Le restaurant où le plat principal est accroché aux murs

Un tableau d un lac dans le brouillard affiché au mur d un restaurant — La «Mer de brouillard» de Giovanni Giacometti, à droite, est l'une des attractions principales de la galerie de la Kronenhalle située au premier étage. Christian Flierl/Photo13

Un bar et un tableau accroché au mur — À gauche, une lampe signée Diego Giacometti et à droite, une nature morte de Sigismund Righini. Christian Flierl/Photo13

Une salle de restaurant avec des tables et un serveur au milieu — La «Cage à oiseau» d'Augusto Giacometti se trouve au milieu du mur, les pêches de Righini à gauche et la «Nuit» de Max Gubler à droite. Christian Flierl/Photo13

Une table dans un restaurant et, au-dessus, une peinture — «Le coucher de soleil» de Marc Chagal accueille les visiteurs de la brasserie de la Kronenhalle, au rez-de-chaussée. Christian Flierl/Photo13

Deux salles de restaurant avec des tableaux aux murs — À gauche, une nature morte de Chaïm Soutine, et à droite une aquarelle d'Auguste Rodin. Christian Flierl/Photo13

Une salle de restaurant avec des tableaux au mur — «Gros nuages» de Georges Braque. Christian Flierl/Photo13

Des salles de restaurant avec des peintures aux murs — À gauche, «Peintre au travail» de Pablo Picasso, et à droite «La petite blanchisseuse» de Pierre Bonnard. Christian Flierl/Photo13

Une salle de restaurant avec une peinture au mur — Georges Braque, «La Plaine II». Christian Flierl/Photo13

Deux salles de restaurant avec des peintures aux murs — À gauche: «Cerisiers» de Ferdinand Hodler, à droite vers la fenêtre, «Les éclats du soleil blessent l'étoile tardive» de Joan Mirò. Christian Flierl/Photo13

Une salle de bar avec des peintures au mur — Raymond Pettibon, Pablo Picasso et Henri Matisse attendent patiemment les visiteurs dans le bar de la Kronenhalle. Christian Flierl/Photo13

À l'heure de Top Chef et des classements gastronomiques mondiaux, le restaurant Kronenhalle à Zurich se distingue: il concilie art visuel et art de la table en exposant sur ses murs des chefs-d’œuvre de la peinture moderne. Un livre raconte cette vocation.

Ce contenu a été publié sur 02 novembre 2019 - 10:00

Né à São Paulo, au Brésil, travaille dans la rédaction portugaise de swissinfo.ch où il est responsable de la culture. Diplômé en cinéma, en gestion et en économie, il a été journaliste à Folha, un grand quotidien de São Paulo, avant de s’installer en Suisse comme correspondant pour divers organes de presse brésiliens. Établi à Zurich, Eduardo Simantob a travaillé dans les médias imprimés et digitaux. Il a aussi participé à des coproductions internationales de films documentaires, à des événements dans le domaine des arts visuels (3e biennale de Bahia; musée Johann Jacobs de Zurich) et a été conférencier invité sur le thème de la narration transmédia à la Haute école de Lucerne.

Christian Flierl / 13 Photo, et Eduardo Simantob (texte)

L’ouvrage «Pays de RêveLien externe» tente de retracer fidèlement le contact étroit que le restaurant KronenhalleLien externe de Zurich a noué avec les artistes depuis des décennies, à travers des images d’archives et des photos d’œuvres d’art. L’éditeur a aussi demandé à quatre jeunes écrivains zurichois de composer des textes littéraires qui évoquent l’atmosphère atemporelle de la Kronenhalle.

Ce restaurant a ouvert ses portes en 1924 au centre de Zurich et est vite devenu un lieu très populaire auprès des peintres, des écrivains et des architectes. La Kronenhalle a ainsi accueilli de nombreuses célébrités comme Coco Chanel, James Joyce, Richard Strauss, Max Frisch ou Friedrich Dürrenmatt. Les propriétaires, Hulda et Gottlieb Zumsteg, s’arrangeaient pour que le lieu reste accessible à tous avec la possibilité de commander des plats à prix réduit.

Une véritable collection

Lorsque Gustav Zumsteg leur succéda, il développa encore davantage l’esprit du lieu grâce à sa passion pour l’art. Il était en contact avec de nombreux artistes et les soutenait en achetant leurs œuvres, même s’il ignorait à l’époque qu’elles vaudraient des millions de dollars des décennies plus tard.

Aujourd’hui, la Kronenhalle est toujours à sa place mais elle a perdu de son côté bohème: le restaurant et le bar attirent davantage l’élite financière zurichoise que les artistes de passage. Une multitude de tableaux de maîtres sont toujours accrochés aux murs de chaque pièce. La collection est gérée par la fondation Hulda et Gustav Zumsteg, afin de s’assurer que la Kronenhalle reste un lieu gastronomique et artistique unique en son genre.

Traduction de l’anglais: Marie Vuilleumier

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Un homme assis à un bar avec une visage grimmé en clown

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