Lectures publiques pour soutenir la romancière turque Aslı Erdoğan

Incarcérée depuis août dernier pour ses chroniques dans un journal pro-kurde, la romancière turque Aslı Erdoğan est devenue l'emblème culturel de la répression d'Ankara. En Suisse romande, des lectures publiques de ses écrits sont organisées en signe de solidarité.

Du 1er décembre jusqu’à Noël, AmnestyLien externe International et le collectif La Maison écloseLien externe vont déclamer en librairieLien externe un extrait du roman «Le bâtiment de pierreLien externe», centré sur l’univers carcéral. Son auteur, Aslı Erdoğan, est enfermée dans la prison pour femmes d’Istanbul, comme tant d’autres intellectuels et journalistes, à la suite des rafles du régime perpétrées après le coup d’Etat manqué de juillet dernier.

#lirelibreLien externe #asliersoganLien externe en une semaine, l'action compte 21 librairies en Suisse, 5 en France, 216 lecteurs. https://t.co/tuTfLhhwu6Lien externe pic.twitter.com/SA0yJ1J6yfLien externe

— Pierre Crevoisier (@pcrevoisier) 25 novembre 2016Lien externe

Comme le précise le collectif La Maison éclose, il s’agit d’«une action de solidarité en faveur de l’écrivaine turque Aslı Erdoğan et toutes les victimes de l’injustice du régime d’Ankara. Cette mobilisation s’adresse à toutes les personnes qui ne peuvent assister à la répression sans poser un acte fort.»

Aslı Erdoğan est accusée, avec 9 autres journalistes du quotidien d’opposition Özgür Günden, d’être «membres d’une organisation terroriste armée, d’atteinte à l’unité de l’État et à l’intégrité territoriale du pays et de propagande en faveur d’une organisation terroriste», selon l’acte d’accusation préliminaire cité par les médias turcs.

swissinfo.ch avec la RTSLien externe