Claude Nicollier et Marco Sieber réunis à Lausanne
Claude Nicollier et Marco Sieber se sont retrouvés jeudi à Lausanne sur le campus de l'EPFL pour un spectacle intitulé "De la Suisse à la Lune". Les deux astronautes ont rencontré des classes l'après-midi, avant d'échanger avec le grand public en soirée.
(Keystone-ATS) Cette rencontre inédite, organisée par la société SwissApollo, a été imaginée pour célébrer le 80e anniversaire de Claude Nicollier et revenir sur les temps forts de son parcours professionnel, marqué notamment par quatre vols spatiaux.
Au SwissConvention Center, le Vaudois a partagé la scène avec son « successeur » Marco Sieber, dont c’était la première apparition devant le grand public depuis son intronisation comme astronaute en avril dernier. Les échanges entre les deux hommes ont été rythmés par des intermèdes musicaux, assurés par le groupe Swiss Band.
Outre les 80 ans de Claude Nicollier, cette soirée a permis de fêter les 25 ans de son dernier vol spatial, le 19 décembre 1999. Interrogé par Keystone-ATS en marge du spectacle, le Veveysan a évoqué une » très fort bouffée de souvenirs « .
Il s’est souvenu de cet ultime vol spatial, qui lui avait permis d’effectuer sa première sortie extravéhiculaire. Longue de huit heures, elle avait notamment consisté à réparer le télescope spatial Hubble. « Un moment très fort, intense et difficile, mais aussi empli de bonheur », s’est-il rappelé.
Fier de son successeur
Claude Nicollier a aussi évoqué sa relation avec Marco Sieber, louant « son talent et sa détermination ». Il a dit sa « joie » de voir le Biennois de 35 ans reprendre le flambeau et assurer à la Suisse une nouvelle présence dans l’espace. « Avoir un successeur aussi brillant que Marco me permet de quitter le métier plus facilement », a-t-il reconnu.
De son côté, Marco Sieber a expliqué que Claude Nicollier avait toujours été « une idole ». Il a raconté que c’est une de ses amies, alors qu’il était en sélection pour rejoindre l’Agence spatiale européenne (ESA), qui lui avait dit de contacter le Vaudois. « Je lui ai écrit un e-mail et il m’a répondu. Cela m’a touché qu’il prenne du temps pour moi », s’est-il rappelé.
Même s’il n’a pas encore pu s’envoler dans l’espace, Marco Sieber souhaite créer des vocations parmi les jeunes Suisses, comme l’avait fait Claude Nicollier avec lui. « J’espère que la Suisse ne devra pas patienter à nouveau 25 ans avant d’avoir un troisième astronaute », a-t-il conclu.