Les centrales hydroélectriques suisses font face à une concurrence féroce des énergies importées à bas prix de l’étranger. L’avenir des barrages désormais déficitaires est incertain. (SRF/RTS/swissinfo.ch)
Les prix cassés de l’électricité produite à partir du charbon ou d’installations renouvelables subventionnées mettent à mal l’hydraulique suisse, qui représente près de 60% de la production domestique.
Alpiq, le plus gros fournisseur de courant du pays, a récemment dévoilé de lourdes pertes et annoncé son intention de vendre jusqu’à 49% de ses parts dans l’hydraulique. Les investisseurs des caisses de pension sont intéressés, mais il y a des craintes sur la rentabilité à long terme.
Pourtant, la Stratégie énergétique 2050 du gouvernement prévoit explicitement de développer l’électricité hydraulique, qui reste un pilier central du mix énergétique helvétique et qui pourrait gagner en importance avec la mise à la retraite des centrales nucléaires. Reste à voir comment les barrages, qui ont longtemps fait la fierté de la Suisse, vont affronter cette période troublée.
L’économie suisse devrait-elle respecter les limites planétaires, comme le propose l’initiative pour la responsabilité environnementale, ou cela serait-il nocif pour la prospérité du pays? Et pourquoi?
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