyenne.
Maintenant, je suis un vagabond
Je suis en paix si je passe la nuit sur la paille
Le jour, j'ai mon petit verre
Et si le Seigneur me donne la santé
C'est tout ce qu'il faut, oui oui.
Le monde est un bon endroit pour vivre.
J'ai déjà vu plusieurs fois
Que l'argent qui s'envole fait perdre de l'argent aux gens.
que tout le monde souffre beaucoup
Comme c'est beau, ici, à l'extérieur
L'oiseau sur l'arbre
Il chante tout au long de la campagne
La Suisse est un rêve.
C'est souvent une belle journée.
Mais demain, malheureusement, c'est comme ça
Il meurt et doit donner son argent.
Jo all hie unne lo
Nous l'avons croisé au Chilehof
Même le plus pauvre des hommes
chacun a le même endroit.
C'est certainement vrai, oui.
Comme le temps passe vite !
Une année et encore une autre
On se dit qu'il n'y en a pas beaucoup.
Bientôt, je serai déjà un vieillard
Et si j'arrive à la porte du ciel
Et si je veux y aller
Alors, vas-y, Peterus !
Schacher Sepp est là.
Et si je viens devant la porte du ciel
Pierre est là, large, large
Il nous appelle, salut Sepp !
Est-ce que tu es déjà là ?
Viens juste à l'intérieur et pose ton manteau
Mets ta robe du ciel
Les pauvres et les abandonnés
Sois heureux au ciel.
La vie pauvre et abandonnée
Ils sont bien au ciel h
Guten Tag, ich habe gute Nachrichten. Ich musste überhaupt keine Schwierigkeiten überwinden. Das hat u.a. auch damit zu tun, dass ich viel im Ausland war und dort auch arbeitete. Und ich habe früh gelernt mich and andere Gewohnheiten und Mentalitäten anzupassen. Und es ist mir immer gut gegangen.
Die grössten Problem hatte ich mit meinem Heimatland, der Schweiz. Die Schweiz trotz Geburt und Bürgerort in der Schweiz war für mich die Schweiz immer fremd. Mit Ausnahme der herrlichen Natur und Landschaften. Das Engadin gehört für mich zu den grossartigsten Gegenden auf unserem Planeten. Schon immer, wenn wir mit dem Zug Richtung Süden fuhren, war ich erleichtert, schon im Tessin. Im Gegensatz zum Ausland ist die Schweiz gesellschaftlich sehr strukturiert, die Zünfte in Zürich, der Taig in Basel, die Burger in Bern etc. zu diesen Gesellschaften haben "normale" Bürger keinen zugang.
Da wo ich war gab es diese gesellschaftlichen Unterschiede nicht. Es gab meisten die Elite und daneben die Bürger. Da wo ich heute lebe, kann ich mir eine Wohnung leisten, kaufen und darin leben 150 m2 mit herrlicher Aussicht aufs Meer und die Inseln. Ich sehe die Sonne auf- und untergehen. Für 95 % der Schweizer bleibt das ein Traum. Mir hat hier in Südostasien noch nie ein Einheimer gesagt was ich zu tun, ich werde von der lokalen Bevölkerung auch nicht an-gehupt und es wird mir auch nicht der Vogel gezeigt.
In einem Strandbad, das gibt es hier gar nicht..... wird man nicht vom Badmeister herumgepiffen. Die Strände sind frei und auch die pools und man geht davon aus, dass sich alle benehmen. Mit meinem Fahrrad hier darf ich auch abbiegen auch wenn die Autos rot haben. Kein Polizist hier würde mich anpfeifen und eine Busse aussprechen. Im Tiefenbrunnen - Bad in Zürich musste ich für eine kleine flasche Cola schon damals Sfr. 6.-- zahlen, hier Rp. 80 und nur danke dem Saison-Abonnementt der Migros konnte man sich den Badi-Eintritt leisten. Deshalb wurde dieser Schweizer der in Pukhet als reicher Mann meinte eine Frau zu belästigen, nicht vom Gericht aber von der lokalen Bevölkerung verurteilt und geächtet. Auf meine Steuer-Rückforderungen, Steueram der Stadt Zürich musste ich 2 Jahre warten, hier erhalte ich MEIN Geld in 3 Wochen zurück. Die Menschen hier sind sehr tolerant und offen. "Macht nichts" sind wichtige Wort. Auf der Bahnhofstrasse wurde ich vor meine Ausreise gebüsst, weil ich auf der Bahnhofstrasse mit meinem Velo gebüsst, weil man auf diesen 150 m auf der Bahnhofstrasse nicht fahren durfte. Dafür werden alte Menschen beim überqueren der Bahnhofstrsse angefahren und verletzt. Die Liste ist endlos. Bitte nehmen Sie zur Kenntnis, dass es eine psychologische Befreiung war von der Schweiz auszuwandern und es gab nichts, nichts, gar nichts zu überwinden. Viele Schweizer verwechseln "Wohlstand" mit "Lebensqualität"...Wohlstand/Geld gibts in der Schweiz zuviel, für Wenige, und echte Lebensqualität zu wenig für Viele. Die Schweizer lelben in einem Bubble und wissen gar nicht, wie es auch noch sein könnte, ohne "Besserwisserei" und viel Geld.
Der Schacher Seppli sagt es Kristallklar
I bi dr Schacher Seppäli
Im ganze Land bekannt
Bi friäner s flettischt byrschtli gsi
Jetzt bin I ä Vagant
Bi z friede wenn I z nacht im Stroh
Am Tag mis schnäpsli ha
Und wenn dr Herrgott Gsundheit schänkt
S isch alls was bruycht, jaja.
S gaht uf der Wält gar artig zyä
I has scho mengisch gseh
Dass d Liit wäg dem verfliächte Gäld
änand tiänd schiili weh
Wie scheen chennts doch hiä unne sy
Dr Vogel uf em Bäum
Er singt chum liäg dis ländli a
Die Schwiiz isch doch än Träum.
S isch mänge hyt en riiche Maa
Doch morn isch s leider so
Er stirbt und miäss sis liebi Gäld
Jo alls hie unne lo
Mer treit en ufä Chilehof
Grad näbä ärmste Maa
ä jedä miäss as gliich Ort hi
S isch sicher wahr, jaja.
Wie gleitig gaht die Ziit verbii
Es Jährli und no eis
Es dunkt eim s sett nid megli sy
Bald bin I scho nä Greis
Und chum I de vor d Himmelstür
Und wott ich ine gah
So riäffe-ni hey, Peterus!
Dr Schacher Sepp isch da.
Und chum I de vor d Himmelstür
Stoht breit dr Petrus da
Er riäft mer züä hey, sali Sepp!
Bisch dui nun äu scho da
Chum nume ine chum und legg
Dis Himmelsgwändli a
Diä arme und verlassne Liit
Miänds scheen im Himmel ha.
Diä arme und verlassne Liit
Miänds scheen im Himmel h
Cela me semble familier, car j'ai également vécu et travaillé dans 15 pays et je suis maintenant à la retraite à Lombok, en Indonésie....
Sounds familiar, as I have also lived and worked in 15 countries and now retired in Lombok, Indonesia....
Au fond, je n'ai jamais eu de problèmes, si non je ne serais pas partie! À déjà 8 ans, je me suis retrouvée par le divorce de mes parents, au nord de l'Angleterre où j'ai passé l'entier de ma scolarité. La Suisse, le "Continent", c'était synonyme des vacances d'été! 10 ans plus tard, retour en Suisse - d'abord Lausanne, puis Bâle où j'ai fait mes études. Après avoir vécu les Roaring Sixties en Angleterre, la Suisse me paraissait un peu fade...mais je m'y suis habituée, m'y suis adaptée, conformée. Jusqu'au moment de ressentir le besoin quasi viscéral d'une nouvelle liberté que j'ai trouvée en Équateur, où je me suis mariée avec un homme indigène. Je pensais vraiment que j'y passerais ma vie entière... Mais étant fille unique, en plus de mama italiana (!), je me suis vue obligée de rentrer en Suisse pour la soigner jusqu'à son décès. Mon mari était de la partie, bien sûr. Alors oui, nous nous sommes sentis comme tous les migrants en Suisse - un peu perdu, choqués par la rigidité des lois, etc. Mais on s'y est faits! Finalement ce fut même un avantage: mon mari avait pu s'échapper du racisme de son propre pays, appendre une nouvelle langue, connaître une autre culture... Lorsque j'ai pris ma retraite, nous avoins choisi de repartir. Mais l'Équateur devenait de plus en plus instable, politiquement, socialement. économiquement, alors l'Andalousie nous paraissait une alternative évidente. Et me voilà donc depuis 12 ans ici, en pleine campagne, en cultivant des olives, amandes, oranges, etc. (sur petite échelle, bien sûr!) et j'y suis bien, malgré le décès de mon mari... Il ne me manque rien de la Suisse en effet. Il ne me manque que mon mari.
La première fois que j'ai quitté la Suisse pour l'étranger, je n'ai plus pu me procurer d'emmental à la source. Cela a laissé un vide dans mon âme.
The first time I left Switzerland for abroad, I could no longer obtain Emmental cheese from the source. This left a hole in my soul.
Il nous manque plus de Basler Laeckerli ...
We miss more Basler Laeckerli ...
Ce qui était et reste vraiment difficile, c'est que mon pays me manque - non seulement la famille, les amis, les collègues, mais aussi les paysages, la nature, les institutions, les signes de l'histoire, la culture, les langues, les discussions politiques, l'eau et les fontaines, les belles affiches et le graphisme que l'on voit partout dans les villes suisses, l'attention portée à chaque petite chose. Et il est difficile d'être un citoyen tout en se sentant invisible - par exemple, il serait formidable de voir plus de possibilités pour les jeunes Suisses vivant à l'étranger de se connecter avec des options éducatives et professionnelles pour l'immigration de retour ou pour des cours de langue en ligne, de se voir proposer de passer des examens tels que la maturité, ou de participer à des initiatives nationales telles que Schweizer Jugend forscht etc, et plus de possibilités pour les Suisses adultes à l'étranger de travailler à distance pour des employeurs suisses ou pour le gouvernement fédéral suisse, de s'impliquer dans le bénévolat ou d'autres rôles qui peuvent se produire à distance et nous connecter davantage. Sinon, l'adaptation à une nouvelle culture et à un nouveau pays est une aventure et une courbe d'apprentissage. Cela vous fait reculer au début, mais vous aide à découvrir de nouvelles perspectives.
What was and is truly hard is that I miss my country - not only family, friends, colleagues, but the landscapes, nature, the institutions, the signs of history, the culture, the languages, political discussions, water and fountains, the beautiful posters and graphic design that we see everywhere in Swiss cities, the care in every little thing. And it's hard to be a citizen but feel invisible - for instance, it would be great to see more opportunities for Swiss youth living abroad to connect with educational and professional options for return immigration or for language classes online, to be offered to take exams such as Matura, or to participate in national initiatives such as Schweizer Jugend forscht etc, and more opportunities for the adult Swiss abroad to work remotely for Swiss employers or for the Swiss federal government, to be involved in volunteering or other roles that can happen remotely and connect us all more. Otherwise adapting to a new culture and country is an adventure and a learning curve. It sets you back at the beginning but helps you discover new perspectives.
Après une carrière internationale dans 15 pays d'Europe, d'Asie, d'Afrique et des Caraïbes, j'ai pris ma retraite à Lombok, en Indonésie. Aucun problème pour moi. En fait, je me sens comme Ibne Battuta : (il a voyagé du Maroc à la Chine et plus tard en Afrique dans les années 1325 à 1354) :
"Le voyage vous donne un foyer dans un millier d'endroits étranges, puis vous laisse un étranger dans votre propre pays".
Au cours de brèves vacances en Suisse (très appréciées, il est vrai), je me sens désormais comme un étranger dans ce pays. Moins intégré que les nouveaux arrivants d'ici et d'ailleurs...
After an international career spanning 15 countries in Europe, Asia, Africa and the Caribbean I retired to Lombok, Indonesia. No problem for me. In fact I feel like what Ibne Battuta quoted: (he travelled from Morocco to China and later down to Africa in the years 1325 to 1354):
“Traveling gives you home in a thousand strange places, then leaves you a stranger in your own land”.
During brief (and yes, highly appreciated, holidays in Switzerland I do feel as a stranger there now. Less integrated than the newcomers from here and there...
Affiche dans un restaurant en Asie : "There are no strangers here - only people who meet for the first time" . Meilleurs vœux et beaucoup de contacts heureux pour la nouvelle année Monsieur Rafiq Tschannen ! Salutations amicales de Koh Samui, Thaïlande, 20.12.2024
Plakat in einem Restaurant in Asien : " There are no strangers here - only people who meet for the first time " . Alles Gute und viele gefreute Kontakte im Neuen Jahr Herr Rafiq Tschannen ! Freundliche Grüsse aus Koh Samui, Thailand, 20.12.2024
J'ai lu l'autre article aujourd'hui et j'ai noté que les Suisses ressentent moins de cohésion sociale qu'au cours des décennies passées. Je pense qu'il s'agit de l'une des principales adaptations apportées au Canada au début des années 1990. Bien que le Canada soit très multiculturel, ce n'est pas vraiment un "melting pot". Je n'ai jamais vraiment connu le mélange des cultures dans la sphère sociale au cours des premières décennies. Dans la première banlieue où j'ai vécu, il y avait des communautés culturelles distinctes. Les anglophones, les juifs sud-africains et les Chinois. Où un nouvel immigrant suisse peut-il s'intégrer ? J'ai donc vécu les différences culturelles comme une barrière psychologique, je ne me sentais pas le bienvenu. J'ai dû m'adresser au club des nouveaux arrivants pour trouver beaucoup d'autres immigrés comme moi, et nous avons partagé des événements sociaux liés à nos divers intérêts (mamans et enfants, théâtre, tennis, jardinage, réunions mensuelles autour d'un café). Je me suis sentie plus proche des autres et donc en meilleure santé psychologique. Il est difficile d'élever de jeunes enfants sans véritable réseau de soutien, que ce soit de la part des beaux-parents ou du voisinage. J'ai appris à grandir grâce à cela et à retrouver et co-créer les réseaux de soutien aux jeunes mères. L'impossibilité d'utiliser mon titre professionnel au Canada a été un autre coup dur pour mon psychisme. Pour une raison insondable, l'organisation professionnelle canadienne n'acceptait pas mes titres professionnels des États-Unis ou de la Suisse sans passer par un énorme processus. Comme une grande partie de mon identité antérieure était liée à mon travail de construction d'une carrière réussie, cela a été un coup dur pour mon ego de devoir repartir à zéro, au bas de l'échelle. J'ai surmonté ces deux difficultés et je suis plus forte psychologiquement. Le grand changement qu'a représenté mon départ de Suisse m'a permis de découvrir d'autres voies d'engagement personnel, notamment dans les activités bénévoles que j'ai entreprises, qui m'ont donné un but et m'ont permis de m'épanouir sur le plan psychologique. Les changements intenses provoqués par le déménagement m'ont rendue plus résiliente, plus compatissante et plus ouverte à une variété de cultures, parce que j'ai persévéré et que je n'ai pas placé trop d'attentes sur les autres.... Je pense que de plus en plus de gens vivent ce que j'ai vécu à l'échelle mondiale (y compris en Suisse) et que nous nous accrochons à la nostalgie de l'époque où nous vivions dans des communautés plus proches en vivant dans les communautés culturelles plus cohésives dans lesquelles nous avons grandi. La mondialisation, les migrations massives vers tous les pays et les technologies de l'information n'ont pas nécessairement rendu les gens plus cohésifs socialement, moins solitaires, plus résistants et, en fin de compte, psychologiquement sains, selon moi.
I read the other article today and note that the Swiss are feeling less social cohesion than in decades past. I think that was one of the major adaptations coming to Canada in the early 1990s. Although Canada is very multicultural, it is not really a “melting pot”. I never really experienced the mingling of cultures in the social sphere in the early decades. There were distinct cultural communities in the first suburb I lived in. The Anglo, the South African jewish and the Chinese cultures. Where is a recent swiss immigrant to fit in? So I experienced cultural differences as a psychological barrier, I did not feel welcome. I had to reach out to the newcomers’ club to find a lot of other immigrants like me, and we shared social events related to our various interests (mom’s and tots, theatre, tennis, gardening, monthly coffee gatherings). I felt more connected and thus healthier psychologically. So the loneliness factor, the being distant from my family of origin were psychologically hard, It is hard parenting small children with no real web of support, from the in laws nor the neighborhood. I learned to grow through this and again find and co-create the networks of support to young mothers. Another hit to the psyche was not being able to use my professional designation in Canada. For some unfathomable reason, the Canadian professional organization would not accept my professional credentials from the US, nor from Switzerland without going through a huge process. As a large part of my prior identity was linked to my work building up a successful career, it was a blow to my ego to have to start again, on the bottom rungs of the ladder. I worked through both of those challenges and am stronger psychologically. The big change in leaving Switzerland resulted in me discovering other avenues of self engagement, many in the volunteer activities I undertook.These have given me a purpose and fulfillment psychologically. The intense changes brought about by the move have made me more resilient, compassionate and open to a variety of cultures, because I persevered and didn’t put too many expectations on others.. I think that maybe more and more people are going through what I experienced on a global scale(including in Switzerland) and we cling to the nostalgia of when we lived in closer communities by living in the more cohesive cultural communities we grew up in. Globalisation, mass migration to all the countries, and the information technologies have not neccessarily made people more socially cohesive, less lonely, more resilient and in the end, psychologically healthy, I feel.
Après avoir vécu 53 ans en Amérique du Nord, je suis revenue en Suisse pour soutenir mon fils malade qui avait décidé en 2015 de rester en Suisse car les soins médicaux étaient et sont toujours meilleurs pour lui.
Bien que je parle suisse allemand, mes colocataires dans l'immeuble m'appelaient encore la Canadienne cinq ans plus tard. Dans l'Oberland bernois, il n'était pas question de s'intégrer, les gens sont polis mais inaccessibles. Les invitations sont volontiers acceptées, mais rien ne revient. Je n'ai vraiment pris conscience de l'esprit de clocher que lorsque j'ai déménagé dans un autre canton. La Suisse semble être un groupe de 26 petits royaumes dont chacun fonctionne un peu différemment. Certains fonctionnaires ne devraient jamais occuper leur poste, ils sont une mauvaise image. Maintenant, je m'adapte. Mon médecin allemand m'a demandé si je connaissais le Suisse le plus important. Je n'en avais aucune idée. Il m'a dit que c'était la jalousie. Peut-être y a-t-il quelque chose à ce sujet ?
Ich bin nach 53 Jahren lebend in Nord Amerika in die Schweiz zurueckgekehrt um meinen kranken Sohn zu unterstützen der sich 2015 entschieden hatte in der Schweiz zu bleiben da die medizinische Versorgung besser fuer ihn war und ist.
Obwohl ich schweizerdeutsch spreche wurde ich von meinem Mitbewohnern im Hochhaus noch nach fünf Jahren als die Kanadierin bezeichnet. Von Anschluss war im Berner Oberland keine Rede, die Menschen sind höflich aber unnahbar. Einladungen werden gerne angenommen, zurueck kommt aber nichts. Der Kantönligeist habe ich erst so richtig mit bekommen wie ich in einen anderen Kanton umzog. Die Schweiz scheint eine Gruppe von 26 kleinen Königreichs zu sein wo jedes einwenig anders ticked. Einige Beamte sollten nie ihre Stelle besetzen, sie sind ein schlechtes Aushängeschild. Nun ich passe mich an. Mein deutscher Arzt fragte mich ob ich den wichtigsten Schweizer kenne. Ich hatte keine Ahnung. Er sagte, es ist der Neid. Vielleicht ist da etwas daran?
Les défis psychologiques à l'étranger ne sont pas différents de ceux que l'on rencontre en Suisse. Mais tout cela est de toute façon personnel.
Les idées reçues sont toujours corrigées par la réalité et, en tant que personne stable intérieurement, on ne renonce pas si vite à aller de l'avant, même après des déceptions. L'étranger est plein d'étrangers et on est soi-même un étranger.
Psychische Herausforderungen im Ausland sind nicht anders als die im Schweizer Inland. All das ist jedoch ohnehin persönlich.
Vorstellungen werden immer durch die Realität korrigiert und als innerlich stabiler Mensch wird man auch nach Enttäuschungen nicht so schnell aufgeben und Vorwärts gehen. Das Ausland ist voller Ausländer und man ist selber auch ein Ausländer.
Bonjour Klaus1
Je ne comprends pas de quoi il s'agit pour toi ?
As-tu fait personnellement les expériences dont tu parles ou fais-tu de la place ici pour critiquer une personne qui partage ses expériences avec le grand public sans les avoir vécues elle-même ?
Ce n'est pas très enrichissant, voire inutile, et cela m'énerve.
J'ai moi-même vécu 9 ans à l'étranger dans des conditions très similaires (enfants en bas âge, pas de famille, profession sans lien avec le pays d'accueil). Je décrirais mon expérience de la même manière : exigeante sur le plan psychique, mais fortifiante à long terme !
Hallo Klaus1
Ich verstehe nicht, worum es dir nun geht?
Hast du die Erfahrungen von welchen du sprichst persönlich gemacht oder machst du hier Platz für Kritik an einer Person, welche ihre Erfahrungen mit der Allgemeinheit teilt ohne selbst diese Erfahrungen gemacht zu haben?
Das ist nicht gerade berreichernd respektive sinnlos und ärgert mich.
Ich habe selber 9 Jahre im Ausland unter sehr ähnlichen Umständen (Kleinkinder, keine Familie, Beruf ohne Anknüpfung im Aufnahmeland) gelebt. Ich würde meine Erfahrungen sehr ähnlich beschreiben; psychisch herausfordernd, aber auf die Lange Sicht stärkend!!
Bonjour Klaus1, je suis d'accord pour dire qu'il s'agit d'un sujet très personnel - avec un sujet comme celui-ci, il est très important de considérer les contributions des autres dans cette discussion comme leurs propres expériences, des expériences qui peuvent être très différentes d'une personne à l'autre, mais qui sont toutes valables.
Qu'avez-vous préféré dans votre déménagement à l'étranger ? Et qu'avez-vous trouvé difficile ?
Tous mes vœux de Berne, en Suisse !
Hello Klaus1, I agree that this is very personal - with a topic like this it's very important to take other people's contributions in this discussion as their own experiences, experiences that can differ a lot from person to person but all valid.
What was your favourite part of moving abroad? And what did you find challenging?
All the best from Bern, Switzerland!
L'imbroglio avec les banques suisses qui résilient les comptes des Suisses de l'étranger à court terme ! Et deuxièmement, je reçois toujours les documents de vote une semaine APRES la votation !
Das Gschtürm mit den Schweizer Banken welche den Auslandschweizern die Konten kurzfristig kündigen ! Und zweitens dass ich die Abstimmungsunterlagen immer eine Woche NACH der Abstimmung erhalte !
L'inconvénient de l'expatriation est qu'il faut apprendre à connaître l'environnement, les lieux et les lois. Au cours des premières années, j'ai travaillé plus d'une fois à des postes où, selon la loi, j'étais sous-payé. D'autres m'ont dit la même chose. Mais pour moi, c'est encore mieux que ce que les autorités suisses m'ont offert.
Ein Nachteil wenn man auswandert scheint mir dass man die Umgebung, Oertlichkeiten und Gesetze kennen lernen muss. Ich habe in den ersten Jahren mehr als einmal, an Stellen gearbeitet an denen ich , nach Gesetz, unterbezahlt wurde. Auch von anderen habe ich solches gehoert. Aber fuer mich ist das alles noch einiges besser als das was mir die schweizer Behoerden geboten haben.
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